mercredi 28 septembre 2011

PRATIQUES DE LA FOLIE

Vendredi 14 octobre, 21h

Hôpital Sainte Anne, Amphi de la CMME, 100 rue de la Santé

Débat à propos du livre « Manifeste pour la psychanalyse », La Fabrique éd.,

en présence des auteurs, Sophie Aouillé, Pierre Bruno, Franck Chaumon, Guy Leres, Michel Plon, Erik Porge.

discussion introduite par Roger Ferreri et Vincent Perdigon.

Attention, le plan vigipirate !!! étant toujours en vigueur, on rentre dans Sainte Anne en voiture par la rue Broussais ou à pied par la rue Cabanis.
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Argument

L’ouvrage « Manifeste pour la psychanalyse » vise une nécessité de notre époque. Il déplie un ensemble de questions que la mouvance psychanalytique ne peut plus dénier, en tout cas tel est le point de vue que nous proposons. Cela ne veut pas dire que nous adhérons à l’ensemble des arguments qui s'y trouvent. Nous adhérons au mouvement salutaire qu'il initie.
Quel est ce mouvement ? Nous le spécifierons ainsi :
  • La science en s'imposant au nom de l'universel a produit un nouveau rapport d'assujettissement au monde. 
  • Ce rapport par l'intermédiaire de déplacements successifs dans le champ politique, en est venu à participer à la mise en place d’un système d’asservissement par le contrôle des productions, du travail en particulier, pour progressivement s’étendre au contrôle du corps et de l’intime, déplacements qui n’entretiennent avec la science qu'un lointain souvenir de filiation abusive.
  • La psychanalyse, historiquement, naît de ce heurt entre connaissance du cerveau et résistance de l’intime. 
  • En inversant le lieu de lecture du symptôme, Freud construit un dispositif permettant de transmettre, à l'avantage possible pour chacun qui s'y inscrit, les effets mêmes de cette inversion. Cette inversion n'est en aucun cas une conception du monde comme cela est utilement rappelé à la page 39 de l'ouvrage ; elle n’ouvre qu'à l'aventure du déplacement du lieu de sa lecture, offrant à celui qui parle une échappée en avant de ses assujettissements, une échappée temporaire du sujet par l'effet d'écho de ses paroles. Cet écho est-il partie prenante de la question démocratique ?
  • La psychanalyse ne s’enseigne pas, elle se transmet malgré ce qui s’enseigne. Que cela donne lieu à débat est incontournable. Ce qui se discute concerne le « retour » dans le lien social, le lien social prenant toute sa portée d’être un fait de langage : ce qui fait lien nous condamne à partager ce qui ne peut pas se dire. Retour d’assujettissement, ici, école, hors école, universitaire… Et pourtant ce qui se discute n’est pas sans effets sur les modalités de transmission avec le risque que l’enseignement devienne diplômant de ce qui se discute. La passe fut cette muleta agitée devant la course de la didactique pour détourner la hiérarchie des diplômés… Avec le risque pour certains de construire des écoles de la muleta en oubliant les mains qui la tiennent.
  • S’adjectiver psychothérapeute, prétention de certains d’avoir voulu se parer du titre de leur acte, réussite anticipée, sans avoir ni l’humour, ni le semblant, ni la force de vente de ceux qui se proposent comme guérisseurs, a ouvert une brèche propre à aspirer le flot contrôlitaire. Il y avait des psychothérapies proposées par des personnes avec diplôme et sans diplôme : cela n’est plus, force d’un contrôle qui fait d’un concept une réalité sociale contrôlée. Concept de l’acte psychothérapeutique universel, contrôle de l’intime puisque nous sommes passés de la proposition d’un acte à la garantie de l’effectivité de l’acte par l’Etat. 
  • Le leurre propre à ferrer la psychanalyse est lancé, des écoles ont mordu sans retenue à son hameçon, elles formeront les psychothérapeutes, elles viennent de se départir de ce qui fonde la psychanalyse : l’inversion du lieu de lecture du symptôme, en devenant formateur de son retour dans le giron d’une théorie du traitement du symptôme, rien de moins qu’une psychologie.
  • Elles ont oublié qu’avec Feud et Lacan la théorisation de l’acte analytique est une théorisation de la question du sujet pour autant que le sujet ici désigne ce qui échappe à la théorie comme science ; il n’y a pas sous ce mode de science du sujet, mais bien un sujet de la science.
Acceptons que cette question soit effectivement un moment, celui d’en recommencer enfin avec la psychanalyse sans se départir du devenir démocratique.

Roger Ferreri

La discussion sera introduite par Vincent Perdigon, qui ouvrira le débat en exposant en quoi opposer de manière aussi tranchée psychanalyse et psychothérapie (particulièrement au chapitre « guérir de la psychothérapie » ) peut faire courir le risque de présenter la psychanalyse comme une pratique élitiste, réservée à quelques initiés . Considérant que la psychothérapie reste une question pour le psychanalyste dans la solitude de sa pratique il se demandera également si les nombreuses pratiques de soin inspirées par la psychanalyse auprès des pathologies les plus graves doivent être dénommées « psychothérapies » au sens où les auteurs du manifeste entendent ce terme, c’est à dire dans un sens antinomique à la psychanalyse. Soulever ces questions conduira à réinterroger ce concept de psychothérapie pour en montrer les nombreuses et contradictoires acceptions, y compris celles qui renvoient aux pratiques par lesquelles la psychanalyse, aujourd’hui, continue sans doute de se réinventer et de rester vivante.

Roger Ferreri poursuivra sur l’inversion de la lecture du symptôme qui est aussi une inversion de la question de la psychothérapie. Qu’il y ait des cliniques des psychanalystes diverses et variées, à deux faces, « ou l’analysant assume son être générationnel…et celle de son être de symptôme » (p. 67) en est un exemple. Elle ne fait que témoigner qu’il n’y a pas de clinique analytique mais une clinique des psychanalystes.
La parole, par définition, surgit après des énoncés. Qu’il s’agisse de psychologie ou de sociologie, cela a le mérite de ne pas convenir comme un gant et de pousser à la parole. Pas besoin de la classe de la suggestion pour s’en convaincre même sous hypnose où le plus hypnotisé des deux n’est pas nécessairement celui qu’on croit…Bref tout cela mérite discussion.


SOCIÉTÉ 

Des hôpitaux qui s’étouffent en silence

Une enquête nationale révèle un profond mal-être des médecins qui se répercute sur les soins et l’écoute des patients.


Par ERIC FAVEREAU
Une infirmière pousse un brancard dans un hôpital. (© AFP Fred Dufour)
Quand un jeune enfant doit supporter de longues souffrances, il se passe un phénomène particulier, selon les pédiatres : au bout d’un certain temps l’enfant ne crie plus, ne s’agite plus. Mais il va se replier de plus en plus, se terrer, même. On dirait que l’hôpital est dans cet état-là. Il souffre et se tait. Tétanisé. Cet été, par exemple, rien, pas une déclaration, pas la moindre poussée de fièvre.
A Tours, se tiennent depuis hier les Convergences annuelles santé-hôpital, organisées entre autres par la coordination médicale hospitalière. A cette occasion, une enquête inédite réalisée par le ministère de la Santé va être rendue publique : près de 2 000 médecins hospitaliers, venant de 300 établissements, ont été interrogés sur leur pratique médicale. Bilan maussade : ce n’est pas tant sur les salaires, comme on pourrait le croire, que les crispations se révèlent, mais sur les conditions d’exercice.
Malaise «psychique». Un très grand nombre d’entre eux pointe un risque majeur de tensions sociales, et 72% évoquent un malaise «psychique».«Les hôpitaux sont aujourd’hui un univers tendu, cocktail de désabusements et d’agacements», tente de comprendre le Dr François Aubart, un des organisateurs de cette rencontre santé-hôpital. Dans cette enquête d’autres points noirs émergent : une très grande majorité de médecins (73%) se plaint du poids des charges administratives, de la faible attractivité de leur emploi (61%), des mauvaises conditions de travail.
Un climat qui n’est pas sans conséquence sur la qualité des soins. Voilà deux histoires récentes parmi d’autres, qui décrivent en creux ce mal-être ambiant.
La première se déroule aux urgences de l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil (Val-de-Marne). Sandrine, 20 ans, se tord de douleur au ventre. De chez elle, elle appelle un médecin qui refuse de se déplacer. Elle contacte SOS Médecins, qui ne peut venir que deux heures plus tard. Finalement, elle prend un taxi pour les urgences d’Henri-Mondor. Son père, qui est médecin, est arrivé. Il attend avec elle. Sur sa fille, on fait juste une prise de sang. On ne trouve rien de particulier. «Mais vous ne lui faites pas une radio ?»interroge le père. «Non, il n’y a pas de brancardier, c’est compliqué», lui répond le praticien hospitalier, qui lui dit d’aller faire une échographie en ville.«Dans la nuit, elle se roule de douleur. Alors, qu’est ce que je fais ? J’abuse de ma situation de médecin, raconte son père. Je mets en action mes réseaux. Je trouve un ami qui lui fait une "écho" en urgence à 9 heures, puis un scanner à 13 heures. A 15 heures, ma fille est au bloc opératoire pour une péritonite, avec syndrome préperformatif, c’est-à-dire que le pronostic vital était engagé.»Le père de Sandrine ajoute : «Aujourd’hui, il faut des réseaux pour bien se faire soigner.»
Ou encore dans l’Oise, cette histoire presque anodine. Un homme, âgé de 82 ans, chute de sa hauteur chez lui. Fracture du fémur. Pompiers, hôpital. Arrivé un vendredi, il n’est opéré que le mardi. Quelques jours après, il est au fauteuil dans sa chambre. Son épouse écoute la plainte de son mari qui a mal au ventre : il veut simplement aller à la selle, et, malgré plusieurs appels, le personnel soignant ne se déplace pas. La vieille dame ne se sent pas la force de soutenir son mari pour aller aux toilettes : elle est petite, menue et fatiguée. Elle va dans le couloir demander du renfort à une personne en blouse blanche. Réponse de celle-ci : «Eh bien, qu’il fasse dans sa couche !»
Effritement. On pourrait en raconter des dizaines d’autres, certaines témoignant d’une mise en danger réelle de la vie du patient, d’autres pointant le défaut d’accueil, voire l’hospitalité en miettes. On pourrait en raconter des centaines d’autres où des équipes soignent remarquablement, se donnant avec passion à leurs tâches. Le tout se mélange, mais aujourd’hui, on a le sentiment d’un effritement généralisé.
Les malades ne supportent plus l’absence d’accueil (lire ci-contre) dont ils sont si souvent victimes. Le personnel - soignant (infirmières, aides-soignantes) comme médical (les médecins) - se plaint sans cesse, accusant la rigueur pour expliquer ses propres défaillances. Certes, la rigueur est réelle, comme jamais. Et, depuis deux ans, le personnel diminue dans le monde hospitalier. Mais cela n’explique pas tout.
Alors, c’est «silence hôpital». La CFDT-santé a publié, il y a quelques mois, une enquête imposante, après avoir interrogé près de 45 000 personnes, réparties dans 492 établissements publics. Que dit-elle sur les conditions de travail ? 93 % des agents trouvent leur travail stressant, 67 % demandent une réorganisation, 83 % ne se sentent pas reconnus. Et dans ce contexte de désenchantement, ce n’est pas un hasard si plus de 7 500 membres du personnel hospitalier (hors médecins) sont partis en retraite anticipée, le 30 juin, soit trois fois plus que d’habitude.
Ces départs massifs créent des difficultés en pagaille. «Ce qui est terrible, c’est que l’on perd le sens du collectif», note le professeur Olivier Saint-Jean, chef de service de gériatrie à l’hôpital Pompidou. «Ce qui me frappe le plus, poursuit le Dr François Aubart, c’est que les commissions médicales d’établissements [lieux où les médecins se retrouvent, ndlr] ne se réunissent même plus. Elles n’ont plus de candidat. A l’hôpital, la qualité est devenue imprévisible.», Quant aux pouvoirs publics, ils font la sourde oreille. Leur prudence confine parfois à l’indifférence. Depuis son retour au ministère de la Santé, Xavier Bertrand multiplie les gestes apaisants vers les médecins libéraux, mais n’a pas tenu le moindre discours d’importance sur l’hôpital. A Paris, l’ex-numéro 2 de la SNCF, qui a été nommée il y a un an et demi à la tête de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), Mireille Faugère, l’avoue :«L’année 2011 est terrible, entre les efforts budgétaires, et les différentes élections en interne comme au niveau national, autant faire profil bas.» Tristes perspectives…


SOCIÉTÉ 

«L’institution n’apprend pas de ses erreurs»

INTERVIEWThomas Sannié est membre du conseil de surveillance de l’AP-HP. Il y représente les usagers de la santé.

Thomas Sannié, responsable de l’association française des hémophiles d’Ile-de-France, préside aussi la conférence régionale de santé. Il est membre du conseil de surveillance de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), au titre des usagers de la santé.

On a le sentiment que la tension est à son maximum dans les hôpitaux. Est-ce aussi votre impression ?
Les tensions sont fortes, multiples, variées. Pour nous, le plus grave est que les relations entre soignants et soignés sont entrées dans une phase de tension institutionnelle. Et inédite.

C’est-à-dire ?
Le public en a assez. Il a mûri, il est sondé à longueur de journée, observé, scruté. Il regarde de façon de plus en plus critique la manière dont il est pris en charge à l’hôpital ou simplement accueilli.

Depuis vingt ans, on a vu pourtant se succéder des dizaines de plans pour améliorer l’accueil, les urgences…
Mais que voit-on ? Aux urgences, le patient arrive, on ne lui parle pas, on ne le regarde pas, on ne l’informe pas. Il attend des heures, dans des locaux la plupart du temps médiocres. J’étais encore récemment aux urgences de l’hôpital Cochin [à Paris, ndlr]. Le hall est sale, miséreux, j’ai attendu sans explication, sans information. Les urgences, c’est quand même la moitié des entrées de l’AP-HP. En face, le corps médical et le personnel soignant se crispent. Ils ont un mal fou à accepter les critiques.

Pourquoi ?
L’hôpital ne sait plus accueillir les urgences ni les patients âgés, ni les handicapés, ni les précaires. Ce sont pourtant eux qui viennent. Ce constat est général, dans toute la France. Je ne vous parle pas des dépassements d’honoraires, qui, même s’ils sont marginaux, engendrent de la crispation et de l’incompréhension. On a le sentiment que tout est plus compliqué, plus lourd aujourd’hui.

Comment l’expliquez-vous ?
Il y a indéniablement, au départ, un déficit de formation sur la manière d’accueillir et de recevoir les patients. Pour dire les choses simplement, la pratique du soin gentil et bienveillant n’est pas enseignée. Le recueil du consentement non plus. C’est impressionnant combien ces valeurs élémentaires du soin sont ignorées.

Et l’attitude des médecins ?
C’est un corps très diversifié, sans unité. Une des difficultés, pour eux, c’est qu’ils ont subi des successions de réformes, chacune leur pompant de l’énergie, mais aucune n’était focalisée sur les patients. On les sent distants, comme si leur engagement était ailleurs. Il n’y a ni structure ni lieux où les usagers et l’administration peuvent se retrouver et discuter. Et les médecins comme l’administration commettent une erreur essentielle : ils n’utilisent pas les usagers comme un facteur de changement. On reste toujours dans l’hypothèse que le malade est le problème, et non la solution.

Que faire, à part se plaindre ?
Lorsqu’il y a des incidents, cela n’entraîne aucune modification dans les pratiques. Il n’y a pas cette habitude de se corriger. Il n’y a pas de management. Les commissions qui existent sur la qualité des soins ? Les médecins n’y viennent pas.
Mais avec la loi Hôpital patient santé territoire et celle sur les droits des malades, les usagers sont maintenant intégrés dans les lieux de pouvoirs…
La représentation des usagers reste marginale, les demandes du public ne sont pas entendues.

Votre constat est sévère…
Oui, et en même temps, tous les jours, les gens sont soignés, voire sauvés. Un très grand nombre de médecins font très bien leur métier, mais je le redis, le prix à payer est très fort. La révolution que doit faire l’hôpital, autour de l’accueil des patients et sur la bienveillance dans les soins, n’est pas entreprise. On se retranche derrière l’argument d’un manque de personnel, de la difficulté du service.

Et ce n’est pas vrai ?
Ne mélangeons pas tout. Quand je parle de maltraitance vis-à-vis d’un patient, on va me répondre : manque de personnel. Comme si c’était une excuse. Les histoires que vous racontez à propos des urgences sont simplement inhumaines et insupportables. L’hôpital n’assume pas ses difficultés, et n’apprend pas de ses erreurs.

Que faire, alors ?
Si, à chaque fois qu’il y a un dysfonctionnement, on y travaillait ; si on sentait que l’hôpital était ouvert à la critique, alors, beaucoup de choses pourraient changer. Mais je reste inquiet. Pour nous usagers, le rapport de force est aujourd’hui clairement en notre défaveur.


Mis à jour 27-09-2011 18:27
L'hôpital Marchant de Toulouse
L'hôpital Marchant de Toulouse Photo : DR

Vers un meilleur dépistage des troubles psychiques à l'école

L'inspection d'académie et l'hôpital Marchant de Toulouse vont désormais coopérer afin de mieux dépister les troubles psychiques des enfants scolarisés.






















Prévenir les troubles psychiques chez les enfants scolarisés et améliorer leur prise en charge: telle est l'objet de la convention signée ce mardi entre l'inspection d'académie de Haute-Garonne et l'hôpital psychiatrique Marchant.
"L'idée est de se mettre à la place de l'élève, d'améliorer le repérage et la prise en charge des adolescents qui présentent des signes de souffrance psychique", explique Michel-Jean Floc'h, l'inspecteur d'académie.
Cas pratique: une jeune collégienne présente des signes de scarification est repérée par l'infirmière de son établissement. Cette dernière avertit l'UMES (Unité mobile d'évaluation et de soutien), composée de 120 éducateurs et personnels soignants de l'hôpital Marchant, qui se déplace directement dans l'établissement.

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Syrie: dégradation de la santé de Rafah Nached, appel à sa libération

PARIS - L'état de santé d'une psychanalyste syrienne de renom, Rafah Nached, arrêtée le 10 septembre à Damas, s'est fortement dégradé après plus de deux semaines de détention, a affirmé mardi sa famille, suscitant un appel pressant des autorités françaises à sa remise en liberté.

Lors de la dernière visite que son époux a effectué à la prison de Douma le 25 septembre 2011, Rafah Nached est apparue très affaiblie, souffrant de dérèglements cardiaques de plus en plus marqués, ont indiqué ses proches dans un communiqué.

Epuisée, ne disposant daucun endroit pour sasseoir dans lenceinte du parloir, elle a dû mettre prématurément un terme à lentretien avec son époux, a ajouté la famille.

Le ministère français des Affaires étrangères a une nouvelle fois appelé mardi à sa libération en dénonçant un régime syrien (qui) va dans le mur et que l'Histoire a déjà condamné. Nous suivons avec préoccupation la situation d'emprisonnement et de problèmes de santé de Rafah Nached, a déclaré mardi le porte-parole du ministère, Bernard Valero.

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Des scientifiques sur le point de lire dans les pensées d'autrui

Des scientifiques de l'université de Berkley ont fait un pas de plus dans le décryptage de notre cerveau, s'approchant du rêve de lire dans les pensées d'autrui.
Des scientifiques de l'université de Berkley ont fait un pas de plus dans le décryptage de notre cerveau, s'approchant du rêve de lire dans les pensées d'autrui.AFP/EMMANUEL DUNAND
Armés d'un scanner et d'un ordinateur, des scientifiques ont pu décoder des signaux cérébraux et reconstruire les images d'un film visionné par trois sujets, pour les convertir en modèle informatique. Shinji Nishimoto, principal auteur de cette étude parue dans la revue américaine Current Biology, et ses collègues ont regardé deux extraits de film. Pendant ce temps, un scanner mesurait les flux sanguins dans leur cortex visuel, la zone du cerveau qui traite les images. Ces mesures ont été enregistrées dans un ordinateur qui, seconde après seconde, a pu lier les images vues par les sujets à une activité cérébrale correspondante. A l'issue de l'expérience, l'ordinateur a pu reconstruire des images, floues, des extraits de films visionnés auparavant par les trois sujets.




Jusqu'à présent, cette technique, qui combine l'imagerie par résonance magnétique (IRM) et des modèles informatiques, peut seulement reconstruire des extraits de films que les volontaires de l'expérience ont déjà vus auparavant. Mais "notre expérience visuelle naturelle est similaire à la vision d'un film", relève Shinji Nishimoto. Elle ouvre donc potentiellement la voie à une technologie capable de voir des images à l'intérieur de notre tête – comme des rêves ou le "film" de la mémoire –, estiment ces scientifiques de l'université de Californie, à Berkeley, aux Etats-Unis.
"C'est un pas important vers la reconstruction de l'imagerie interne du cerveau", juge le Pr Jack Gallant, neurologue de cette université et coauteur de ces travaux. Selon lui, "nous ouvrons une fenêtre sur les films projetés dans notre esprit".
DANS LA TÊTE D'UNE PERSONNE PLONGÉE DANS LE COMA
Cette avancée pourrait permettre un jour, parmi ses applications possibles, de communiquer avec des personnes incapables de le faire verbalement. Ou encore, de mieux comprendre ce qui se passe dans la tête de victimes d'attaque cérébrale, de personnes plongées dans le coma ou atteintes de neuro-dégénérescence, incapables de communiquer.
Cette technique pourrait aussi faciliter la mise au point d'une machine capable de communiquer directement avec le cerveau, permettant à des personnes atteintes d'infirmité motrice cérébrale ou paralysées de commander un ordinateur avec la seule force de leur esprit, selon le Pr Gallant.

Pour Shinji Nishimoto toutefois, "pour que cette technologie puisse avoir des applications étendues, nous devons comprendre le traitement de ces expériences visuelles par le cerveau". Ainsi, après cette avancée significative, il faudra encore des décennies pour qu'une telle technologie puisse lire une intention ou des sensations dans l'esprit des gens, comme cela a pu être imaginé dans des œuvres de science-fiction, soulignent ces scientifiques.


Le corps a ses raisons que la raison connaît si mal
Nouvelles lumières sur les effets organiques du mariage, du divorce, de la satisfaction conjugale et d’un quart d’heure quotidien d’activité physique.

La psychanalyse et ses fulgurances nous avaient éclairés; la science médicale et psychologique le confirme. Il faut étendre au corps entier la formidablePensée de Blaise Pascal, celle (souvenez-vous !) concernant l’abîme qui sépare la raison raisonnante du plus sentimental de nos muscles: la pompe cardiaque.
Trois études dont les résultats viennent d’être rendus publics témoignent ainsi de l’impact que peut avoir, sur l’organisme humain dans son ensemble, des facteurs aussi différents que le mariage, le divorce la satisfaction conjugale voire une activité physique réduite à son strict minimum quotidien. Résumés.

I. Du bonheur conjugal et du pontage coronarien

La première des trois études vient d’être mise en ligne sur le site de Health Psychology, revue de la puissante American Psychological  Association. Cette recherche a été menée par des chercheurs américains de l' Université de Rochester. Ils se sont penchés sur les dossiers médicaux de 225 personnes, hommes et femmes, ayant bénéficié entre 1987 et 1990 d’un pontage  coronarien. On sait que cette intervention chirurgicale, aujourd’hui fort banale, est destinée à rétablir une circulation sanguine cardiaque de qualité chez des personnes dont les artères coronaires sont plus ou moins obstruées.


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SDF, malades mentaux : la Guadeloupe osera-t-elle les "déporter" ?

Des médecins et professionnels de l'insertion réagissent vivement à une proposition de référendum émise par la maire de Basse-Terre, en Guadeloupe. Parmi eux, Michel Eynaud, psychiatre.

Sélectionné et édité par Hélène Decommer

La municipalité de Basse-Terre appelle à un référendum le 24 juillet prochain pour demander l’avis de la population sur "l’implantation sur le territoire de la Commune de Basse-Terre, de nouveaux Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (structure destiné à l’accueil de nuit des personnes en situation de déshérence, ou de rupture sociale, sortant de prison, d’hôpital psychiatrique, toxicomanes, SDF…)" (sic).

SDF et malades mentaux bientôt déportés ?

On connaît à l’avance la réponse à ce référendum, espérée et prônée par Mme Michaux-Chevry, sénateur-maire du chef-lieu de la Guadeloupe [voir son tract]. Elle a déjà fait voter son conseil municipal sur le sujet et appelle au rejet d’un lieu d’insertion dans la commune. Elle a d’ailleurs déjà refusé le permis de construire de ce projet associatif répondant tant à une priorité du plan départemental d’insertion qu’aux plus élémentaires principes de solidarité. Au lieu de les réinsérer, on en appelle à chasser les pauvres des trottoirs où la malchance, la misère et la maladie les ont jetés.

Après le meurtre récent d’une handicapée mentale par un voisin intolérant, va-t-on assister en Guadeloupe à la "déportation" des SDF ? Sans oublier les malades mentaux et tous ceux qui pourraient "faire tâche" dans une belle ville d’art et d’histoire qu’il faudrait "nettoyer" de tous ceux que l’on désigne à la vindicte populaire. Étonnant de la part de quelqu’un qui fut en son temps ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de l'Action humanitaire et des Droits de l'Homme dans le gouvernement Balladur en 1993/95…

L
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Reportage
Le CPU regorge de patients
Le Centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd (CPU) souffre d'une insuffisance de lits et de personnel paramédical et d'entretien.
 31.07.2011
Réputé être le plus ancien et le plus grand, le centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd de Casablanca (CPU) connaît des carences matérielles et humaines importantes, ce qui l'empêche de répondre à la demande des centaines de patients qui viennent consulter chaque jour.
«Nous recevons, pendant les jours ouvrables, entre 100 et 120 malades par jour. Il s'agit de patients venant essentiellement de Casablanca, mais également d'autres villes du Maroc. Il nous arrive même de recevoir, parfois, des patients venant de l'étranger. Que ce soit pour des consultations «à tout-venant» ou des consultations d'urgence, afin de décider de l'hospitalisation ou non du malade», indique Driss Moussaoui, directeur du CPU Ibn Rochd.

Selon le professeur Moussaoui, l'essentiel du travail du CPU se fait à travers les consultations, plus que l'hospitalisation. Le manque important de lits au centre en est sans doute l'une des causes. «Nous avons actuellement 104 lits, dont une vingtaine non fonctionnels, à cause du manque de personnel paramédical», affirme Moussaoui. Un nombre absolument insuffisant selon le professeur qui estime avoir besoin de beaucoup plus pour répondre aux besoins du centre. «Il nous faudrait, au minimum entre 600 et 1.000 lits pour pouvoir répondre à la demande. Par contre, j'ai entendu dire que le ministère de la Santé, avec la wilaya et la ville de Casablanca, allaient signer bientôt une convention pour doubler le nombre de lits au CPU de Casablanca», souligne-t-il.

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Des pointures pour soutenir la maternité des Lilas

 26/09/2011
      
Plusieurs centaines de personnes, dont des personnalités politiques, se sont rassemblées samedi devant la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), dont l’avenir est selon eux menacé dans le cadre des restructurations hospitalières.
Les manifestants, qui étaient 650 selon la police, ont été rejoints notamment par les candidats à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Eva Joly (EELV), ainsi que par le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, ou le candidat aux primaires socialistes Arnaud Montebourg. Ils ont réclamé la mise en œuvre de travaux d’agrandissement, un projet qui attend le feu vert de l’agence régionale de la santé (ARS) d’Ile-de-France.
« Ce sont de belles luttes, il s’agit de la naissance d’enfants et c’est là qu’on voit la bêtise d’un tel système qui touche même à ça. Les gens en comprennent l’importance et veulent le préserver », a déclaré Jean-Luc Mélenchon. « On veut faire de la santé un marché, appliquer des critères de rentabilité à des questions humaines ; ici, la qualité de cette équipe exceptionnelle ne compte pas, ce n’est pas tolérable », a pour sa part déclaré Eva Joly.
Pour la direction générale de l’ARS, « les inquiétudes ne sont pas fondées » : « Il n’y a aucune remise en question de l’avenir de cette maternité ni même de sa reconstruction, sa philosophie n’est absolument pas remise en cause. Nous souhaitons simplement faire en sorte que cette maternité travaille davantage avec les établissements de son environnement pour offrir à ces médecins une attractivité professionnelle plus forte. »




SANTÉ : LES LILAS NE SONT PAS À VENDRE !



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Le personnel de la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) se battent pour sauvegarder leur établissement. Entretien avec Marie-Laure Brival, animatrice du collectif de défense de la maternité.



Peux-tu nous présenter l’établissement et l’histoire de la maternité ?

La maternité des Lilas est un établissement privé à but non lucratif participant au service public hospitalier. Historiquement elle s’est construite sur une base «libertaire» et sous l’influence des idées qui allaient amener Mai 68. L’idée de base était de sortir des carcans imposés par la médicalisation de la maternité auquel on assistait à l’époque et de promouvoir une approche de la maternité comme phénomène physiologique et non comme une maladie, même si un environnement médical peut être nécessaire. L’idée était d’avoir une approche «globale», humaniste, de préparation à l’accueil d’un enfant.


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