samedi 19 janvier 2013

Financement du DPC : Avenir hospitalier fait la leçon à Touraine

L’inquiétude grandit chez les syndicats de praticiens hospitaliers au sujet du budget consacré au développement professionnel continu (DPC).
« Très inquiet de la tournure que prennent l’organisation et le financement » du DPC, Avenir hospitalier détaille ses craintes dans une longue lettre adressée à la ministre de la Santé Marisol Touraine.
Après avoir opéré sa mue en 2012, le DPC, désormais obligatoire, est depuis le début de l’année géré par l’Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH). Une nouvelle organisation qu’Avenir hospitalier juge « précipitée », élaborée « dans l’urgence absolue » et source de difficultés : « L’ANFH ne pourra pas répondre, de leur avis propre, à toutes les demandes de formation », juge le syndicat.

Système incompréhensible

De plus, « la complexité rare » d’un dispositif « incompréhensible pour les médecins de terrain » ne peut que rendre « dubitatifs » les hospitaliers sur le contenu de leur formation médicale continue, ajoute Avenir hospitalier.
Le syndicat appréhende également les conséquences de « l’amputation d’un tiers » du financement issu de la taxe des laboratoires (102 millions au lieu des 150 millions espérés). Et d’interpeller la ministre :« Connaissez-vous les frais d’inscription à un congrès médical ? », « les budgets de remplacement dans des équipes à effectifs de plus en plus tendus ? », « ne pensez-vous pas que les budgets formation des médecins ne mériteraient pas la même part de la masse salariale que les paramédicaux, soit 2 % de la masse salariale ? » Le syndicat rappelle que le nombre de candidats éligibles à ce financement est estimé à 20 000, tandis que les PH sont plus du double.
Avenir hospitalier précise que « de la qualité de [la] formation continue[des médecins] dépendent la qualité des soins aux patients [et]l’attractivité des carrières hospitalières ». « Votre réponse et votre engagement seront lourds de sens », conclut le syndicat.
› ANNE BAYLE-INIGUEZ
 18/01/2013

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