jeudi 3 décembre 2009





La résistance de la psychiatrie s’amplifie
Par ERIC FAVEREAU

Beau succès, samedi, pour le collectif contre la «nuit sécuritaire», à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Ils étaient plus d’un millier - psys, infirmiers, magistrats, malades, associatifs - à venir écouter et participer au débat pour une psychiatrie «hospitalière», loin des mesures sécuritaires (Libération de samedi). «Arrêtons les plaintes, résistons. La folie, c’est ce qui nous interroge. Vouloir la détruire ou l’éradiquer, c’est une folie», a dit avec force le docteur Roger Ferreri. «Vous nous avez invités, mais on se rencontre peu, on a parfois l’impression de ne pas être sur la même planète», a lancé une patiente, militante d’Advocacy, un groupe d’usagers en santé mentale. Le psychiatre Hervé Bokobza, coordonnateur de la «nuit sécuritaire», a conclu : «Depuis notre création, il y a un an, quelque chose se passe. Un mouvement est en train de naître. Il est là parce que nos syndicats, nos sociétés savantes sont défaillantes. Ce qu’il va être ? A nous de le construire.» Et de proposer que tout le monde porte un signe, un badge de reconnaissance. Comme un premier pas de résistance partagée.
É.F.


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