mercredi 5 septembre 2012

La T2A essuie les critiques jusqu'au désenchantement des RH

31.08.12 - 16:30 - HOSPIMEDIA 
"Ressources humaines et Tarification à l'activité", voilà le thème d'une étude (n°121- en cours) de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), dont un document de travail vient d'être publié. Les auteurs (Mihai Dinu Gheorghiu, Danièle Guillemot, Frédéric Moatty) y relatent et analysent les entretiens réalisés auprès de membres des directions des hôpitaux sur les questions de gestion du personnel (absentéisme, turn over, difficultés de recrutement...), de coopérations et de systèmes d'information.
Au vu des éléments recueillis, ils y concluent que "la T2A ne peut pas être réduite à une dimension unique, symbolique (révolution culturelle, NDLR) ou instrumentale (simple outil de gestion, NDLR), dans la mesure où elle a été accompagnée par des transformations d'ordre organisationnel, professionnel et social". Pourtant elle pâtit bien d'une "réputation majoritairement négative".
Les entretiens montrent en effet "des représentations différentes et parfois contradictoires de la T2A de la part des différentes catégories d'acteurs en lien avec une polarisation profonde de l'espace social des établissements de santé". Le secteur privé non lucratif paraît plus impacté par la T2A. Les grands établissements du public semblent quant à eux plus concernés du fait des perturbations occasionnées lors de son application. Les petits établissements publics ressortent comme des relatifs stratèges, ayant réussi les bonnes alliances et partenariats...
Du point de vue des RH plus précisément, la mise en œuvre de la T2A introduit une gestion du personnel différente, "en masse salariale", qui influe sur les variations des effectifs (recrutement, mobilité, remplacement). Autre point de vue, autre vision : certains directeurs préfèrent considérer la T2A comme un outil, qui bien employé permet de retrouver des marges de manœuvre. Mais ils jugent qu'il ne faut pas immiscer la T2A au rang de management interne ou de principe d'organisation intérieur, "sous peine de déstabiliser gravement les équipes".
Bref, le dispositif essuie de nombreuses critiques jusqu'au désenchantement. Au risque de se voir qualifier de "système pervers".
P.H.

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