lundi 29 juillet 2013

Une brève histoire des applaudissements, le Big Data de l’Ancien Monde

La lecture de la semaine provient encore une fois de The Atlantic, sous la plume encore une fois de Megan Garber (@megangarber) et il s’intitule : “une brève histoire des applaudissements, le Big Data de l’Ancien Monde”.
Megan Garber commence par rappeler qu’au 7e siècle, en plein déclin de l’Empire Romain, l’empereur Héraclius avait organisé une rencontre avec un roi barbare, qu’il voulait intimider. L’armée impériale n’ayant plus les moyens d’impressionner personne, Héraclius engagea des hommes pour peupler ses troupes. Mais son but n’était pas militaire, il les engagea pour applaudir. Cette tactique ne sauva pas l’Empire, mais Héraclius écrivait ainsi un postscriptum à la longue relation que l’Empire avait entretenue avec un des modes d’interaction les plus anciens et les plus répandus parmi les hommes : le fait de frapper ses mains l’une contre l’autre. Dans l’Ancien Monde, on applaudissait pour acclamer, mais c’était aussi de la communication. C’était d’une certaine manière, du pouvoir. Une façon pour les fragiles petits hommes de recréer, par le tonnerre de leur main, les grondements et les fracas de la nature.
“Aujourd’hui, poursuit Garber, les applaudissements relèvent à peu près du même usage… [...] On applaudit consciencieusement. On applaudit poliment. On applaudit, dans le meilleur des cas, avec enthousiasme. On applaudit, dans le pire des cas, avec ironie. Pour le dire vite, nous trouvons des manières de nous représenter en tant que foule – par l’intermédiaire de la foule.”



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