mercredi 10 octobre 2012





L'Essai et la revue du jour

Syndiquer le contenupar Jacques MunierLe site de l'émission
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Pourquoi l’amour fait mal / Revue du MAUSS

03.10.2012
 

Eva Illouz : Pourquoi l’amour fait mal. L’expérience amoureuse dans la modernité (Seuil)

Robert Burton, l’auteur de la célèbre Anatomie de la mélancolie, décrivait au XVIe siècle les victimes de l’amour comme des « esclaves, des bêtes de somme, des fous, des imbéciles, des têtes en l’air, des atrabilaires, hors d’eux et aveugles comme des scarabées », et à peine plus tard le médecin français Jacques Ferrand évoque le « visage pâle, citron et blafard, les yeux enfoncés », où il reconnaît les signes sûrs des folles amours d’un jeune homme triste que, quelques instants auparavant il avait vu parfaitement jovial. Ces descriptions appartiennent à la longue tradition littéraire et culturelle qui dépeint l’amour comme une émotion douloureuse, une passion au double sens du terme, en particulier celui de « pâtir ». S’il y a là une topique, une sorte de posture, Eva Illouz entend montrer dans son livre, en sociologue, qu’elle a profondément changé de sens aujourd’hui et qu’elle reflète davantage « l’ensemble des tensions et des contradictions sociales et culturelles qui structurent les identités modernes », que les idéaux de la chevalerie, de l’amour courtois, de la galanterie ou du romantisme qui ont dominé les représentations et les valeurs dans le domaine amoureux pendant des siècles.

Revue du MAUSS N°39 Dossier Que donnent les femmes ? (La Découverte)

Ce numéro interroge, du point de vue du don, les ambivalences et complexités des rapports entre les femmes et les hommes
Qu’il s’agisse de donner la vie, de prodiguer des soins, de manifester leur sollicitude (care) envers les autres ou de faire don de leurs charmes, les femmes n’ont en effet cessé d’être identifiées, sinon assignées au don.
« Pourquoi les dons des femmes sont-ils, paradoxalement, tout à la fois célébrés et déniés, comme si le don véritable ne pouvait qu’être masculin? Plus encore, l’idée même d’un don féminin a-t-elle un sens? Doit-on nécessairement la réduire soit à une prescription de Dame Nature, soit à une pure construction sociale et culturelle ? »


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