vendredi 24 janvier 2014

Remarques sur le Rapport d’information sur la santé mentale et l’avenir de la psychiatrie

 |  PAR FZANNIER

Bien que formulant une proposition essentielle concernant le recours aux psychologues en première intention, dans les pathologies psychiques et/ou mentales, et la prise en charge de ce recours par l'assurance maladie, ce rapport laisse de côté des questions importantes.
On constate notamment que "santé psychique" et "santé mentale", sont toujours relativement confondues, dans l'esprit du législateur et de certains médecins, alors que le distinguo psychologie-psychothérapie vs médecine-psychiatrie, tient principalement à cette différence.

Rappelons que le psychisme est un paradigme dégageant les savoirs psychopathologiques de leurs racines biologiques et médicales, et instituant une dimension de l'esprit relativement autonome par rapport à celles-ci. 
La formalisation de cette dimension, dont nous sommes essentiellement redevables à Freud, est l'objet principal de la psychologie clinique.

Rappelons également que "la réalité psychique est une forme d'existence particulière qu'il ne faut pas confondre avec la réalité matérielle" (S. Freud), ce qui n'est pas pris en compte dans ce rapport où santé psychique et santé mentale sont amalgamées.

En d'autres termes, il est bien question de troubles psychiques, mais ceux-ci sont abordés uniquement dans le cadre médical psychiatrique, comme si c'était toujours le cas, et comme si cela allait de soi.
L'expression "handicap psychique lié à une pathologie mentale" est employée une seule fois, alors que ce sont les principaux cas relevant de la psychiatrie, à proprement parler. 


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