lundi 25 novembre 2013

Déficit de la Sécu : une majorité de Français incriminent les abus et les fraudes

25/11/2013

Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour LeFigaro-Weber Shandwick*, une large majorité de Français (70 %) estiment que le déficit de la Sécurité sociale est essentiellement dû à des abus et des fraudes en tout genre.
Interrogés sur les principaux facteurs du déficit, les sondés citent ensuite la mauvaise organisation du système de soins (48 %), le système de négociation du prix des médicaments (47 %), laCMU (39 %) et le vieillissement de la population (36 %). Les autresitems, pourtant décisifs, arrivent loin derrière comme l’augmentation desALD et des maladies chroniques (24 %), les progrès médicaux et technologiques (21 %) et l’offre de soins toujours croissante (13 %).
Une forte majorité de Français jugent qu’il est important de réduire le déficit de la Sécu (78 %), d’abord pour alléger le fardeau des générations futures (43 %), ensuite pour éviter sa privatisation (21 %).

Deux tiers des Français respectent leurs ordonnances

L’étude s’est intéressée à la perception du médicament par les Français. Un sondé sur deux juge que la surconsommation de médicaments (pointée dans diverses études) dans notre pays est liée à un système de remboursement trop généreux (42 % estiment le contraire).
S’agissant des prescriptions, les deux tiers des Français affirment toujours respecter intégralement leurs ordonnances, c’est-à-dire l’ensemble des médicaments inscrits par le médecin (et même les trois quarts des plus de 50 ans). Le tiers qui ne suit pas stricto sensul’ordonnance explique ce comportement par le « trop grand nombre de médicaments prescrits » (38 % des citations), la peur des effets indésirables ou le manque de confiance dans certains médicaments (22 %).
Plus surprenant, alors que le gouvernement a programmé le tiers payant intégral généralisé à l’horizon 2017, les Français se montrent divisés avec une courte majorité favorable à cette mesure (54 %). Dans le camp des réfractaires au tiers payant, on pense que cette disposition « risque de déresponsabiliser les patients et contribuer à l’augmentation des dépenses de santé », précise l’étude.
Enfin, interrogés sur les pistes d’économies pour de réduire le déficit (plusieurs réponses possibles), les Français citent massivement le développement de la chirurgie ambulatoire (69 %), l’hospitalisation à domicile (56 %) et le recours systématique aux génériques (53 %).
› CYRILLE DUPUIS
Réalisé entre le 13 et 14 novembre auprès d’un échantillon national représentatif de 1003 individus de 18 ans et plus (méthode des quotas).

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