mercredi 23 mars 2011

Une grève pour dire les maux de la psychiatrie à La Couronne

Les grévistes entendaient dénoncer des conditions de travail de plus en plus difficiles. Photo Quentin Petit
Les grévistes entendaient dénoncer
des conditions de travail de plus en plus
difficiles.
Photo Quentin Petit

"Des maux pour le dire": tel était le thème de la grève d'hier, à l'appel de la CGT, au centre hospitalier spécialisé (CHS) Camille-Claudel à La Couronne. L'objectif était de permettre aux salariés de dire ce qu'ils vivent au quotidien. «Je suis frustré dans mon travail face aux patients. Parce que je n'ai pas assez de temps», explique l'infirmier Joël Estival, le responsable de la CGT du CHS.

Les grévistes ont saisi l'occasion pour lancer une enquête afin d'évaluer le degré de satisfaction ou d'insatisfaction au travail des personnels. «Et puis les patients sont de plus en plus considérés comme des délinquants. On a remis des grillages, des caméras de surveillance, depuis l'an dernier», proteste un collègue.

En vrac, les salariés dénoncent «l'hôpital géré comme une entreprise», les moyens qui diminuent quand les missions se multiplient, les économies qui se font toujours sur la masse salariale, avec un recours de plus en plus important aux emplois précaires: ils représentent un quart des effectifs de l'hôpital.

«30% des psychologues sont employés en CDD de trois ou quatre mois,
cite l'une d'eux. Si on s'engage dans une thérapie longue, le patient va devoir changer de personne en cours de route.» Elle redoute une autre dérive: «On va nous obliger à faire des thérapies brèves pour être plus rentables.»«avec des salaires de misère, qui sont qualifiés et sans qui l'hôpital ne pourrait pas tourner».
Autres précaires, les contrats aidés,

La grève n'a concerné hier qu'une poignée de salariés, sur les 790 équivalents temps plein qui travaillent sur l'une ou l'autre des antennes de Camille-Claudel dans le département.

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