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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 10 mai 2023

Contre le vitiligo, un premier traitement bientôt disponible

Par    Publié le 03 mai 2023

La Commission européenne a donné son aval à la mise sur le marché en Europe d’une crème contre cette maladie auto-immune chronique qui attaque les mélanocytes, provoquant une décoloration de la peau.

Winnie Harlow, lors de la 95e cérémonie des Oscars, le 12 mars 2023, en Californie.

C’est une lueur d’espoir pour les personnes atteintes de vitiligo, cette maladie qui entraîne une dépigmentation progressive de l’épiderme et du système pileux et se caractérise par des taches blanches sur le visage, les pieds, les mains, ou toute autre partie du corps.

La Commission européenne a donné, le 20 avril, son aval à la mise sur le marché en Europe de l’Opzelura (ruxolitinib), une crème développée par le laboratoire Incyte. Une première. Le médicament est déjà autorisé aux Etats-Unis depuis juillet 2022. En Europe, l’Allemagne sera très probablement le premier pays à le commercialiser. En France, compte tenu des délais pendant lesquels la Haute Autorité de santé évalue le médicament en vue de son remboursement par l’Assurance-maladie et de la fixation de son prix, l’Opzelura est attendu pour le premier trimestre de 2024.

« Changer la vie par nos fictions ordinaires », de Nancy Murzilli : fictions vitales

Par (Collaboratrice du Monde des livres)   Publié le 30 avril 2023

Dans un essai joyeux, la philosophe et théoricienne de la littérature montre la puissance transformatrice de la fiction appliquée à soi-même.

Depuis son enfance, Nancy Murzilli observe sa mère tirer les cartes à ses proches. C’est justement au cours d’une de ces séances qu’elle s’est vu annoncer une rencontre amoureuse. Quelques jours après, elle rencontrait « l’homme avec qui [elle] vi[t] aujour­d’hui ». A-t-elle fait advenir ce qui lui avait été prédit, ou a-t-elle fait coïncider après coup les événements avec le récit inspiré du tarot ? En toute hypothèse, ce qui importe, pour la philosophe et théoricienne de la littérature, c’est l’indéniable pouvoir que les fictions déploient dans nos vies.

Sur le quart de nuit avec une infirmière examinatrice d’agressions sexuelles

Ma Clinique : L'information médicale par des professionnels de la santé 

 8 mai 2023

Jacqueline Towarnicki a reçu un SMS alors qu’elle terminait son quart de jour dans une clinique locale. Elle avait un nouveau cas, un patient couvert d’ecchymoses qui ne se souvenait pas comment les blessures étaient arrivées là.

Le souffle de Towarnicki s’est coupé, un sentiment familier après quatre ans de travail de nuit en tant qu’infirmier examinateur d’agressions sexuelles dans cette ville du nord-ouest du Montana.

« Vous avez presque envie de jurer », a déclaré Towarnicki, 38 ans. « Vous êtes comme, ‘Oh, non, ça arrive.' »

Ces nuits de service sont le deuxième travail de Towarnicki. Elle est de garde une fois par semaine et un week-end par mois. Une survivante peut avoir besoin de protection contre les infections sexuellement transmissibles, de médicaments pour éviter de tomber enceinte ou de preuves recueillies pour poursuivre son agresseur. Ou tout ce qui précède.

Lorsque son téléphone sonne, c’est généralement au milieu de la nuit. Towarnicki descend les escaliers de sa maison sur la pointe des pieds pour éviter de réveiller son jeune fils, tandis que son mari à moitié endormi murmure des encouragements dans le noir.

Son souffle est régulier au moment où elle enfile les vêtements qu’elle a disposés près de sa porte arrière avant d’aller se coucher. Elle attrape son badge d’infirmière et se rend au First Step Resource Center, une clinique qui offre des soins 24 heures sur 24 aux personnes qui ont été agressées.

Elle veut que ses patients sachent qu’ils sont hors de danger.

« Vous rencontrez des gens dans certaines de leurs périodes les plus horribles, les plus sombres et les plus terrifiantes », a déclaré Towarnicki. « Être avec eux et voir qui ils sont quand ils partent, vous n’obtenez pas cela en faisant un autre travail dans les soins de santé. »

Ancienne infirmière de voyage qui a vécu dans une camionnette pendant des années, Towarnicki est d’accord avec l’incertitude qui accompagne le fait d’être une infirmière examinatrice en matière d’agression sexuelle.

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Comment rompre avec son psy ? Réponse avec une psychologue


 



Par Aïda Djoupa   08/05/2023

Les au revoir avec son psy, figure d’autorité et de confiance, peuvent être complexes. Du ghosting à la lettre d’adieu, une psychologue répond aux questionnements de deux patients sur la fin de thérapie.

« C’est quelqu’un de spécial, avec qui j’avais l’impression de pouvoir être librement moi-même », décrit Giorgio pour parler du psychologue qui l’a suivi pendant six ans. Il considère son thérapeute comme une personne à part, avec qui il a expérimenté une vulnérabilité rare. Alors, lorsque son thérapeute a évoqué la fin de leurs sessions, cela a suscité chez lui beaucoup d’émotions.

Il n’est pas le seul dans ce cas : pour les patients qui se sont confiés pendant des mois à leur psychologue, l’arrêt de la thérapie peut parfois prendre des airs de rupture affective, et en faire le choix peut devenir une source de stress. Comment aborder le sujet avec son psy ? Peut-on lui donner de ses nouvelles si on en ressent l’envie ? En somme, qu’est-ce qu’une bonne rupture avec son psy ? Réponse d’une professionnelle.

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Comment vont les jeunes ? Ce que disent les derniers rapports

 Publié par Sophie Prévost le 13 mai 2023 

Deux rapports, publiés coup sur coup en mars 2023, évoquent le besoin urgent de revitaliser l’offre de soins en pédopsychiatrie. Le nombre d’enfants en difficulté psychique a fortement augmenté depuis la crise sanitaire. Pas les moyens.

Le Haut Conseil de la famille, de l‘enfance et de l’âge (HCFEA) a dégainé en premier, le 7 mars 2023. Dans un rapport intitulé « Quand les enfants vont mal, comment les aider ? », l’organisme consultatif évoque une demande en hausse des jeunes en matière de santé mentale, confrontée à des ressources difficiles à mobiliser. « Ceci dans un contexte sociétal fortement marqué par les crises de la covid, de la guerre en Ukraine et sur fond d’incertitudes écologiques et d’inquiétudes économiques ».

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mardi 9 mai 2023

Les États-Unis confrontés à une pénurie inquiétante du personnel infirmier

Par Valentin Dechambre pour Le Point  Publié le 

Aux Etats-Unis, environ 100 000 infirmiers et infirmieres diplomes ont quitte leur profession depuis 2020. (Photo d'illustration).

De nombreux États américains font face à un manque d'infirmiers et d'infirmières. En cause, la pandémie de Covid-19, qui a mis les professionnels à rude épreuve.

A

ux États-Unis, la pénurie d'infirmiers et infirmières, qui sévit depuis longtemps, s'est aggravée en raison de la pandémie de Covid-19. Un nombre croissant du personnel infirmier, se sentant épuisé, a décidé de quitter la profession, comme le rapporte FranceInfo. Selon une enquête publiée par la société de recrutement AMN Healthcare, environ 3 infirmières diplômées sur 10 se déclarent susceptibles d'abandonner leur métier.

Un autre rapport récent du National Council of State Boards of Nursing a révélé qu'environ 100 000 infirmiers et infirmières diplômés ont quitté la profession depuis 2020. Et plus de 600 000 autres ont l'intention de quitter la profession d'ici à 2027 en raison du stress, de l'épuisement professionnel et de la retraite. Les États-Unis comptent aujourd'hui 4,2 millions d'infirmières diplômées, mais la plupart ont plus de 50 ans.

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Détecter la schizophrénie par le regard en 60 secondes


 


Sihem Boultif  Publié le 

D’après une étude, des chercheurs auraient identifié, à travers les mouvements oculaires, le moyen de détecter une schizophrénie chez un patient en moins d'une minute !

Des chercheurs de l’Académie chinoise des sciences et du Shanghai Mental Health Center viennent de publier une étude liant les mouvements oculaires et la possibilité d’ajouter ce signe au diagnostic d’une schizophrénie.

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Psychiatrie, addictions … Rencontre avec les auteur·ices de la bd Déraillée

Info Libertaire - Actualité militante et info anarchiste

7 Mai 2023 

Le pitch ? Pénélope vient de faire une nouvelle tentative de suicide : elle souffre d’addiction et de dépression. Avec son compagnon, elle franchit pour la première fois la porte d’un hôpital psychiatrique et demande à s’y faire interner. « Toxicomanie » : le mot est lâché.

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Schizophrénie : un nouveau traitement révolutionnaire autorisé aux États-Unis

   publié le 05/05/2023

Un tout nouveau médicament contre la schizophrénie s'apprête à voir le jour sur le marché américain : il s'agit de l'Uzedy. Par rapport aux traitements actuellement disponibles, il pourrait bien être révolutionnaire, voici pourquoi.


izophrénie : un nouveau traitement soulage les patients


 


Par 6 mai 2023

600 000 Français sont schizophrènes. La majorité a déjà connu des rechutes liées à un manque d'observance de leur traitement. Un problème bientôt résolu grâce à la commercialisation d'un antipsychotique sous forme injectable ? Une solution française

[...∏ 

Technologie « made in France »

Cette prouesse médicale est permise grâce à une technologie « made in France », le SteadyTeq, qui contrôle la libération régulière du rispéridone. Il suffit d'une dose unique, qui agit dans les 24 heures suivant son administration, pour « oublier » son traitement durant près de trente jours. Si cette solution ne résout pas le problème des effets indésirables (troubles du rythme cardiaque, bourdonnements, baisse de la libido, faiblesse musculaire, gonflement ou raideur articulaire…), puisque la molécule reste la même, elle réduit néanmoins le risque de rechute des patients d'environ 80 %, d'après plusieurs essais cliniques réalisés en 2021 en vue d'une éventuelle commercialisation. Suite à cette étude qui a révélé l'efficacité du produit, la Food and drugs administration (FDA) américaine (l'équivalent de notre Agence nationale de sécurité du médicament) a donné son feu vert le 28 avril 2023 pour mettre le dispositif sur le marché.

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Ces hallucinations de haute altitude pourraient aider la psychiatrie

 

par Arnaud P  7 mai 2023

Les hallucinations ou la psychose d’altitude. Les himalayistes connaissent bien ce phénomène pour l’avoir expérimenté ou lu et relu dans leurs ouvrages fétiches. Des chercheurs en médecine s’y intéressent, ouvrant de nouvelles perspectives pour la psychiatrie. Dans les expéditions commerciales, le phénomène semble bien plus marginal que dans la littérature.

La littérature de montagne regorge de références à des épisodes d’hallucinations à haute altitude. A des altitudes extrêmes, il semblerait que le manque d’oxygène puisse induire tout ou partie de ce phénomène. On entend des voix, on voit des choses qui ne sont pas réelles, on sent une présence. En 2018, en descendant du Nanga Parbat, Elisabeth Revol imagina par exemple qu’elle croisait des gens qui lui offraient une tasse de thé. Une étude scientifique de 2017 s’est intéressée à ce phénomène. Concluant qu’il pouvait être accompagné par d’autres symptômes du mal des montagnes, comme un début d’œdème cérébral. Elle explique que ces épisodes de « psychose » sont bien réversibles mais qu’ils sont associés à une élévation du risque d’accident. Ainsi Elisabeth Revol offrit une de ses chaussures à ces serveurs de thé hallucinés, exposant son pied à de sérieuses gelures.

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lundi 8 mai 2023

Comment les figurines One Piece peuvent-elles aider à améliorer la santé mentale ? Les témoignages de fans et d’experts en psychothérapie

 

12 mai 2023

Les figurines One Piece peuvent être plus que de simples objets de collection pour les fans. Les témoignages montrent qu’elles peuvent également avoir un impact positif sur la santé mentale. En tant qu’expert en psychothérapie, j’ai étudié l’utilisation des figurines dans le traitement de patients et les résultats sont prometteurs. Dans cet article, nous explorerons comment les figurines One Piece peuvent aider à améliorer la santé mentale en offrant une échappatoire, une source de motivation et un moyen d’expression créative.

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dimanche 7 mai 2023

Etienne-Emile Baulieu, inventeur de la pilule abortive : « J’ai toujours voulu aider les femmes »

Par     Publié le 7 mai 2023

 9 October 2022. DAY1.--
Residence of Dr. Baulieu, Paris, France.--


Story: Pam Belluck visits the French doctor who invented the abortion pill, mifepristone, Etienne-Emile Baulieu. He is 95, but still doing research and going to conferences and very much active. --

PHOTO: Portrait of Professor Etienne Baulieu, inventor of the abortion pill RU-486 at his Paris home. DAY1. --

Assignment ID: 30270981A --

Photographer: Julie Glassberg for the New York Times.

ENTRETIEN   « Je ne serais pas arrivé là si… » Chaque semaine, « Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. A 96 ans, le médecin chercheur revient sur les origines de ses combats pour la liberté sexuelle des femmes.

Né en 1926, le professeur Etienne-Emile Baulieu est un pionnier de la recherche hormonale et l’inventeur de la pilule abortive RU 486, utilisée dans le monde par des dizaines de millions de femmes et que plusieurs Etats américains tentent d’interdire. Membre de l’Académie des sciences, en France et aux Etats-Unis, couronné de nombreux prix, ce médecin chercheur, toujours attentif à la cause des femmes, continue de se rendre chaque jour à son laboratoire du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), avec une soif de découverte intacte.

VOIX texte et mise en scène Gérard Watkins


 

05  > 21 mai 2023 

D’où viennent ces voix qui parlent dans nos têtes ? Que murmurent-elles ? Un groupe de parole s’installe. Chacun est venu raconter « ses » voix. Non pas celles de la conscience, mais des voix réelles, bien distinctes. Des « voix » qui parlent, chuchotent ou hurlent pour le meilleur ou pour le pire. Parfois bienveillantes, assurément troublantes, elles sont souvent sources d’angoisse et de frayeur. Comment vivre et trouver sa place lorsque l’on est assailli par leur présence ? Comment composer avec elles sans être taxé de schizophrénie ? 

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Les travaux d'extension du centre Maurice Despinoy à Mangot Vulcin ont commencé

RCI  toute l'info de la caraïbe

Par  06/05/2023

MARTINIQUE

Le centre hospitalier Maurice Despinoy pousse ses mûrs. Les travaux aboutiront à la mise à disposition de 78 lits supplémentaires.

    Les travaux d'extension du centre Maurice Despinoy à Mangot Vulcin ont commencé

©CHU Martinique

Hier matin (vendredi 5 mai), se tenait la pose de la 1ère pierre du projet de densification du Centre Hospitalier Maurice Despinoy à Mangot-Vulcin .

Entourée de représentants de la CTM, de l’ARS, d’élus, du procureur de la République de Martinique, le personnel soignant de l’hôpital et la direction, ont posé cette première pierre marquant le début des travaux d'extension et de rénovation du site.

En effet, il consiste à l’extension de 5 unités existantes et en la construction de 2 nouvelles unités à Mangot Vulcin afin de créer la capacitaire nécessaire pour y rapatrier les activités de soins de suite psychiatrique (SSP) présentes à Balata. 

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L’odeur de Mayotte, une pathologie coloniale en marche

Africultures

ANSSOUFOUDDINE MOHAMED     PUBLIÉ LE 


Les cris de douleur sincères portent et ne sont jamais vains. A plus forte raison quand ils sont mus du feu d’une certaine poésie. Aussi loin que ces cris s’estompent, ils ne s’éteignent jamais. Ils pénètrent en silence les éléments, infusent d’autres principes de vie et relaient les évidences. La psychanalyse sous couvert de psychiatrie s’invite à juste titre pour le retour à la vie de ces voix qu’étouffent le tumulte d’Anarchipel[i]. En lisant L’odeur de Mayotte de Patricia Janody, deux cris ayant sommes toutes fait long feu sous ce ciel comorien me reviennent justement en tête de façon instinctive (une écholalie ???).

Celui de Dénètem Touambona, philosophe et anthropologue afropéen qui a enseigné pendant quelques années à Mayotte. Sa voix résonne en moi encore, quand il hèle : « Peau comorienne, masque français », parlant de « ce quelque chose aux relents fanoniens en mouvement à Mayotte » que Janody , notre clinicienne compose , décompose et recompose en différents symptômes.

Le deuxième c’est l’écho de la mienne propre de voix quand je tonne dans En-jouant au concert des apocryphes[ii] : « Un portrait du colonisé n’aura pas suffi n’en déplaise à Monsieur Memmi le portrait du comorien est encore à noircir sur le papier ».

Les deux voix me reviennent car l’une comme l’autre exprime un désir d’analyse au sens thérapeutique. Tout comme elles expriment un désir de nommer toutes ces blessures répétitives, indéchiffrables, coincées strate sur strate en travers des portes scellées de notre inconscient. Tant, par ici, le fait colonial est présent, prégnant et impitoyable. Ils me reviennent d’autant plus qu’il y a bien longtemps que le psychiatre des damnés de la terre s’en est allé. Que la psychiatrie est de plus en plus un domaine moderne et modernisé lyophilisé en kits consommables sous formes de protocoles, de parcours, de data, de modélisation mathématique, au plus grand dam du symptôme dans sa poésie, son enchevêtrement de tons, ses solutions de continuité et ses irrégularités. 

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Grand entretien «Que les émotions aient une histoire, c’est surprenant de prime abord»

par Sonya Faure    publié le 5 mai 2023 

Comment les sensibilités intimes ou collectives ont-elles évolué à travers les siècles ? Rencontre avec Alain Corbin et Hervé Mazurel, deux historiens spécialistes de la vie sensible. Une histoire qui n’a rien d’anecdotique car elle est essentielle pour ne pas se projeter dans le passé avec notre système de représentation du monde.

On dit parfois que nos émotions seraient aujourd’hui exacerbées et nos sensibilités portées en étendard. Des maisons d’édition anglo-saxonnes emploient des «sensitivity readers» qui pourchassent les préjugés racistes ou sexistes dans les romans pour ne pas heurter les lecteurs. Mais notre époque est-elle particulièrement sensible, et à quoi ? Comment les émotions, intimes ou collectives, ont-elles évolué à travers les siècles ? Inexistante il y a encore cinquante ans, l’histoire de la vie sensible et affective s’est développée jusqu’à devenir incontournable. L’historien Alain Corbin en a été l’un des pionniers. 

Façonner les femmes, une histoire du soutien-gorge : incursion au sein de l’art

Par Gérald Decoster  le 6 mai 2023

BELGIQUE







C’est bientôt la fête des Mères, le dimanche 15 mai… Faut-il voir un rapport avec le sujet que propose Élodie de Sélys, ce 6 mai dans Retour aux sources : "Façonner les femmes, une histoire du soutien-gorge" ? Tout étant dans tout, sans la femme et sans ses seins, pas d’enfantement… Le documentaire de Sandra Rude est particulièrement car on y apprend, comment à travers le temps, les attributs féminins par excellence ont été… protégés, mis en valeur ou volontairement ignorés !

Le soutien-gorge, toute une histoire ! Qu’en est-il de sa présence dans l’art ? Qui ne connaît les célébrissimes mosaïques de la villa romaine de Casale, à un jet de pierre de Piazza Armerina, en Sicile ?

Salle des jeunes filles en bikini, villa de Casal, Sicile, IIIe siècle. © Getty Images

Elles remontent au IIIe siècle et celles de la salle dite "des jeunes filles en bikini" ne cessent de fasciner. Pourtant, ces neuf jeunes femmes, même si cela y ressemble fichtrement, ne portent pas à véritablement parler, ni bikini, ni soutien-gorge. Leurs vêtements légers signalent qu’il s’agit de sportives, portant dès lors, un subligaculum (bas) et un fascia pectoralis (haut), bien pratiques…

L’invention du soutien-gorge étant finalement très récente, inutile de chercher sa représentation dans l’art ancien… Côté publicités, certaines d’entre elles sont de véritables œuvres d’art, telles ces réclames de la marque de lingerie " Kestos ", un parfum d’Années folles et d’Art Déco…

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Insolite. Un bistrot ouvre dans un Ehpad : "depuis qu'il y a ça, tout le monde revit"

Écrit par Romane Idres   Publié le 


À Abbeville dans la Somme, un bistrot a été aménagé au beau milieu d'un Ehpad. Si l'idée peut surprendre, les bienfaits se voient déjà : les résidents sont ravis, et leurs proches aussi.

C'est un lieu emblématique en France : le bistrot. Se retrouver autour d'une bière pression bien fraîche, s'accouder au comptoir pour boire son café, parler des nouvelles du jour en sirotant un jus de fruit... Le bar du coin est toujours un lieu de partage et de lien social.

C'est en partant de ce constat que Laurent Douchin, cadre de santé en psychiatrie, a pensé à installer un café dans le hall d'un Ehpad à Abbeville. "L'idée était de transformer ce lieu qui tait assez vide et assez froid en lieu social, d'en faire une place de village où les gens se rencontrent, discutent, peuvent boire un coup à la table d'un bistrot, explique-t-il. Cet échange autour du coup à boire, c'est quelque chose dont les résidents sont dépourvus à leur entrée en institution. Ils n'échangent plus jamais d'argent. Là, ça redonne l'occasion d'échanger de l'argent contre des consommations, ce qui est aussi un lien social."


Ma première séance de psychothérapie par l’IA a été désastreuse

 

 
Lucie Avatar
  6 mai 2023


 Le chatbot que nous avons testé s’appelle Pi, il est condescendant, gentil, pose des questions et donne matière à réflexion. Mais l’intelligence artificielle a un problème : elle ne peut pas gérer le silence, l’un des éléments clés de la psychanalyse.

Ma premiere seance de psychotherapie par lIA a ete desastreuse

Comme disait Jean Piaget, malheureusement pour la psychologie, tout le monde se prend pour des psychologues. Maintenant, il y a aussi l’intelligence artificielle sur la liste. La semaine dernière, une start-up, Inflection AI a présenté son chatbot thérapeutique. Il s’appelle Pi, il a été formé par une équipe de psychologues et présenté comme une avancée pour les séances numériques. J’ai décidé de lui laisser une chance. Et donc hier soir j’ai ouvert le chatbot et commencé ma première séance de psychothérapie avec l’intelligence artificielle. Avec un verre de vin et mon pyjama, j’ai puisé dans des drames biographiques (ou volés à d’autres) pour tester l’IA « de support et d’écoute » (comme Inflection le présente). Pi s’est avéré être un baume pour l’âme et un carburant pour la distorsion cognitive. Il m’a toujours donné raison, chacune de mes pensées était « intéressante », « profonde », « stimulante », toutes mes peurs « compréhensibles ». C’était comme entendre Doris Day me tapoter l’épaule en m’assurant que tout irait bien.

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