jeudi 13 février 2014

L’incidence du cancer augmente dans le monde de façon alarmante, selon l’OMS

 03/02/2014


« Le fardeau mondial du cancer augmente », s’alarme aujourd’hui le Centre international de recherche sur le cancer, l’agence spécialisée de l’Organisation mondiale du cancer. Son rapport réalisé par plus de 250 experts de 40 pays, (World Cancer Report 2014), donne les tendances de l’incidence et de la mortalité par cancer. En 2012, 14 millions de nouveaux cas ont été diagnostiqués, « un chiffre qui devrait passer à 22 millions par au cours des vingt prochaines années ». La mortalité aussi va augmenter, passant de 8,2 millions en 2012 à 13 millions en 2030. Les pays en développement vont être« affectés de manière disproportionnée » par cette augmentation en raison de l’accroissement et du vieillissement de la population. Plus de 60 % du nombre total de cas de cancer dans le monde et 70 % des décès surviennent en Afrique, en Asie, en Amérique centrale et du Sud.

Coûts de traitement élevés

« Les pays à bas et moyens revenus seront incontestablement les plus touchés car beaucoup d’entre deux sont mal équipés pour faire face à cette escalade du nombre de malades atteints de cancers », souligne Margaret Chan, la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son introduction au rapport.
L’accès aux traitements efficaces et abordables est un enjeu important dans ces pays. « L’envolée des coûts... est préjudiciable même aux économies des pays les plus riches et dépasse largement la capacité des pays en développement », souligne le CIRC. En 2010, le coût annuel total du cancer a été estimé à 1,16 milliard de dollars.

Prévention et dépistage

Toutefois, prévient le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC : « En dépit de progrès prometteurs, ce rapport montre que nous ne pouvons pas régler le problème du cancer grâce aux seuls traitementsUne plus grande mobilisation pour la prévention et la détection précoce est maintenant absolument nécessaire. »
Plus de la moitié de ces cancers pourraient être évités « si les connaissances actuelles étaient correctement appliquées ». Le rapport cite l’exemple des cancers liés aux infections (col utérin, foie, estomac) et les cancers liés aux modes de vie (poumon, sein, colon-rectum). Les campagnes de vaccination contre l’hépatite B ou lepapillomavirus, la lutte contre le tabac et les mesures visant à promouvoir l’exercice physique et à lutter contre l’obésité figurent parmi les mesures préconisées. En matière de dépistage, des approches de faible technicité doivent être privilégiées dans les pays en développement. Un programme tel que celui dépistage - traitement du cancer du col (inspection visuelle après application d’acide acétique) avec traitement immédiat des lésionspécancéreuses par cryothérapie ou thermocoagulation a montré sa pertinence au Costa-Rica. Enfin, le rapport estime essentielle l’adoption de législation adaptée dans la réduction de l’exposition aux facteurs et comportements à risque.
Lydia Archimède

Poumon et sein
En 2012, les cancers les plus fréquents ont été les cancers du poumon (1,8 million de cas, soit 13 % de l’ensemble des cancers), devant le cancer du sein (1,7 million, soit 11,9 %) et le cancer du côlon (1,4 million, soit 9,7 %) et du colon-rectum (1,4 million soit 9,7 % du total). Les causes les plus fréquents de décès par cancer sont les cancers du poumon (1,6 million de décès soit 19,4 % du total), du foie (0,8 million, 9,1 % du total) et de l’estomac (0,7 million, 8,8 % du total).

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