mercredi 9 novembre 2011


Des milliers de femmes dans la rue pour dire non à la violence

05.11.11

Elles étaient plusieurs milliers dans la rue. Samedi 5 novembre, des militantes féministes ont défilé à Paris pour dénoncer les violences infligées aux femmes, etréclamer une loi-cadre et de réels moyens d'appliquer la législation.

Tristane Banon, Cécile Duflot, les candidats à la présidentielle Eva Joly (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) ont notamment participé au cortège qui s'est ébranlé vers 15 heures de la place de la Bastille en direction de l'Hôtel de Matignon, à l'appel du Collectif national pour le droit des femmes. Ce collectif regroupe associations féministes, syndicats et partis politiques de gauche (NPA, EELV, PS, PCF, FG).
En tête du défilé, une grande banderole proclamait "Violences faites aux femmes, ça suffit. Une loi-cadre, des moyens et des actions tout de suite". Sur d'autres, on pouvait lire notamment : "Crime misogyne = crime contre l'humanité""Pour un Grenelle des femmes" "Quand une femme dit non, c'est non".
"RISQUE DE RÉGRESSION"
Tristane Banon, qui a accusé Dominique Strauss-Khan de tentative de viol, a plaidé pour l'adoption "à l'unanimité" de la proposition de loi de Marie-George Buffet portant à 10 ans la prescription dans les affaires d'agression sexuelle. "Dix ans c'est un minimum. Et pourquoi pas l'imprescriptibilité, cela existe au Canada", a-t-elle déclaré.
Tristane Banon a plaidé pour l'adoption de la proposition de loi de Marie-George Buffet portant à 10 ans la prescription dans les affaires d'agression sexuelle.
Tristane Banon a plaidé pour l'adoption de la proposition de loi de Marie-George Buffet portant à 10 ans la prescription dans les affaires d'agression sexuelle.AFP/FRANCOIS GUILLOT
De son côté, la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, a souligné "le risque de régression" en matière de droits des femmes et appelé à "rester plus que jamais mobilisé" et à surtout "ne pas baisser la garde".
Députée du Front de gauche, Martine Billard a insisté sur la nécessité de donner"des moyens aux tribunaux et aux commissariats" pour pouvoir appliquerréellement la loi de 2010. Suzy Rojtman, cofondatrice du Collectif, a rappelé le contexte des affaires Strauss-Kahn ou Tron, qui ont "un peu libéré la parole des femmes" mais à l'occasion desquelles "on a aussi vu se déchaîner une parole sexiste décomplexée".

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