Une unité d'hospitalisation spécifique aux personnes détenues inaugurée au CH du Rouvray

18.09.12 

Une unité spécifique d’hospitalisation pour personnes détenues est inaugurée ce 18 septembre au CH du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), a annoncé l'ARS Haute-Normandie dans un communiqué. Cette inauguration sera réalisée en présence de Robert Badinter, ancien ministre de la justice, et ancien président du Conseil Constitutionnel, qui a accepté de donner son nom à cette unité, ouverte depuis le 3 juillet dernier (lire aussi notre synthèse du patrimoine du 12/09/2012 et notre brève du 06/06/2012).

Le CH a souhaité améliorer "les conditions d’hospitalisation des patients détenus afin qu’elles soient les plus proches possible des conditions habituelles, tout en préservant la sécurité des patients et des personnels". Ces personnes sont souvent placées par défaut dans les établissements en UMD ou directement à l'isolement, faute de structures ad hoc selon le profil des patients, note-t-on. Cette "unité hospitalière pour personnes détenues", se veut "différente" des structures déjà existantes pour cette population, notamment en psychiatrie - par exemple les Unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) ou des Services médico-psychiatriques régionaux (SMPR), expliquait le CH à Hospimedia en juin dernier.

L'unité prendra en charge des détenus "nécessitant des soins immédiats, assortis d’une surveillance constante en milieu hospitalier, et constituant un danger pour elles-mêmes ou pour autrui". Elle comporte huit lits et deux chambres d’isolement, sous la responsabilité du Dr Jean-Michel Pasquier, chef du Pôle de psychiatrie générale pour plusieurs secteurs sur la Vallée de Seine-Caux-Bray. Les patients détenus accueillis dépendront des établissements pénitentiaires de Rouen et Val-de-Reuil. "Il faut rappeler que les patients détenus du centre de détention de Val-de-Reuil étaient jusqu’à présent hospitalisés à l’hôpital de Navarre, alors qu’ils n’y étaient pas suivis au plan médical", souligne l'ARS.

Inscrite au projet médical de l’établissement, l’organisation de cette prise en charge résulte d’une concertation avec les représentants des préfectures de Seine-Maritime et de l’Eure, de l’ARS et des
établissements pénitentiaires concernés. D'un coût total de 1,13 million d'euros, cette unité est animée par 28 agents. Son ouverture a reçu "l'appui actif" de l'ARS qui a accordé au projet une "aide
reconductible de 500 000 euros pour le fonctionnement de la structure", a précisé l'ARS à Hospimedia, ainsi qu'accordé le financement des travaux et des effectifs complémentaires au redéploiement interne de l’établissement.

C.C.