jeudi 22 décembre 2011


Comment concilier les démarches « psy » et « spi »

De nombreux chrétiens qui suivent une psychanalyse ou une psychothérapie ont également un accompagnateur spirituel. Certains préfèrent se tourner vers des sessions de guérison intérieure
« Sur huit, nous sommes cinq actuellement en analyse ou en thérapie », confie l’un des membres d’une équipe parisienne de la Communauté vie chrétienne (CVX), mouvement laïc de spiritualité ignatienne. C’est pourquoi une de ses réunions mensuelles a été consacrée à partager et à prier sur les incidences d’une telle démarche. 

Un moment « très riche », selon ce membre de CVX, ayant montré que « ce peut être une décision spirituelle que d’entamer un travail sur soi, que le psy choisi soit chrétien ou non ».

Depuis une trentaine d’années, de nombreux catholiques sont entrés ainsi en psychanalyse ou en psychothérapie et l’on peut considérer que l’ère de la méfiance de l’Église est révolue. 

Des clercs psychanalistes dès les années 1950

Après le temps des pionniers dans les années 1950 (Albert Plé, Louis Beirnaert, Marc Oraison…), les décennies suivantes ont vu la liste des prêtres ou religieux et religieuses psychanalystes s’allonger (Maurice Bellet, Denis Vasse, Jean-François Noël, Daniel Duigou, Isabelle Le Bourgeois…), sans parler des psychanalystes laïcs assumant l’étiquette de « chrétiens ». 

« Sans doute sommes-nous plus d’une centaine, mais encore peu en France se revendiquent ouvertement comme tel », estime Anne-Marie Saunal, psychanalyste et théologienne, qui anime un groupe mensuel de réflexion au Forum 104, chez les maristes de la rue de Vaugirard à Paris, sur « l’articulation entre psy et spi », avec des thérapeutes et des accompagnateurs spirituels.

De fait, l’approche de la vérité sur soi, qui est au centre de la cure analytique, rejoint la tradition judéo-chrétienne d’une « vérité qui rend libre » (Jn 8, 32).

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