Publié le 22/02/2014

Elus sur un divan

Stockholm, le samedi 22 février - La Suède, présentée par beaucoup comme l’exemple à suivre, vient encore de se distinguer par une initiative plutôt étonnante. Ainsi, en marge des prochaines élections législatives, les principaux leaders politiques se livrent à une véritable psychothérapie télévisuelle puisque chacun à leur tour ils sont conviés à faire part de leurs états d’âme lors d’un entretien filmé avec un psychothérapeute.

Ainsi, une fois par semaine, les téléspectateurs suédois observent leurs hommes politiques vider leur sac dans une émission au titre étrange : « Soif d’infos sur le chef du parti ».

« Je veux que les électeurs aient une connaissance approfondie des valeurs et des idéologies des personnes candidates au Parlement », explique ainsi le psychothérapeute cathodique Poul Perris dans la presse.

Le grand public a ainsi par exemple pu voir Jonas Sjostedt, le chef du parti de gauche suédois s’étendre sur son enfance au cours de laquelle il fut maltraité par ses petits camarades dans la cour de l’école. Philosophe, il conclut « ça aurait pu être pire ! ».

La presse suédoise s’est néanmoins moins enthousiasmée pour la séance de l’actuel premier ministre Fredrik Reinfeldt dont on a jugé la prestation mise en scène. Il a notamment déclaré, prenant un air paradoxalement sinistre : « Il y a un comique en moi mais je reste très prudent en raison de mes fonctions ».

On attend avec impatience le psychologue télévisuel qui demandera à François Hollande si ses déboires conjugaux trouvent leur source dans des problèmes avec sa génitrice…

En tout cas, une chose est sûre, au pays de Bernadotte on aurait su pourquoi Jacques n’étais pas fidèle à Bernadette !

Frédéric Haroche