mercredi 25 décembre 2013

Des militants d'Occupy Wall Street rachètent des dettes de santé des Américains

Le Monde.fr | 

Des militants d'Anonymous, d'Occupy Wall Street et d'autres collectifs lors d'une manifestation à Washington.
Des militants d'Anonymous, d'Occupy Wall Street et d'autres collectifs lors d'une manifestation à Washington. | AFP/CHIP SOMODEVILLA

Un groupe de militants du mouvement Occupy Wall Street a racheté, puis effacé, quelque 15 millions de dollars de dettes contractées par des ménages américains auprès des hôpitaux au cours de l'année écoulée.
L'opération, lancée le 15 novembre 2012 sous le nom de "Rolling Jubilee", a ainsi profité à plus de 2 600 individus endettés par des traitements médicaux. Des soins qui, pour le collectif, devraient être assurés gratuitement.
Pour racheter ces 14,7 millions de dollars de dettes, Occupy Wall Street n'aura déboursé que 400 000 dollars de dons récoltés sur le marché secondaire de la dette. Comme l'explique The Guardian, lorsqu'un ménage américain échoue systématiquement à rembourser certains prêts, l'institution financière peut réduire ses pertes en revendant ces prêts à un tiers.

LES ÉTUDIANTS, PROCHAINS BÉNÉFICAIRES
"La vente concerne une fraction de la réelle valeur de la dette – typiquement 5 centimes pour 1 dollar – et la compagnie qui achète ces dettes essaie ensuite de recouvrer ces sommes auprès de l'individu endetté, et donc de faire du profit", explique le quotidien anglais.
"Personne ne devrait s'endetter ou faire faillite parce qu'il tombe malade", a déploré Laura Hanna, représentante du mouvement, précisant au Guardian que, pour 62 % des personnes en situation de faillite personnelle, les dettes de santé étaient un facteur d'explication.
Le mouvement ne reçoit quasiment aucune information sur les bénéficiaires de son mécanisme, sinon une adresse à laquelle il envoie une lettre pour expliquer sa démarche et annoncer que la dette est "effacée""Une personne nous a répondu. Elle nous a raconté qu'elle avait été plusieurs fois sans abri, et qu'elle tentait de se reconstruire", a déclaré Andrew Ross, professeur à l'université de New York et membre du groupe "Strike Debt"d'Occupy.

Le groupe, qui a encore 200 000 dollars à dépenser, compte désormais s'attaquer aux dettes contractées par les étudiants.

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