samedi 24 mars 2012


Avenir de la profession infirmière : Entretien exclusif avec Nora Berra

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Universitarisation des études infirmières, salaires, Ordre infirmier, coopération entre professionnels de santé...La secrétaire d'Etat chargée de la Santé répond aux questions d'ActuSoins : 
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Autisme / Réflexions, références (suite)


La Haute Autorité  de Santé a donc « tranché ». Forte de sa légitimité et de son « indépendance », « chargée de  promouvoir les bonnes pratiques et le bon usage des soins auprès des professionnels de santé et des usagers de santé », la HAS , dont la présidence est assurée par  M. Jean-Luc Harousseaudepuis janvier 2011. Je rappelle en passant que cette personne a perçu 205 482 euros des laboratoires depuis 2008. Certes dans les Principes fondateurs on peut noter : » l’abandon de leurs autres mandats et l’interdiction des conflits d’intérêt « , tout de même. On y lit aussi « La HAS procède à des comparaisons de produits, de techniques, de pratiques professionnelles, de structures et d’organisation, etc., », on y reviendra. Enfin concernant « la rigueur scientifique »: « Le doute formulé est le reflet du doute des scientifiques. » Diantre ! Nous voilà rassurés!
Cependant,  (je me réfère là à un excellent travail d’analyse d’Eric Laurent à ce sujet dans Lacan Quotidien 170) : « Sur la page de garde des dernières « Recommandations de bonne pratique » émises par la HAS en juillet 2011, version « phase de lecture et de consultation publique », figure l’énoncé explicite de sa méthode : « Recommandations par consensus formalisé ». … (Mais) Nous avons vu la semaine dernière (LQ164) , en suivant les critiques de l’équipe canadienne combien l’approche ABA est sujette à discussions du point de vue des critères mêmes de preuve qu’adopte la méthode du « consensus formalisé ». Il suffit de ne pas se laisser fasciner par les résultats des méta-analyses, de s’intéresser à l’histoire des méthodes comportementales, aux problèmes éthiques qu’elles soulèvent, à l’inclusion ou non des études admettant les punitions, et aux types de punitions admises, pour que l’évidence de grade B recule. Rien de ces débats, pourtant cruciaux, n’est mentionné.…  Dès la première recommandation d’importance, on nous dit que l’approche ABA est de grade supérieur à tout autre et qu’en plus, l’ensemble des interventions doit s’effectuer en utilisant le modèle éducatif comportemental « pour ne pas disperser l’enfant/adolescent ». ABA gagne contre la méthode intégrative proposée par la majorité de la psychiatrie française inspirée par la psychanalyse. » A-t-on même consulté les praticiens que nous sommes, qui ont aussi à dire ?
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Élections 2012Pour l'UMP, systématiser les CIVG présage d'une "anarchie sanitaire"

Réagissant à l'annonce faite le 8 mars par François Hollande d'ouvrir un Centre d'interruption volontaire de grossesse (CIVG) dans chaque hôpital (lire notre brève du 09/03/2012 ), Philippe Juvin, en charge des questions santé à l'UMP, estime dans un communiqué que cela "revient à abandonner les femmes sans prise en charge", en écho aux petites maternités "nombreuses, sans moyens et avec peu d'expériences". Selon lui, il faut au contraire "assurer un accès rapide sur tout le territoire à des équipes fortes, expérimentées et nombreuses" (anesthésistes, psychologues...). Même tonalité chez Nora Berra. La secrétaire d'État à la Santé dénonce ainsi sur son blog des annonces "improvisées, coûteuses et inappropriées". Un "effet de manche consternant", selon elle, pour la sécurité des patientes, le budget de l'assurance maladie et "l'anarchie sanitaire" que laisse présager une telle mesure.

Élections 2012François Hollande pour l'ouverture d'un CIVG dans tous les hôpitaux

Dans un discours à Reims ce 8 mars à l'occasion de la Journée de la femme, le candidat socialiste a plaidé pour que tous les établissements hospitaliers puissent être dotés d'un Centre d'interruption volontaire de grossesse (CIVG). Si cet "acte toujours grave, difficile, lourd (…) ne doit jamais être banalisé" et se positionner comme un substitut à la contraception, François Hollande a toutefois rappelé qu'en France, une femme sur deux devait faire face au moins une fois dans sa vie à une grossesse non prévue, et qu'une fois sur deux encore, cette situation aboutissait à un avortement. Aussi a-t-il insisté pour que l'IVG puisse être remboursée "intégralement, à 100%, pour toutes les femmes et pas seulement pour les mineures, et de façon confidentielle pour toutes", dénonçant au passage les fermetures de centres IVG opérées depuis cinq ans et la diminution des crédits alloués au planning familial.
Newsring 


Psychiatre, psychanalyste, chef de service à la cl…

La peur de la folie est, comme la peur de la mort, ce qu'il y a de mieux partagé

Si je me suis engagé dans le collectif des 39 au lendemain du discours d’Antony de Nicolas Sarkozy, c’est parce que j’étais engagé dans une expérience de thérapie institutionnelle depuis 1980. 

Des gens comme Oury, Toskaïev, Bonaffé m’ont appris ce qu’était la psychothérapie institutionnelle, une manière d’accueillir la folie qui n’était pas enseignée. Dans ce mouvement, les psychiatres essayaient de penser la psychiatrie comme quelque chose de politique et étaient extrêmement créatifs dans leur approche. 
A Reims, 90% des patients sont soignés en ville, en appartements thérapeutiques, en centres associatifs, au centre de jour Anthonin Arthaud dont je m’occupe. Nous misons sur la créativité des patients et des soignants. On constate que c’est non seulement possible mais que cela a des effets très forts sur les psychoses. Car contrairement à l’idée établie, on peut guérir de la psychose. Certains patients trouvent un équilibre avec leur folie, certains deviennent des co-thérapeutes et soignent les autres patients. Un petit groupe de patients s’est même constitué en association, le collectif Humapsy.

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Béclère n’assure plus que les opérations urgentes

Il est en grève depuis jeudi. Le personnel du bloc opératoire du centre hospitalier de Clamart veut alerter sur les conditions d’exercice de sa profession et le manque d’effectifs.

JÉRÔME BERNATAS | Publié le 10.03.2012




CLAMART, HIER. Dans le hall d’entrée de l’hôpital trônent des banderoles pour dénoncer des conditions de travail de plus en plus dégradées. Néanmoins les soins sont assurés, seules les opérations non urgentes ont été reprogrammées.

CLAMART, HIER. Dans le hall d’entrée de l’hôpital trônent des banderoles pour dénoncer des conditions de travail de plus en plus dégradées. Néanmoins les soins sont assurés, seules les opérations non urgentes ont été reprogrammées. | (LP/J.B.)   

Depuis jeudi, les respirateurs trônent au milieu du hall d’entrée de l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart. Des banderoles recouvrent l’imposant matériel médical, barrées de divers slogans comme : « De meilleures conditions pour votre sécurité ». Le personnel du bloc opératoire fait grève pour dénoncer des « conditions de travail de plus en plus dégradées ». 
Les discussions entre la direction et l’intersyndicale SUD--FO n’ayant pas abouti hier soir, le mouvement se poursuit tout le week-end, et les négociations reprendront lundi.
« Nous avons de grosses difficultés pour prendre nos jours de récupération, dénonce Patou, déléguée CGT. La réglementation n’est pas respectée à Béclère, alors que cela se passe normalement à Bicêtre (NDLR : dans le Val-de-Marne), dont nous dépendons maintenant. »
Ils demandent « le respect des textes sur le temps de travail »
Jean-François, infirmier, abonde dans le même sens. « On ne comprend pas pourquoi ça fonctionne ailleurs et pas ici, s’étonne-t-il. J’enchaîne deux gardes de nuit alors que je devrais avoir trente-six heures de repos entre les deux… » « Nous demandons le respect des textes sur le temps de travail », martèle David Treille, délégué SUD. Les grévistes entendent obtenir le même traitement que leurs homologues du Kremlin-Bicêtre et de Paul-Brousse (), les trois centres ayant fusionné. « A Bicêtre, il existe un système de primes pour le travail nocturne bien plus avantageux par rapport à ce que nous touchons à Béclère. » Les blouses blanches déplorent un manque d’effectifs dans les salles d’opération, et ce, depuis plusieurs années.
« La direction n’arrivant pas à recruter, nous avons depuis quelque temps des étudiants espagnols et portugais, explique Jean-François. Ils font de leur mieux mais, comme ils n’ont pas de spécialisation, il faut d’abord les former. Ils ne parlent pas tous bien français, ce qui peut poser problème. » Ces soucis à l’hôpital Béclère s’ajoutent à ceux provoqués par la fusion prévue cette année avec Bicêtre et Paul-Brousse. « Le dialogue social se révèle très difficile, avance David Treille. Il faut qu’on arrête de travailler pour qu’on nous écoute enfin. »
Le débrayage n’empêche toutefois pas le bloc de fonctionner. Seules certaines opérations non urgentes ont été reprogrammées, indique la direction de l’hôpital. « Certains de nous sont assignés pour assurer un service minimum », confirme un salarié. « Ça ne nous plaît pas d’agir ainsi, insiste Jean-François, mais nous le faisons aussi pour les patients auxquels nous avons d’ailleurs remis une lettre d’explication. Un chirurgien a besoin d’avoir des panseuses efficaces et en nombre suffisant pour pouvoir opérer dans de bonnes conditions. »
Un discours qu’il va falloir faire cadrer avec celui de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de), engagé dans un important plan d’économies.










Les Livres de Psychanalyse



Transmissions biologiques, transmissions psychiques

Champ psychosomatique n° 60, 2011/2
 

Editeur : L'esprit du Temps

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