lundi 19 mai 2014

Les maladies mentales de plus en plus fréquentes à Gaza

15 mai 2014

Ville de Gaza - Abu Ashraf, Gazaoui de 47 ans, passe la majeure partie de son temps dans sa petite chambre sans aucune distraction, et ne la quitte que pour se rendre aux toilettes. Il reste assis sur son lit des heures durant, à fumer, sans désir de voir ni de parler à quiconque.
Al -Monitor s’est rendu chez lui pour l’interviewer. Sa femme a tenté de le convaincre de sortir de la pièce et de venir discuter, mais il a refusé. « Il est plus à l’aise dans sa chambre, allons le voir, » s’est-elle excusée.
Abu Ashraf, qui semblait nerveux et perturbé, a travaillé pendant des années comme entrepreneur dans une entreprise de construction israélienne. Après la deuxième Intifada, le gouvernement israélien a décidé d’empêcher les travailleurs d’entrer en Israël, et comme Abu Ashraf n’a pas pu trouver d’emploi à temps plein dans la bande de Gaza, il est devenu dépressif.
« Il est comme ça depuis des années » », a précisé sa femme. « Même s’il a essayé de travailler dans la bande de Gaza, depuis l’imposition du blocus israélien en 2007, il n’a jamais pu trouver d’emploi stable du fait de l’interdiction d’importer du ciment imposée par l’occupation israélienne. »
Elle a dit qu’elle a essayé de l’emmener à la clinique pour recevoir un traitement psychologique, mais il a refusé, et son problème est devenu chronique.
Selon Fadel Abu Hein, directeur du Centre communautaire de Formation à la Gestion de Crise dans la bande de Gaza, près de 60% des habitants de Gaza souffrent de maladies psychologiques et ont besoin de traitements. Il explique que la détérioration de la situation politique et économique est une cause directe du développement des maladies mentales.


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