L’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM) a signé ce vendredi une convention avec la Ville de Marseille, la Direction départementale de la sécurité publique, l’agence régionale de santé (ARS) et le Parquet, pour renforcer la sécurité dans les hôpitaux phocéens et endiguer les actes de violence dans les services de soins.
Les urgences de l’Hôpital Nord et de la Conception ont été victimes au mois d’août 2013 d’agressions très sérieuses qui ont suscité une grande inquiétude parmi le personnel des unités de soins.
Les services de police, la justice, l’ARS, la mairie et l’AP-HM, sous l’égide du préfet de police Jean-Paul Bonnetain, se sont depuis engagés pour apporter une réponse coordonnée et efficace au malaise des soignants.« Nous avons tous ressenti une mobilisation générale pour que les centres hospitaliers restent un refuge pour tous », explique Jean-Jacques Romatet, directeur général de l’AP-HM.
Un dispositif Ramsès aux urgences
Concrètement, l’AP-HM a déjà établi un plan interne comptant « trente mesures pour garantir la sécurité des personnels », qui s’intègre désormais dans un ensemble plus vaste devant apporter la sérénité à ses employés et aux patients.
Dans ce protocole, l’accent est mis sur la sensibilisation des personnels hospitaliers à la gestion des conflits,mais aussi au diagnostic des situations à risques et à la présentation des dispositifs de prévention existants. Ce document détaille le renforcement des dispositifs de sécurité et présente les protocoles d’intervention des services des forces de sécurité auprès des établissements.
La Ville de Marseille a dégagé des moyens pour renforcer les patrouilles de la police municipale aux abords des hôpitaux. Elle a également accentué la vidéo-surveillance dans les espaces publics.
Le protocole, signé officiellement le 7 février, est déjà en place sur les différents sites de l’AP-HM.
Un nouveau dispositif baptisé Ramsès équipe les services d’urgences. En cas d’agression, un agent appuie sur un bouton. Le message est transmis instantanément au PC radio de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) et une patrouille est envoyée à l’hôpital concerné. « C’est ce qui est arrivé l’autre jour aux urgences de la Conception où deux bandes rivales voulaient en découdre dans le service, témoigne Pierre Druart, infirmier et délégué syndical. Le dispositif a été déclenché et, en quelques minutes, 10 équipages de police sont arrivés. Cela a permis deux interpellations et rassuré le personnel. »
De notre correspondante Hélène Foxonet
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