jeudi 3 juillet 2014

La situation du service psychiatrie de la maison d’arrêt d’Amiens est «catastrophique»

Par JEANNE DEMILLY 02/07/2014


Actuellement, seul un demi-poste de médecin psychiatre est pourvu alors que trois sont budgétés.
La situation est connue de tous. Depuis plus de deux ans, le Service médico psychiatrique régional (SMPR) de la maison d’arrêt d’Amiens fonctionne grâce à la présence des infirmiers et des psychologues mais pas vraiment grâce aux médecins psychiatres. La prison compte en effet un demi-poste de praticien là où il devrait y en avoir trois. Ces postes sont restés vacants après deux départs en retraite, notamment celui du chef de service.
Depuis, la prison compte sur la présence d’un psychiatre une demi-journée chaque jour (5 demi-journées par semaine) «  ce qui n’est pas sans poser des problèmes d’organisation et de suivi des détenus  », souligne Anne Chereul, coordinatrice de l’Observatoire international des prisons qui agit pour la défense des droits des personnes détenues. Et elle n’hésite pas à qualifier la situation de «  catastrophique  ».

Le centre hospitalier
ne trouve pas de volontaire

Stéphane Daquo, avocat au barreau d’Amiens, a déjà entendu des détenus se plaindre de ce turnover des praticiens. «  Des clients m’expliquent qu’un jour, ils ont tel traitement et que le lendemain ça change parce que l’autre médecin n’est pas du même avis.  » Parfois ces détenus disent même avoir trouvé porte close. «  Ce qui est peu pratique quand il s’agit de personnes sous le coup d’une obligation de soins décidée par la Justice  » souligne l’avocat.

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