dimanche 13 mai 2012


Les personnes âgées en psychiatrie : une perspective historique

May 8, 2012
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* Ce texte paraît aujourd’hui, sous une forme légèrement différente, dans la revue forum qui publie un numéro consacré aux Menschenrechte in der Pflege.
« Personnes âgées » et « psychiatrie » : voilà deux termes qui se croisent depuis 200 ans et qui constituent des repoussoirs l’un pour l’autre. Les personnes âgées et les responsables politiques qui développent des politiques pour ce groupe craignent le côté stigmatisant lié à l’évocation de la psychiatrie. Le vieillissement n’est pas une maladie, et surtout pas une maladie mentale, définie souvent comme persistante et inguérissable. De son côté, la psychiatrie considère les personnes âgées – pour exactement la même raison – comme une population de patients peu valorisante, surtout pendant les périodes historiques où ce champ se définit comme une approche médicale et biologique. Les difficultés thérapeutiques que posent ces patients risquent de marginaliser davantage encore une discipline qui peine à trouver sa légitimité en médecine. Les psychiatres appréhendent l’aspect chronique de ces patients qui occupent des lits, qui semblent incurables et qui sont responsables des mauvaises statistiques.
En même temps, dès sa naissance dans la première moitié du 19e siècle, la psychiatrie est confrontée à la problématique du vieillissement. Les lieux dans lesquels la psychiatrie commence à être exercée et à se construire comme profession, se caractérisent souvent par une population très hétérogène parmi laquelle les personnes âgées constituent une partie non-négligeable. À Luxembourg, l’Hospice Central d’Ettelbrück qui ouvre ses portes en 1855 et qui constitue l’ancêtre de l’actuel Centre Hospitalier Neuro-Psychiatrique, accueille et enferme à ses débuts différentes populations marginalisées.

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