mercredi 24 novembre 2010

Témoignages
Il y avait eu des blagues pas toujours drôles avant, quelques gestes un peu déplacés, les autres étudiants ont fait semblant de ne rien voir, c’était mon prof…

La honte doit changer de camp !


CHAQUE ANNÉE EN FRANCE, PLUS DE 198 000 FEMMES SONT VICTIMES DE VIOL OU DE TENTATIVE DE VIOL.
75 000 SONT VIOLÉES.
JE SUIS L’UNE D’ELLES, JE PEUX ÊTRE L’UNE D’ELLES


Chaque acte sexuel forcé est un instrument de déshumanisation. Il est une négation de notre volonté, le mépris de notre consentement. Les hommes ne sont pas plus que les femmes régis par des « pulsions sexuelles irrépressibles ». Le viol n’a rien à voir avec un désir soi-disant incontrôlable.
Il est une humiliation, une appropriation, une domination des hommes sur le corps et le sexe des femmes et des filles. Plus de 75 000 femmes violées par an : il ne s’agit pas seulement d’une somme de crimes isolés, à classer dans les faits divers, mais une marque que notre société reste profondément inégalitaire dans les relations femmes-hommes.
Sous l’effet de la peur, de la pression de notre entourage, de la volonté d’oublier, une majorité d’entre nous n’a pas porté plainte. Nous dénonçons la tolérance de notre société vis-à-vis du viol. En France, on estime que seulement 2% des violeurs sont condamnés.
Nous dénonçons la stigmatisation des victimes de viol qui doivent trop souvent affronter dénégations, accusations et rejet. Nous refusons de nous laisser culpabiliser sur notre tenue, notre comportement, nos fréquentations. Aucune honte ne doit peser sur nous. Nous devons être entendues sur ce que nous avons subi. Le viol est un crime. Les agresseurs doivent être jugés et condamnés.
Une femme sur 10 a été violée ou le sera au cours de sa vie. Dans 8 cas sur 10, l’agresseur est connu de la victime. Le viol n’est pas une fatalité. Il est le signe d’une société profondément sexiste.
Cette réalité peut changer. Cette réalité doit changer !
Nous refusons que la peur du viol imprègne notre quotidien et nos comportements. Nous voulons être pleinement libres dans l’espace privé et dans l’espace public.

SIGNEZ LA PÉTITION !


Nous exigeons :

Des moyens financiers supplémentaires des pouvoirs publics pour la prise en charge des victimes ainsi que pour soutenir les associations qui luttent au quotidien contre les violences faites aux femmes.
Une prise en charge des soins à 100 % pour les victimes lorsqu’elles sont majeures et la gratuité des soins pour les mineures, aujourd’hui insuffisamment appliquée.
Une formation des professionnels des secteurs social, judiciaire, médical, éducatif à la prise en compte des violences sexuelles et sexistes : dépister, prendre en charge, réprimer, prévenir.
Des campagnes d’information et de prévention des violences sexuelles en direction du grand public notamment à l’école, dès le plus jeune âge.
Un jugement des crimes sexuels exclusivement en cour d’assises.
Une enquête systématique à la suite des plaintes pour crimes ou délits contre la personne.

Vous avez été victime ?
Pour être aidée, tout en gardant l'anonymat, vous pouvez appeler la permanence téléphonique : Viols Femmes Informations
0 800 05 95 95
du lundi au vendredi de 10 à 19 heures, appel gratuit pour toute la France, y compris les DOM/TOM.

Vous avez été victime de viol, ne restez pas seule, ne gardez pas le silence. Silence et secret ne profitent qu'aux agresseurs.
Cherchez de l'aide et faites valoir vos droits en contactant :
  • La police au 17
  • Viols-Femmes-Informations 0 800 05 95 95
  • Du lundi au vendredi de 10 à 19 h
  • Numéro d'appel gratuit France et Outre-Mer
Si une femme vous confie avoir été violée, vous pouvez lui dire :
  • Je crois ce que vous me dites vous êtes très courageuse de m'avoir parlé
  • L'agresseur n'avait pas le droit de vous contraindre.
  • Le viol est un crime et son auteur est seul responsable de cet acte, vous n’y êtes pour rien.
  • Vous avez raison de faire valoir vos droits, je vais vous aider à trouver de l'aide.

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