mercredi 5 décembre 2012

Les médecins « aident à mourir » près d’un patient en fin de vie sur deux


Chez les personnes en fin de vie, 48% des décès sont précédés d’une décision médicale ayant pu hâter la mort du patient. Telle est la conclusion d’une étude publiée par l’Institut National d’Etudes Démographiques (Populations et Sociétés, novembre 2012) basée sur les réponses de 5000 médecins certificateurs.

Le plus souvent les traitements n’ont pas été administrés dans l’intention d’accélérer la survenue de la mort (45%). Avec en premier lieu la décision d’intensifier le traitement de la douleur (27 %), de pas instaurer un traitement susceptible de prolonger la vie (15 %) ou d’arrêter un tel traitement (3 %). Quant à l’euthanasie, elle reste une pratique rare : dans seulement moins de 1 % des cas, des médicaments ont été donnés afin de mettre délibérément fin à la vie, et elle concerne principalement les patients souffrant de cancer. Par ailleurs, il est rare que le médecin agisse seul: dans neuf cas sur dix, la décision a été collective. « Les décisions prises s’appuient donc dans leur grande majorité sur les dispositions de la loi Leonetti, qui permet sous certaines conditions de limiter ou d’arrêter un traitement, ou d’administrer des médicaments afin de soulager les souffrances du patient » indiquent les auteurs de l’étude. Toutefois, si la loi semble assez bien respectée, les précisions légales encadrant ces décisions ne sont pas encore totalement connues : les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées avec les patients et les équipes soignantes ; et la rédaction par les patients de directives anticipées reste exceptionnelle : seulement 2,5% des patients concernés l’ont rédigé.

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