samedi 1 février 2014

Les psychologues ne veulent pas être les oubliés de la future loi de santé en 2014



Le Syndicat national des psychologues (SNP) a salué dans un communiqué, le 17 janvier, la publication du rapport déposé par le député Denys Robiliard en conclusion des travaux de la mission sur la santé mentale et l'avenir de la psychiatrie, remis le 8 janvier à la ministre de la Santé. "Nous sommes satisfaits de voir enfin figurer dans un rapport parlementaire la profession de psychologue et mentionner le travail incontournable qu'ils réalisent depuis de nombreuses années dans le domaine de la santé mentale et de la psychiatrie", souligne le SNP. "Notre compétence en matière de diagnostic psychologique et de psychothérapie est bien identifiée, de même que notre appartenance aux sciences humaines et notre position en dehors de la hiérarchie des filières médicales et paramédicales", poursuivent les psychologues.
 


Ils estiment que dans le contexte actuel de la baisse des moyens des secteurs hospitaliers, pour répondre aux besoins des populations et de leurs territoires, "il est d’autant plus urgent de prêter attention au rôle que les psychologues peuvent jouer de par leurs expertises cliniques dans le système de santé". Le SNP appuie que les dispositions du rapporteur favorisant l’accès direct au psychologue en premier recours "correspondent à la demande du public" et rencontrent leur "totale approbation". "Nous estimons qu'il est aujourd’hui nécessaire qu’un texte législatif vienne conforter les missions des psychologues au service des usagers et leur place dans le système de santé français", expliquent-ils. 

Les membres du SNP se disent ainsi "particulièrement favorables à l’étude de la faisabilité du remboursement de certains de leurs actes par la sécurité sociale – d'autant que les psychothérapies réalisées par des psychiatres bénéficient déjà de ce type de prise en charge". Ils souhaitent donc vivement que les propositions de ce rapport soient suivies d’effets et en particulier qu’elles débouchent sur des textes législatifs permettant leur mise en œuvre réelle et effective. "Nous invitons les parlementaires à inscrire dans la future loi de Santé publique les avancées concernant la place des psychologues", indiquent-ils, alors qu'une loi de Santé publique est annoncée pour 2014, devenue, selon le discours des voeux de Marisol Touraine en ce début d'année (lire ci-contre), une loi de Santé. Enfin, les membres du SNP souhaitent notamment que cette loi soit l’occasion de "finaliser la réglementation de la profession de psychologue en instituant une instance nationale indépendante chargée de réguler la déontologie et l’exercice professionnel".
Caroline Cordier 

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