vendredi 24 juin 2011

LEMONDE
13.06.11
La psychiatrie ne doit pas être l'otage du "tout sécuritaire" gouvernemental

Ont-ils compris, nos parlementaires, que le projet de loi sur les soins sans consentement, adopté à l'Assemblée nationale en deuxième lecture, n'apportera aucune solution à l'alarme que l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en service commandé vient de déclencher par son rapport sur les accidents graves en psychiatrie ? (Les inspecteurs, qui ont enquêté sur une vingtaine d'homicides survenus dans les hôpitaux ces cinq dernières années, et sur des agressions dont ont été victimes des malades et des soignants, dénoncent "des dysfonctionnements systématiques") On n'épiloguera pas sur la médiocre qualité dudit rapport, due en partie à l'empressement à démontrer, en plein débat parlementaire sur un projet de loi controversé, l'insécurité en psychiatrie. Au nom de l'ouverture de la psychiatrie à la santé mentale, on s'habituerait presque à ce que chacun se sente compétent pour asséner ses jugements sur le contenu des soins, mais on est en droit d'attendre plus de rigueur de cette haute instance chargée d'éclairer la décision publique avant de diffuser des conclusions tranchées.

[...]

Isabelle Montet est secrétaire générale du Syndicat des psychiatres des hôpitaux ;
Jean-Claude Penochet est chef de service au CHU de Montpellier, président du Syndicat des psychiatres des hôpitaux.
Isabelle Montet et Jean-Claude Penochet, psychiatres Article paru dans l'édition du 14.06.11

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