dimanche 10 novembre 2013

Lutte contre la toxicomanie : Les nouveaux chemins de la guérison

Par   | novembre 9, 2013

Pour lutter contre la toxicomanie, on mise sur l’innovation au centre de proximité de prévention et de psychothérapie de Mohammadia à Alger. Inaugurée en octobre, une salle de relaxation flambant neuve s’inspire d’une méthode asiatique. Une première en Algérie !

Assis sur un tabouret, le dos voûté et les yeux rivés au sol, Ahmed ne sait pas vraiment comment positionner ses pieds sur l’appareil, à la forme d’un step de gym. Silencieux, peut-être intimidé, Ahmed se laisse guider par la voix grave du moniteur. Celui-ci, dans sa blouse noire boutonnée jusqu’au cou, a la stature d’un sage asiatique.

Il faut dire que Abdelkrim Abidat, psychothérapeute et une référence internationale en matière de proximité de prévention pour la lutte contre les fléaux sociaux, a parcouru toute l’Asie pour dénicher un équipement aussi sophistiqué, venant en aide aux personnes accro à la drogue. “Du jamais vu en Algérie !”, affirme le président de l’association Pour la sauvegarde de la jeunesse, qui gère le centre de proximité de prévention et de psychothérapie de Mohammadia à Alger. Ce centre est le seul établissement de lutte contre la toxicomanie géré par une association en Algérie, précise Abdelkrim Abidat.

Un matériel asiatique pour une technique algérienne
En désignant Ahmed du regard, le psychothérapeute explique posément l’utilité de la machine sur laquelle l’homme au teint cireux et aux joues creuses à poser ses pieds : “Il est en train de faire un massage cardiovasculaire pour stimuler la circulation de son sang”. Le regard de Abdelkrim Abidat se tourne ensuite vers un second jeune homme, habillé d’un survêtement rouge. Les yeux clos, un casque avec deux gros coussinets noirs posé sur les tempes. “Celui-là fait un massage cervical. Comme une mise à jour du cerveau. La drogue est vicieuse, elle ne s’implante pas n’importe où dans le cerveau. Elle s’attaque au cortex, le siège de la mémoire. Il est très difficile de la déloger”, continue avec des mots simples le psychothérapeute.


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