vendredi 8 mars 2013

Entretien avec le Dr Desplechin (Roubaix). La médiatisation était inévitable

Après la « victoire » du service des urgences face à l’administration de l’hôpital de Roubaix, le Dr Antoine Desplechin explique les dessous de cette bataille

Décision Santé. Etes-vous satisfait du compromis obtenu avec la direction ?
Dr A.D. Nous sommes satisfaits de cette sortie de crise. Notre menace de démission collective était réelle et pas seulement une arme fourbie pour la négociation. C’était une bataille menée contre la direction de l’hôpital. Sans le recours à la médiatisation et l’implication directeur du directeur de l’ARS qui a joué le rôle de médiateur, nous n’aurions rien obtenu. On doit s’interroger sur l’absence de négociation au sein de l’hôpital. Les propositions du rapport Couty, reprises par Marisol Touraine, devraient générer un renouveau du dialogue social. Nous avions demandé la création de cinq nouveaux postes. Deux nous ont été accordés d’emblée. Une commission avant le 30 juin prochain doit trouver les moyens de créer l’équivalent de trois nouveaux postes par le volontariat de médecins déjà présents au sein de l’hôpital de prendre des gardes d’urgence.


D.S. Est-crédible  ?



Dr A.D. Sûrement pas avec le haut niveau de technicité qu’exige aujourd’hui la médecine d’urgence. Mais le compromis signé est clair. Si des solutions internes n’ont pas été trouvées, le recrutement de trois nouveaux médecins s’avère automatique. Nous serons sur ce point inflexible.  Contrairement à ce qu’affirme la direction dans un article dans Libération,  ces créations de postes ne s’effectueront pas au détriment des autres services de l’hôpital. Rappelons simplement que le service des urgences est à ce jour bénéficiaire.

Gilles Noussenbaum
Information du 07.03.13 12:22

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