mardi 13 mai 2014

Grève des éboueurs : «La notion de pénibilité au travail dépasse le seul cadre défini par la loi»

AMANDINE CAILHOL

A l’appel de la CGT, les agents chargés de la collecte et du traitement des déchets sont en grève depuis ce lundi. Ce mouvement national reconductible porte notamment sur une meilleure prise en compte de la pénibilité de leur métier. Parmi les revendications, un départ à la retraite anticipé, une réduction du temps de travail pour les travaux insalubres, ainsi qu’une revalorisation salariale.
Spécialiste des relations entre l’âge, le travail et la santé, Serge Volkoff, statisticien et ergonome, s’est penché sur le parcours professionnel des éboueurs. Si le métier a connu des progrès évidents, la pénibilité reste, selon lui, une réalité du quotidien pour ceux qu’on appelle désormais «ripeurs».
Quels sont les principaux facteurs de pénibilité liés au métier d’éboueur ?
Les tournées de ramassage des ordures commençant très tôt le matin, le travail de nuit est donc la première cause de pénibilité. Ses effets sont bien connus : réduction de l’espérance de vie, pathologies cardio-vasculaires, mais aussi perturbation du sommeil et de l’alimentation. 

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