vendredi 12 juillet 2013

Le recours aux journées de plus de 10 heures augmente chez les adhérents du SYNERPA

Le rapport annuel de branche 2012 du SYNERPA revient sur la situation de l'emploi, la formation professionnelle ou encore les durées et aménagements du temps de travail. Pour cette édition près de 60 % des adhérents du syndicat ont répondu au questionnaire.
Pour la neuvième année, le Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées (SYNERPA) publie son rapportannuel de branche. 1034 établissements ont participé à l'élaboration du rapport 2012, soit 60 % des adhérents du syndicat. Parmi eux, 96,7 % sont conventionnés ou en cours de renouvellement de leur convention tripartite, seuls 3,3 % des structures sont en attente de reconventionnement. La capacité moyenne d'accueil est de 80,34 lits ce qui représente une capacité supérieure de près de 10 lits par rapport à 2011. Le statut commercial est prédominant parmi les répondants puisqu'il concerne 91 % d'entre eux, les 9 % restant ayant un statut associatif. 

Une majorité de temps plein

Le rapport de branche 2012 revient sur la situation de l'emploi. Ainsi l'ensemble des établissements répondants emploie environ 40 400 Équivalents temps plein (ETP). Ils se répartissent principalement entre la filière hébergement et la filière soins, respectivement 42 et 47 %, la filière administrative représentant 11 %. En 2012, plus de 77 % des employés étaient à temps plein, la proportion évolue différemment suivant la filière par rapport à 2011. Les filières soins et administrative comptent respectivement 1,3 et 1,4 % de temps plein en plus, tandis que la part des salariés à temps plein diminue de 0,1 point dans la filière hébergement. 
Au cours de l'année plus de 12 200 personnes ont été recrutées en Contrat à durée indéterminée (CDI). Le volume des Contrats à durée déterminée a légèrement augmenté pour atteindre 18,79 % des ETP. La grande majorité de ces CDD (89 %) a été conclue pour remplacer des salariés absents, ce qui marque une augmentation de plus de deux points par rapport à l'année précédente. Par ailleurs, les filières soins et hébergement se répartissent à proportion quasi égale la quasi totalité des CDD conclus. 
Le questionnaire soumis aux adhérents comprenait une partie sur les contrats aidés, et faisait référence aux contrats pour lesquels l'employeur bénéficie des aides de l'État pour diminuer les coûts d'embauche. Ainsi en 2012, 100 établissements y ont eu recours, une proportion en baisse par rapport à 2011. Le dispositif d'emplois d'avenir était déjà en place en fin d'année, et 5 de ces contrats aidés ont été conclus. 

Plus d'absences en filière hébergement

Le rapport montre que le nombre d'heures d'absence a augmenté en 2012. "L'écart important est justifié par le nombre supplémentaire de retours de questionnaires", analyse le document. La majorité des absences concerne la filière hébergement (50 %), suivie de près par la filière soins (45 %). La filière administrative en revanche ne comptabilise que 5 % des absences. 
Elles sont principalement dues à des maladies, dans 49,1 % des cas. Les autres causes sont les accidents du travail/maladies professionnelles, les congés parental d'éducation, la maternité ou encore les formations. 

Dérogation aux 10 heures quotidiennes 

Par rapport à 2011, les filières soins et hébergement ont eu davantage recours à la dérogation permettant de travailler plus de 10 heures par jour. Parmi ces dérogations, 24 % concernaient une durée de travail de 11 heures, et 76 % une durée de 12 heures. Ce dernier chiffre montre une baisse de 9 points par rapport à l'année précédente. 
Concernant le travail de nuit la proportion est différente au sein des filières soins et hébergement. Ainsi, 73,3 % des répondants avaient deux employés qui travaillaient la nuit au sein de leur filière soin, 18,9 % en avaient plus de deux, et 7,8 % en avaient un. En revanche dans la filière hébergement, 54 % des structures comptaient deux employés qui travaillaient la nuit, mais seulement 8 % en avaient plus de deux, et 38 % en avaient un. 
Cécile Rabeux

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