samedi 22 janvier 2011

Santé : les inégalités s'accentuent en Ile-de-France
21.01.11

Les habitants des Hauts-de-Seine ont toutes les chances de vivre deux ans de plus que leurs voisins de Seine-Saint-Denis. C'est le constat alarmant que dresse l'étude sur l'espérance de vie et l'accès aux services de soins en Ile-de-France de l'agence régionale de santé (ARS), dévoilée vendredi 21 janvier  dans Le Parisien.

D'après ce document, "de profondes inégalités entre le nord et le sud d'une ligne virtuelle tracée entre le nord-ouest et le sud-est" de l'Ile-de-France existent, même si "globalement les 11 millions de Franciliens sont en bonne santé", indique Le Parisien.

Si au sud de cette ligne, l'accès aux services de santé est satisfaisant, au nord, la situation est préoccupante. "Nous sommes d'autant plus inquiets que certaines inégalités de santé, directement liées au niveau social, ont progressé", alerte le président de l'ARS, Claude Evin, interrogé par le quotidien. M. Evin, qui rappelle que "le niveau de revenu, les conditions de logement, la scolarisation influent directement sur la santé", doit dévoiler un plan d'action régional en juin.

Espérance de vie
. La Seine-et-Marne est la lanterne rouge des départements de la région Ile-de-France en matière d'espérance de vie pour les hommes. Elle est de 77,4 ans contre près de 80 ans (79,9 ans) dans les Hauts-de-Seine, qui est en tête du peloton. Autre département où l'espérance de vie est en dessous de la moyenne régionale (78 ans) : la Seine-Saint-Denis avec 77,9 ans. Le Val-d'Oise (78,4 ans), le Val-de-Marne (78,9), l'Essonne (79,1), Paris (79,6) et les Yvelines (79,7) se situent au-dessus de la moyenne régionale, d'après l'étude.

Mortalité infantile. La Seine-Saint-Denis détient le triste record de la mortalité infantile avec 5,4 cas pour 1 000 naissances (3,9 pour 1 000 en Ile-de-France, 3,6 sur l'ensemble de la France). Dans ce département, un enfant sur quatre vit sous le seuil de pauvreté.

Mortalité par maladie cardiovasculaire. Concernant la mortalité par maladie cardiovasculaire chez les hommes, la Seine-et-Marne se place en tête avec 173,4 cas pour 100 000, devant l'Essonne (149,3 pour 100 000) et les Yvelines (147,1).

Taux de suicide. Selon l'étude, le taux de suicide pour les hommes est le plus élevé en Essonne (19,6 pour 100 000 - moyenne régionale : 11,3), devant le Val-d'Oise (17,6) et la Seine-et-Marne (16,6). Pour les femmes, les Yvelines détiennent le record régional de suicides avec 7,5 pour 100 000 habitants (moyenne régionale : 4,9).

Par ailleurs, cette étude met en lumière le retour de la tuberculose en région parisienne, recensant annuellement un cas pour 3 630 habitants à Paris, et un cas pour 3 270 habitants en Seine-Saint-Denis.


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