dimanche 9 octobre 2011


Psychanalyse de l'Indicible

De la procréation à la création, l’avancée des choses ne peut se faire qu’au travers du surgissement de ce qui a été fécondé, imaginé à l’insu du sujet, mais dont l’engendrement suppose un dessaisissement et un renoncement. C’est de cette position de la vie psychique, installée entre le nulle-part et l’au-delà que nous allons tenter de pénétrer… D’un ici-ailleurs, indicible, innommable et souvent impensable…


Colloque ÉCRITURE ET CRÉATION

A partir des années 70, l’abord du champ de la Jouissance amène Lacan à repenser la psychanalyse en fonction de l’écriture qui devient une notion ouverte à la question de la trace. Dès lors l’image, plastique ou acoustique, tout autant que le corps, en tant qu’ils se construisent dans son nouement au mot et à la lettre peuvent se faire écriture :« […] Le concept de style se réfère aussi bien à l’aspect global par lequel l’art devient langage – […] – qu’aux entraves qui allaient depair avec la particularisation.1 » Cette particularisation se manifeste dans la nécessité d’invention qui constitue pour chacun sa singularité. Si le dire de l’oeuvre dépasse les dits de l’artiste : « […] Les oeuvresd’art organisent le non-organisé. […] L’oeuvre devient semblable au langage dans le devenir de la liaison de ses éléments. […] Ce que disent celles-ci n’est pas ce que disent leurs paroles.2 » Enpsychanalyse, le savoir est aussi un savoir en cours de construction,un savoir y faire dont le psychanalyste doit se rappeler « […] qu’en sa matière, l’artiste toujours le précède […]3 » en lui frayant la voie.Dans cette journée nous nous proposons d’ouvrir un questionnement sur le rapport de la création à l’écriture en tant qu’elle est transcription d’une parole mais aussi en tant qu’elle est marque,trace. Et puisque l’artiste précède le psychanalyste, nous voulons partir des artistes parlant des rapports qu’ils entretiennent avec l’écriture dans leur faire artistique et faire résonner cette parole avecla façon dont l’oeuvre peut être lue par un critique et entendue par un psychanalyste.
1 Theodor W. Adorno, Théorie esthétique, Paris : Klincksieck, 1989, p. 262.
2 Theodor W. Adorno, 
Théorie esthétique, op. cit., p.236.
3 J. Lacan, « Hommage à Marguerite Duras », dans 
Autres Écrits, op. cit., p. 192.
PROGRAMME
Samedi 19 novembre 2011
Lire la suite ici

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire