dimanche 21 avril 2013

À Nantes, un forum pour comprendre la violence

L'actualité diffuse au quotidien son lot de violences commises par nos semblables. Vendredi, Culture, art et psychanalyse propose un rendez-vous pour en discuter autour de témoignages.
Trois questions à...
Jean-Luc Mahé, psychanalyste, membre de l'Association culture, art et psychanalyse.
Qui êtes-vous ?
Nous sommes une vingtaine de psychanalystes, psychologues, enseignants et artistes nantais et nazairiens. Chacun de nous a des liens solides avec les institutions éducatives, de soins et les acteurs culturels de la région. L'été dernier, nous avons voulu donner vie à une association ouverte sur la cité. Notre but est l'étude et la recherche clinique orientée par la psychanalyse. Les domaines culturels et artistiques entrent dans le programme de nos activités. Face aux énigmes de l'existence, l'artiste, par sa création, invente une voie nouvelle dont le professionnel peut tirer un enseignement. L'artiste précède le psychanalyste, il crée avec son inconscient. La psychanalyse ne vient pas ici dire la vérité, elle s'imprègne de l'oeuvre et de la démarche de l'artiste pour tirer un enseignement. Pour le psychanalyste, c'est riche d'enseignements.
Que sait-on au juste de l'inconscient et comment le comprendre ?
Freud a le premier exploré et découvert les lois de fonctionnement de l'inconscient. Chacun rencontre son inconscient tous les jours dans ce que Freud a appelé la psychopathologie de la vie quotidienne. Cela se traduit à travers les symptômes, les oublis, les actes manqués, les lapsus... L'homme n'est pas maître chez lui, il est déterminé par son inconscient.
Pourquoi avez-vous choisi la violence pour thème de votre première manifestation ?
C'est une question d'actualité. Les faits divers nous abreuvent d'horreurs diverses. Nous avons souhaité apporter un éclairage afin de permettre aux institutions de pouvoir s'orienter dans ces questions : Comment se débrouiller avec la violence récurrente chez l'enfant et l'adolescent pris en charge par des institutions ? Comment se préparer et ne pas renoncer ni reculer face à ces difficultés ?
Pour ce premier rendez-vous, nous nous adressons à des professionnels et à un large public. Durant cette journée, vont s'exprimer des éducateurs, juges pour enfants, artistes, psychanalystes à travers des témoignages, des conversations, des lectures. Notre ambition est d'arriver à se repérer dans ces différentes formes de violence. Et bien sûr, de tenter de construire des voies de réponse.

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