dimanche 21 octobre 2012


Le "malaise" des directeurs d'école devient "souffrance au travail"

Le Monde.fr avec AFP | 
Le "malaise" des directeurs d'école est en train de se transformer en"souffrance au travail" en raison d'une multitude de missions, auxquelles s'ajoute parfois la charge d'une classe, selon une enquête du syndicat SE-UNSA publiée jeudi. Environ 7 500 directeurs et 800 adjoints ont répondu à l'enquête menée de mai à fin septembre par le deuxième syndicat de l'éducation.

Si 79 % des directeurs d'école interrogés trouvent leur métier très"intéressant", ils sont 70 % à le trouver particulièrement "épuisant" et"stressant". Les directeurs d'école font face à des missions"pléthoriques" jugées globalement lourdes, et dont la somme devient"insurmontable", note l'enquête. Hormis les tâches administratives, ils doivent aussi préparer et animer le conseil d'école, élaborer le projet d'école et suivre la scolarité des élèves, en particulier ceux qui sont en difficulté ou handicapés.
"PERTE DE SENS"
Ils ont également des relations avec les familles, les élus, la hiérarchie, sans compter qu'ils peuvent avoir la charge d'une classe ou d'une demi-classe. "Les dernières années n'ont fait qu'aggraver la situation par une perte de sens due à des commandes institutionnelles dont l'objectif n'est pas explicité et donc pas partagé", relève le SE-UNSA dans un communiqué. L'organisation syndicale rappelle qu'à la rentrée, "la poursuite de la réduction des emplois d'aide administrative entamée sous l'ancienne majorité, en rajoute à la mauvaise qualité de vie au travail dont souffrent les directeurs".
L'enquête montre qu'il y a "urgence" à améliorer les conditions de travail des directeurs d'école, avertit le SE-UNSA, qui "attend du ministre (Vincent Peillon) qu'il s'engage sur ce dossier et entame des négociations".

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