mercredi 23 octobre 2013

70 % des personnes travaillant en Ile-de-France se plaignent de « fatigue nerveuse »

21/10/2013


À l’occasion de la semaine européenne de la sécurité et santé au travail qui débute ce 21 octobre, l’Observatoire régional de santé (ORS Ile-de-France) publie les résultats de l’étude « Santé et travail des Franciliens », issus de l’exploitation régionale du Baromètre santé 2010 de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES).
Environ 40 % des Franciliens déclarent des conditions de travail avec des postures pénibles ou fatigantes et 15 % un temps de travail moyen hebdomadaire supérieur à 48 heures. Parmi les actifs, 36 % estiment avoir des difficultés à respecter les objectifs et les délais imposés par leur entreprise ou institution, et 22 % déclarent ne pas bénéficier d’un soutien satisfaisant dans les situations difficiles au travail. Près de 43,5 % rencontrent des situations de tension avec le public.

« En Ile-de-France, la pression psychologique n’est pas significativement liée à l’âge, certainement par manque de puissance statistique. Cependant, les situations semblent se détériorer à mesure que l’âge augmente », soulignent Claire Sauvage et Nathalie Beltzer, auteurs de la synthèse.

Pression psychologique

Elles notent par ailleurs, que bien que les types d’emploi occupés en Ile-de-France et dans les autres régions ne soient pas les mêmes, « les situations de pression psychologique sont déclarées dans les mêmes proportions » par les Franciliens et les autres.
Quant à leur état de santé lié au travail, 69,3 % des actifs occupés ressentent une fatigue nerveuse, 46,7 % une pénibilité physique et 26,7 % éprouvent des difficultés à s’endormir du fait de leur travail. En Ile-de-France, il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes, contrairement à ce qui est observé hors de l’Ile-de-France où les hommes sont plus nombreux à éprouver une fatigue physique que les femmes. L’Ile-de-France se caractérise par une proportion d’actifs hommes et femmes à déclarer une fatigue nerveuse plus élevée que dans les autres régions de France.
Parmi les 829 actifs interrogés en 2010, 43,2 % indiquent que leurs conditions de travail n’ont pas changé depuis 5 ans, 28,6 % estimant qu’elles se sont dégradées, 28,2 % qu’elles se sont améliorées.
› Dr LYDIA ARCHIMÈDE

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