samedi 12 juin 2010





09/06/2010
Le prérapport de la commission Attali n’oublie pas la santé

La commission pour « la libération de la croissance », que préside Jacques Attali, a rendu mardi un prérapport* à Nicolas Sarkozy dans lequel elle formule des propositions pour sortir la France de l’impasse économique, financière et sociale.
Le secteur de la santé y trouve une bonne place. D’abord parce que la commission Attali regrette que le gouvernement n’ait pas, en la matière,« réellement engagé les recommandations » qu’elle avait inscrites il y a deux ans dans son premier rapport (développement de l’HAD, rationalisation des actes médicaux, doublement du financement de la prévention…). Ensuite pour constater que les pouvoirs publics n’ont pas de plan de maîtrise des dépenses de Sécurité sociale.
Surtout, le prérapport qui recommande, tous secteurs d’activité confondus, de« distinguer les "bons déficits" (ceux qui financent les dépenses d’avenir) des "mauvais déficits" (le financement à crédit des dépenses courantes », insiste sur le potentiel de l’activité « santé » en termes de croissance, au même titre que la… défense.
« La France dispose d’un potentiel considérable pour faire de la santé et de la défense des secteurs d’excellence industrielle, et non pas simplement des sources de coût et de dépense publique qu’il faudrait à tout prix comprimer », écrit la commission qui relève un paradoxe : ces deux secteurs « alimentent la dépense publique en offrant des produits toujours plus sophistiqués et coûteux » mais ils sont aussi « à haute valeur ajoutée » et constituent à ce titre « des gisements d’innovation et d’emplois souvent non délocalisables ».

K. P.

Prérapport consultable sur liberationdelacroissance.fr
Quotimed.com

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