samedi 7 septembre 2013

Le SOS des médecins des centres de santé à Marisol Touraine

Les médecins des centres de santé n’en peuvent plus d’attendre. Forts d’un rapport de l’IGAS sur les centres de santé favorables à ces structures, ils réclament que ses préocnisations rendues publiques fin juillet, entrent bien vite en application. Dans une lettre envoyée mardi, le Dr Eric May (photo), président de l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), et ses confrères demandent à la ministre de la Santé d’agir vite.


La ministre de la Santé se saisira-t-elle cette rentrée de l’opportunité du rapport de l’IGAS pour réformer les centres de santé ? Pour le Dr Eric May (photo), président de l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), c’est en tout cas le moment de passer à l’action. « Nous sommes actuellement dans une phase cruciale, il ne faudrait pas que les institutions loupent le coche », prévient le généraliste de Malakoff. Dans une lettre adressée à Marisol Touraine envoyée mardi, le syndicat lui rappelle la necessité de mettre «d’urgence en application les mesures de survie préconisées par l’IGAS ». Depuis fin juillet, la ministre a en effet sur son bureau un rapport de l’IGAS faisant état de la situation économique pas très brillante des centres de santé sur le territoire français et des axes de réforme à envisager. Tout comme les médecins de ces structures, les hauts fonctionnaires tirent la sonnette d’alarme. Car si le rapport, jugé « honnête et bon » par le Dr Eric May, pointe un certain nombre de dysfonctionnements, il n’en demeure pas moins indulgent vis-à-vis de ces centres et plaide en faveur de leur survie.

Un diagnostic partagé par les médecins de centres de santé

Pour cela, une série de mesures a été proposée à la ministre de la Santé censée maintenant donner le top départ… A l’Union syndicale des médecins de centres de santé, on n’attend plus que cela ! «Ils ont fait un diagnostic que nous partageons et en plus ils reviennent sur l’utilité et l’importance de ces centres dans le paysage sanitaire français, il est donc primordial de passer au concret », insiste leur président. L’une des premières mesures à prendre serait selon lui de revoir le forfait de gestion d’avance de frais qui engendre actuellement des frais supplémentaires. La transposition de la Convention nationale des libéraux à celle des médecins salariés est une autre de leurs préoccupations. Tout comme la transformation de « l’option de coordination » -équivalent du forfait médecin référent- en un forfait de gestion groupé, plus facile à mettre en place et plus pertinent, selon le syndicat.

Invitée à se rendre au 53e Congrès des centres de santé, les 3 et 4 octobre prochain à Paris, la ministre de la Santé, qui n’a pas encore donné sa réponse, est très attendue par ces médecins qui lui demandent « d’engager sans tarder les concertations » avec tous les acteurs dans le but de fixer rapidement « le plan de marche d’une véritable réforme ».
Caroline Laires-Tavares

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