dimanche 18 avril 2010




Les cerfs-volants comme thérapie pour malades souffrant de troubles psychiques

dimanche 18.04.2010

|  RENCONTRES INTERNATIONALES DE CERFS-VOLANTS |

C'est la cinquième année consécutive que des patients du Nord - Pas-de-Calais, ... de Picardie et d'Ile-de-France, atteints de troubles psychiques, se retrouvent sur la plage de Berck pour faire voler leurs cerfs-volants. Un rendez-vous organisé en partenariat avec la ville et l'ASCEM (association sportive et culturelle des établissements de santé mentale), et rassemblant des services de psychiatrie du grand nord de Paris (secteur ouvert, fermé et hôpital de jour).

L'objectif est clairement thérapeutique. « La psychiatrie fait peur et reste un monde méconnu. La démarche de venir ici, et de participer comme les autres aux rencontres internationales de cerfs-volants, permet de redonner confiance aux malades, de les revaloriser. Ils peuvent ainsi tester leur autonomie, sont accueillis par la municipalité au même titre que les autres... », explique Jean-Luc Ravaut, de l'équipe soignante du CHAM.

Un autre regard sur la psychiatrie

Plusieurs mois en amont, les patients ont donc fabriqué leurs propres cerfs-volants, à base de matériaux recyclés et récupérés, et sont venus, mardi, les faire voler au milieu des autres, dans le ciel berckois, sous l'œil d'un jury chargé de noter le plus beau et le plus original.

« C'est évidemment une sortie loisirs mais qui reste dans le cadre des soins. Ainsi, elle nous permet aussi d'évaluer le comportement des patients en société, leur socialisation et leur intégration à la société, alors qu'ils passent une journée dans une ville inconnue, avec énormément de monde autour d'eux. Cela donne souvent des échanges remarquables sur la plage. Et un autre regard sur la psychiatrie », défend Jean-Luc Ravaut. Chaque mois, des sorties identiques sont organisées dans toute la région (basket, chant, piscine...). Un projet salué par les patients et les établissements de santé mentale. Parfois difficile à organiser, « par manque de moyens », déplore Jean-Luc Ravaut.

É. A.

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