jeudi 3 octobre 2013

Euthanasie : trois quarts des Belges sont favorables à une extension aux enfants et aux déments

 02/10/2013

Selon un sondage publié ce mercredi 2 octobre par le quotidien « La Libre Belgique », trois quarts des Belges sont favorables à une extension de la loi autorisant l’euthanasie aux mineurs et aux personnes souffrant de démence de type Alzheimer.
Ce sondage intervient alors que des parlementaires examinent depuis le 12 juin plusieurs propositions de loi permettant d’ouvrir l’euthanasie, autorisée depuis 2002 pour les adultes dans certaines conditions, aux mineurs « capables de discernement » et aux personnes atteintes de démence. Une majorité politique se dégage en faveur de cette proposition, mais l’opposition des deux partis d’inspiration chrétienne membres de la coalition gouvernementale pourrait empêcher que le texte soit adopté avant la fin de la législature le printemps prochain.

Selon le sondage réalisé par l’institut Dedicated auprès de 2 714 Belges, une grande partie de la population souhaite cette évolution. 79 % des sondés sont favorables à l’ouverture de l’euthanasie aux adultes souffrant de démence, incapable de demander une sédation.
Concernant les enfants, la question posée par le sondage diffère du texte en préparation au Parlement, puisqu’elle évoque le cas de mineurs qui ne « seraient plus en état de donner leur consentement », par exemple parce qu’étant plongé dans le coma.
Quelque 38 % des sondés se déclarent « tout à fait favorables » et 36 %« plutôt favorable » à cette mesure (soit 74 % d’avis positifs au total), contre 8 % de « plutôt défavorable » et 6 % de « tout à fait défavorable ». La Flandre, où une majorité des euthanasies est enregistrée, y est favorable à 75 %, contre 70 % à Bruxelles et 74 % en Wallonie.
« Il existe un très large consensus dans l’opinion pour étendre la législation sur l’euthanasie, y compris du côté des électeurs chrétiens-démocrates ou centristes », conclut « La Libre Belgique ».
Le Royaume a enregistré en 2012 1 432 euthanasies, qui représentent 2 % des décès. Des euthanasies au nom de souffrances psychiques intolérables sont également pratiquées de manière illégale. Il y en a eu 52 en 2012. Pas plus tard que lundi 30 septembre, un Belge de 44 ans a été euthanasié après une opération de changement de sexe qui avait échoué. Son médecin estimait que « ses souffrances psychiques étaient devenues insupportables ».
› COLINE GARRÉ

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