vendredi 8 février 2013

Jean-Marc Ayrault demande à sept sages de plancher sur une réforme « Santé » d’envergure

Le Premier ministre a posé les premiers jalons de la future « stratégie nationale » de santé du gouvernement lors d’un déplacement àGrenoble, ce vendredi 8 février.
Accompagné de deux ministres, Marisol Touraine(Santé) et GenevièveFioraso (Enseignement supérieur et recherche), Jean-Marc Ayrault a visité le pôle couple-enfant du CHU de Grenoble puis a rencontré une équipe de neurochirurgiensavant de se rendre dans le pôle de santé de Saint-Martin d’Hères.
À l’occasion de ces rencontres, le chef du gouvernement a beaucoup dialogué avec les praticiens hospitaliers et les médecins libéraux. Il a même trouvé un moment pour échanger quelques mots avec les médecins urgentistes démissionnaires du CHU.

Feuille de route à long terme

À l’issue de cette visite marathon, le Premier ministre a détaillé à la préfecture de Grenoble la feuille de route du gouvernement en matière de santé. « Il faut engager une réforme structurelle de notre système de santé, a-t-il affirmé. Ce ne sera pas l’œuvre de quelques mois, mais des cinq ans, voire des dix ans à venir. »
Le chef du gouvernement a installé un comité de sages, présidé parAlain Cordier, à qui il a demandé de fixer d’ici au mois de mai prochain les axes de déploiement de cette réforme d’envergure (1).
Jean-Marc Ayrault a assuré que la future réforme ne devrait pas« rationner les soins » mais avant tout permettre d’améliorer l’état de santé de la population en préservant un « égal accès de tous aux soins »« Des marges de progrès existent », a-t-il déclaré, citant les« soins inutiles ou inadéquats » ou encore des « médicaments prescrits ou consommés à mauvais escient ».

Des modes de rémunération pour inciter au travail collectif

Le Premier ministre a appelé à une réforme du parcours de soins instauré en 2004 : « Il faut créer une médecine de parcours, qui repose sur la coopération des professionnels. » Comme prévu dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale, de nouveaux modes de rémunération permettront « d’inciter au travail collectif ».
Parmi les axes d’avenir, le gouvernement veut s’appuyer sur l’e-santé et la télémédecine, la recherche dans le domaine médical mais il entend aussi améliorer la prévention et la prise en charge de la santé mentale. « Ces réformes trouveront leur place dans la loi de santé publique qui sera votée l’an prochain », a conclu Jean-Marc Ayrault.
› DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL CHRISTOPHE GATTUSO
(1) Alain Cordier sera assisté du Pr Geneviève Chêne, chef du pôle santé publique du CHU de Bordeaux, du Dr Pierre de Haas, médecin généraliste et président de la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS), du Pr Dominique Perrotin, doyen de Tours et président de la conférence des doyens de médecine, du Pr EmmanuelHirsch, directeur de l’éthique médicale de l’AP-HP, du Dr Gilles Duhamel, inspecteur général des affaires sociales (IGAS) et de Françoise Parisot-Lavillonière, directrice de l’Institut de formation sanitaire et sociale de la Croix-Rouge dans la région Centre.
 08/02/2013

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