vendredi 5 juillet 2013

Les exilés de l'intérieur : pourquoi le dsm maltraite la clinique.

Les exilés de l'intérieur: pourquoi le dsm maltraite la clinique. 
Pourquoi ne pas parler d’exception française pour la psychiatrie sur le modèle de l’exception culturelle de l’audiovisuel que nos politiques défendent avec tant d’intensité. Après tout, la psychiatrie n’est pas une marchandise comme une autre, le rôle qu’elle joue pour chacun est trop important pour la laisser dans les mains du marché. L’intervention de la puissance publique est nécessaire pour qu’elle reste à la portée du plus grand nombre. Ce sont les mêmes principes que pour le cinéma. Dans le domaine de la psychiatrie, quelle serait l’exception française, c’est entre autre un riche passé de découverte et construction de la sémiologie, le recours à la psychopathologie et à la psychothérapie institutionnelle, l’invention du secteur, les recherches fondamentales. 

La psychiatrie française est le résultat et le témoin du développement des savoirs de diverses disciplines, étroitement imbriqué avec des évolutions historiques, environnementales et 
sociétales. Le DSM5( manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux) édité par L’APA (american psychiatric association) procède à un balayage de ces exceptions, dans la lignée du DSM IV. L’athéorie, portée au 
firmament de l’attitude scientifique correcte, ne serait elle pas, comme la prose de Mr Jourdain, une théorie sans le savoir. (sans qu’on le sache, mais aussi ne reposant sur aucun savoir) Notons au passage que dans DSM 5, cinq s’écrit en chiffres arabes au lieu des chiffres romains employés jusqu’alors.


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