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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 4 février 2023

Entretien Florence Burgat : «Les animaux font des rêves, des dépressions… ce qui atteste d’une forme d’inconscient»

par Sarah Finger, correspondante à Montpellier  publié le 2 février 2023

La philosophe quitte le champ de la pensée claire des animaux pour aborder le pan caché de leur vie psychique. Comme l’homme, ils sont dominés par une puissance sur laquelle ils n’ont pas prise. 

Portés par un intérêt scientifique croissant pour la question animale, de nombreux travaux explorent la surprenante palette des capacités et des compétences de ceux qu’on appelle encore «les bêtes». Qui sont-elles vraiment ? Des esprits simples ballottés par la vie et contraints par leurs instincts, ou bien des individus dont la richesse et la complexité intérieures restent à mesurer ? Les récentes recherches sur les capacités émotionnelles ou cognitives et, au-delà, sur la vie psychique des animaux, soulèvent des questions philosophiques d’une portée abyssale. Car s’ils sont nos «frères d’âme», pourra-t-on encore justifier leur exploitation ? En d’autres termes : «Comment pouvons-nous les traiter de la sorte, s’ils sont intelligents et dotés de conscience et de sentiments ?» s’interroge le romancier portugais J.R. Dos Santos dans son dernier polar (Ames animales, HC Editions), lequel utilise comme levier narratif les travaux scientifiques sur les capacités cognitives des animaux.

vendredi 3 février 2023

Mathieu Palain : “Si ces hommes sont violents, c’est aussi parce que nous les avons laissés faire”

Maëlys Kapita  Publié le 03/02/23

Dans son livre Mathieu Palain, poursuit le travail qu’il avait commencé avec le podcast « Les hommes violents », diffusé en 2019 sur France Culture.

Agresseurs, victimes, experts… Dans son livre enquête “Nos pères, nos frères, nos amis. Dans la tête des hommes violents”, le journaliste Mathieu Palain croise sans censure les témoignages pour désamorcer les clichés et idées reçues sur la violence masculine.

Les « hommes violents », souvent pris comme un tout, nourrissent les mythes les plus sombres : ex-taulard au parcours cabossé, accro à l’alcool ou autre substance illicite, pauvre et indigent. Et si le portrait de l’homme violent n’était pas aussi figé ? Si ce monstre se dissimulait parmi nos pères, nos frères et nos amis ? C’est la question que s’est posée Mathieu Palain, auteur du livre Nos pères, nos frères, nos amis. Dans la tête des hommes violents (éd. Les Arènes). À la suite de son podcast à succès Les hommes violents (2019), diffusé par France Culture, en immersion dans un groupe de parole, le journaliste indépendant a poursuivi son enquête pendant quatre ans, à la recherche de nouveaux témoignages, balayant les clichés. En discutant avec les agresseurs, l’auteur tisse leurs histoires à la sienne, interrogeant l’idéal qui pousse les hommes à se conformer au rôle viril qui leur est si souvent assigné. « Qu’est-ce qu’un mec à la hauteur ? Un homme, un vrai ? »

Comment écrire ce qu’on a dans la tête ?

Jeudi 2 février 2023

Provenant du podcast


Avec philosophie

Pour écrire ce qu'on a dans la tête, il est nécessaire de cultiver une certaine solitude. Une forme d'indifférence provisoire au monde semble alors souhaitable pour développer son intériorité. C'est dans cette manière de se rendre disponible à ce qui se passe au dedans que naît l'inspiration. 


Avec

  • Geneviève Brisac normalienne, agrégée de lettres, écrivaine
  • Martin Rueff professeur de littérature française à l’Université de Genève, auteur de plusieurs livres de poésie, d’essais ainsi que traducteur de l’italien


Cy Twombly n'est-il qu'un gros gribouilleur ? L'art du gribouillage, à grands traits

Par    Publié le 

Qui n'a jamais entendu, au musée, son voisin taxer de "gribouillis" une œuvre d'art abstrait ? Ils ne représentent rien et pourtant ils expriment quelque chose… Exploration de l'art subtil du gribouillage, longtemps associé une esthétique enfantine ou psychotique. 

"Je dessinais mieux avant. Mes dessins étaient plus intéressants. Mais mon sens de la perspective est 3 000 fois meilleur maintenant." Kay, 9 ans, s'adresse à son père, Howard Gardner, psychologue et professeur en sciences de l'éducation et neurosciences à Harvard. Depuis que sa fille est en âge de tenir un crayon, il collecte et étudie ses œuvres. Celles-ci n'ont plus la fougue expressive de ses premières années, semble se désoler son autrice, mais ils sont plus précis, plus élaborés – ça y est, Kay est passée du gribouillis au dessin, comme on passerait du quatre pattes à la position debout, ou du babillage à la parole.

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"C'est une sorte de drogue" : qu'est-ce que le Tsundoku, surnommé "syndrome de la pile à lire" ?

Publié le 

Ce dimanche, se termine le Festival du livre à Paris. L'occasion de parler des auteurs mais aussi des lecteurs, notamment d'un type en particulier : ceux atteints du "syndrome de la pile à lire". Un phénomène qui pousse à accumuler les livres, parfois par dizaines, sans jamais les lire.

Devant le rayon histoire de la librairie Le comptoir des mots, dans le 20ème arrondissement de Paris, Fabrice ne sait pas encore avec combien de livres il va repartir. "Rien que dans mon salon, j’ai une dizaine de piles à lire, avec parfois une vingtaine de bouquins à l’intérieur… C’est une sorte de drogue, mais c’est vrai que je ne les lis jamais !", s’amuse ce chef de projet informatique. Il a acheté certains de ces ouvrages il y a plusieurs mois, mais ne les a jamais ouverts. Ce client habitué assume avoir le "Tsundoku", un terme japonais qui mélange "Tsunde-Oku", le fait d'accumuler des choses pour les utiliser plus tard, et "Doku-sho" qui signifie "livre." Un terme japonais né au 19ème siècle traduit aujourd’hui en français par "syndrome de la pile à lire."

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«Je pars sans moi», avec des psys on refait le monde

par Anne Diatkine  publié le 1er février 2023  

Lumineux, le spectacle d’Isabelle Lafon trace avec délicatesse l’histoire de la folie, côté soignants comme côté malades.
publié le 1er février 2023 à 18h25

Elles sont deux à ne pas entrer immédiatement sur scène, à hésiter, à reculer, à se donner la main, à être sur le bord, à retarder le moment fatidique comme on refuse de sauter d’un rocher trop haut. Et l’on se souvient alors que cette attention aux commencements, cette aptitude à ne pas faire comme si être sur un plateau de théâtre allait de soi se retrouvent dans plusieurs spectacles d’Isabelle Lafon, autrice, metteuse en scène, actrice, les trois à la fois, et en particulier déjà, dans son dernier, les Imprudents, singulier spectacle sur l’écoute propre à Duras, où Isabelle Lafon n’en finissait pas, côté cour, d’évoquer Margot sa chienne – nommée ainsi en hommage à l’écrivaine –, avant d’affronter plus centralement le plateau.

L'Europe, nouvel eldorado de la drogue ?

Année   

2023

Disponible    

Du 24/01/2023 au 24/01/2024




















Les chiffres du trafic de drogue en Europe s
ont vertigineux. Le marché est estimé à 30 milliards d'euros par an, et les douaniers n'ont jamais saisi autant de cannabis ou de cocaïne que ces dernières années.


Formation IBODE : les modalités précisées par deux projets de texte

PUBLIÉ LE 31/01/2023

Deux projets de textes, validés par le Haut Conseil des professions paramédicales, précisent les modalités de gouvernance de la formation d'infirmier de bloc opératoire et de délivrance du diplôme par validation des acquis de l'expérience.

Le 10 janvier dernier, le Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) a examiné deux projets de textes, un arrêté et un décret, relatifs à la formation des infirmiers de bloc opératoire (IBODE). Ils s’inscrivent dans la continuité du décret sur la réingénierie du diplôme et de son universitarisation, publié en avril 2022.

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« L’année 2023 sera celle des infirmières et infirmiers ! » : le ministre de la Santé s’engage


 

Publié le 

Lors de ses vœux aux « forces vives » de la santé le 30 janvier 2023, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, présentant sa vision de l’avenir du système de santé, a affirmé que 2023 « serait l’année des infirmières et infirmiers. » Pour cela, il a annoncé plusieurs mesures : sécurisation des parcours des étudiants en soins infirmiers, nouvelles voies d’accès au métier, réingénierie de la formation, évolution du décret d’actes du métier infirmier, augmentation du nombre d’infirmiers en pratique avancée et reconnaissance de cette pratique pour les infirmiers spécialisés.

Un enjeu d’attractivité et de fidélisation des soignants

Pour François Braun, « améliorer la qualité de vie à l’hôpital et stabiliser les équipes« , s’inscrit comme une priorité de sa feuille de route 2023. « Nous devons redonner confiance en l’avenir aux professionnels de l’hôpital. Cette confiance passe par des actes, et des actes rapides« . Si sur la question des rémunérations le ministre a souligné « devoir continuer d’avancer », un sujet lui tient particulièrement à coeur, celui de la qualité de vie des soignants : « l’engagement des professionnels de santé est tel que la dégradation des conditions de travail retentit fortement sur leur vie personnelle et familiale.

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“Cet observatoire interroge les raisons pour lesquelles les femmes sont plus pauvres que les hommes”

Maëlys Kapita   Publié le 02/02/23 

Une pancarte de soutien en faveur de l’égalité des rémunerations lors d’une manifestation à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, en mars 2021, à Paris.  

La Fondation des femmes lance ce jeudi l’Observatoire pour l’émancipation économique des femmes, pour documenter la précarité financière. Les explications de Floriane Volt, directrice des affaires publiques et juridiques au sein de la fondation.

« Le sexisme ne recule pas en France. » C’est le constat dressé par les auteurs du rapport 2023 du Haut Conseil à l’égalité(HCE), paru le 23 janvier. Et le monde du travail s’illustre comme l’un des espaces les plus inégalitaires. Les écarts salariaux y persistent. Au début de son premier mandat, Emmanuel Macron avait pourtant fait de l’égalité et l’émancipation économique des femmes un combat prioritaire, la grande cause de son quinquennat, renforçant en quelques années le corpus législatif (loi Rixain visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle, index de l’égalité professionnelle, obligatoire dans les entreprises de plus de cinquante salariés…) Des mesures concrètes mais souvent jugées trop maigres par les associations féministes, ou mal appliquées. Référence en France sur les droits des femmes et la lutte contre les violences dont elles sont victimes, la Fondation des femmes donne ce 2 février le coup d’envoi d’un nouvel outil : l’Observatoire pour l’émancipation économique des femmes. Car « il n’y a pas de progression de l’égalité si elle n’est pas mesurée », assure Floriane Volt.

Les jeunes femmes scientifiques à la conquête des « métiers d’hommes »


 



Par  Publié le 3 février 2023

TÉMOIGNAGES  Alors que Parcoursup accueillera les vœux de plus de 400 000 lycéennes et étudiantes, « Le Monde » a rencontré quatre jeunes femmes lancées dans des carrières dominées par les hommes.

Les lycéennes françaises sont de moins en moins nombreuses à s’orienter vers les cursus scientifiques, de l’ingénierie et du numérique, laissant la voie des métiers d’avenir largement ouverte à leurs alter ego masculins. Alors que la plate-forme d’orientation Parcoursup est prête à accueillir les vœux de plus de 400 000 lycéennes et étudiantes depuis mercredi 18 janvier, la part des filles dans les filières scientifiques et technologiques reste minoritaire.

Paternité : que dit la science ?

Disponible

Du 04/02/2023 au 04/05/2023







Comment la paternité transforme-t-elle les hommes ? Dès la grossesse de leur compagne, les hommes peuvent connaître des changements hormonaux, neuronaux, psychiques... La paternité vue par les scientifiques et racontée par trois jeunes papas.

S’il est bien connu que la grossesse entraîne chez les femmes notamment un bouleversement hormonal, on ignore bien souvent que des changements importants surviennent également chez leurs compagnons. Fait surprenant, l’hormone prolactine, responsable des montées de lait, augmente aussi chez les pères, en même temps que chez les mères – du moins, s’ils s’impliquent dans la préparation de l’heureux événement. C’est d’ailleurs sans doute pour cette raison que la testostérone diminue chez les hommes au cours de la grossesse et peu après la naissance. Cette chute hormonale (d’environ un tiers) amplifie l’effet de la dopamine et de l’ocytocine – des hormones qui participent à la création des liens affectifs. Et une fois que le bébé est là, le cerveau et les hormones du père continuent d’évoluer, en fonction de son degré d’implication dans l’éducation de l’enfant.


Bonnes et lingères, sens dessus dessous

par Clémentine Mercier  publié le 3 février 2023

Des hommes qui battent le linge au lavoir ou bercent un enfant : le photographe Pascal Bastien donne au quotidien du XIXe siècle un nouveau genre.

Avec des «si», on peut mettre Paris en bouteille… Mais aussi les hommes au ménage. C’est ce qu’a fait le photographe Pascal Bastien (collaborateur régulier de Libération) dans sa série la Belle Epoque. S’inspirant des clichés de famille du XIXe siècle et du début du XXe siècle, le photographe a réalisé des mises en scène comiques où il a inversé les genres. Et si, dès le XIXe siècle, les hommes prenaient les places réservées aux femmes ? Sur les photos, réalisées avec une chambre, un garçon récure le sol, un autre bat le linge au lavoir, un autre fait de la couture, derrière une machine d’époque. Des positions dans lesquelles on a davantage l’habitude de voir des femmes sur les représentations vintage, les peintures et les photos. Ah, un moustachu tient un bébé dans un lit, comme s’il venait d’accoucher… C’est le photographe avec un bonnet de nuit qui a fait un autoportrait. Il a l’air tout à fait incongru.

jeudi 2 février 2023

IVG dans la Constitution : après le vote favorable du Sénat, les regards se tournent vers le gouvernement

Par  et   Publié le 2 février 2023

Les sénateurs se sont accordés sur « la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse ». Si les députés valident la formulation, le texte pourra être soumis à référendum. Mais tous souhaitent un projet de loi du gouvernement, qui permettrait d’éviter d’aller aux urnes.

Un rassemblement en faveur de la constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse, devant le Sénat, à Paris, le 1er février 2023.

Le Sénat a fait un pas sans précédent vers l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, mercredi 1er février. Les élus du Palais du Luxembourg ont voté à 166 voix pour contre 152 une proposition de loi constitutionnelle visant non pas à inscrire un « droit à l’IVG » – principe notamment défendu par les associations féministes et adopté à l’Assemblée nationale le 24 novembre 2022 par une large majorité – mais « la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse » insérée à l’article 34 de la Constitution. « Un pas vers le compromis » avec l’Assemblée, a salué le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti.

Études en soins infirmiers : ce qu'il faut savoir sur les IFSI

Par Pauline Bluteau, publié le 09 Mars 2022

En IFSI, les futurs soignants s'exercent dans des salles de simulation.

Passage obligé pour tous les étudiants en soins infirmiers, l'IFSI n'est pas un diplôme ou même une formation mais bien le lieu, l'établissement où sont formés pendant trois ans les futurs infirmiers et infirmières. Comment les études s'organisent-elles ? Quels sont les débouchés ? Coup d'œil sur celui qui pourrait bien devenir votre deuxième maison.

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Maîtres, un documentaire soutenu par le label "Oh My Doc"

Publié le 

Le 1er février prochain, découvrez le dernier film du réalisateur Swen de Pauw sélectionné par le label "Oh My Doc". 

Afin de soutenir la production des films documentaires, France Culture, la Cinémathèque du documentaire, Les Ecrans , Mediapart et Tënk, se sont associés pour créer Le label "Oh My Doc". Chaque année, plusieurs films sont ainsi accompagnés dès leur sortie afin qu'ils puissent trouver leur public.

Maîtres de Swen de Pauw est la nouvelle sélection de ce label. Dans son troisième documentaire, le réalisateur a suivi à Strasbourg le quotidien de deux avocates spécialisées en droit des étrangers. Christine Mengus et Nohra Boukara s’y battent chaque jour pour aider leurs clients. Grâce à leur ténacité, leur humour et leur professionnalisme, elles tentent de trouver des solutions humaines face à la justice et parfois l’injustice de certaines situations. Elles sont pour beaucoup, les avocates de la dernière chance...

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Épisode 2/4 : Le corps est-il la frontière entre le dedans et le dehors ?

Mercredi 1 février 2023

Provenant du podcast

Avec philosophie

L'homme vitruvien ©Getty - VladSt

Le corps a longtemps été écarté dans les débats philosophiques au profit de l'esprit. Pourtant, le corps est un acteur décisif de notre perception et de notre compréhension du monde. Que nous apprend le corps sur le monde extérieur ? Quel accès à l'intériorité ce même corps rend-il possible ?

Avec
  • Natalie Depraz philosophe, professeure des Universités à l’Université de Rouen Normandie et membre universitaire des Archives Husserl à l’Ecole Normale Supérieure de Paris. 
  • Hélène de Gunzbourg journaliste à Libération (de 1973 à 1975), sage-femme et docteur en philosophie 
  • Dorothée Legrand chercheur en philosophie (Archives Husserl, CNRS-ENS), psychologue clinicienne et psychanalyste. 

Avec philosophie propose cette semaine une série d'émissions sur le thème de l'intériorité. Voici le deuxième épisode : le corps est-il la frontière entre le dedans et le dehors ?

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Rencontre-débat à l’occasion de la parution du livre Lacan l’irritant, de Jean-Michel Rabaté

 Éditions Stilus

Les Éditions Stilus et la librairie Le Divan 

vous invitent à la rencontre suivante : entrée libre

 

Le 8 mars 2023 à 20h 

203 rue de la Convention, 75014 Paris

 

Rencontre-débat à l’occasion de la parution du livre Lacan l’irritant, de Jean-Michel Rabaté

 

Avec la participation de 

 

Jean-Michel Rabaté et d’Élisabeth Roudinesco,  auteure de

Soi–même comme un roi (Seuil, 2021), Points-essais (2023), postface inédite, et du Dictionnaire de la psychanalyse, nouvelle édition, 2023, grand format, Fayard. 

 

Le débat sera animé par Luis Izcovich.

 

Rencontre_8 mars.pdf


Pour une législation « encadrée » du cannabis

Serge Cannasse   31 janv. 2023

Le constat est archi-connu : malgré une politique de répression parmi les plus sévères d’Europe, la France est le pays qui compte proportionnellement le plus de consommateurs de cannabis du continent : 45% des 15-64 l’ont déjà essayé au moins une fois, contre 27% dans l’ensemble de l’Union européenne. C’est pourquoi le CESE (Conseil économique, social et environnemental) s’est emparé du sujet et a abouti à une proposition audacieuse : adopter « une législation encadrée des usages dits récréatifs du cannabis.1 »

Pour cela, il énonce trois types de mesures.

1. Des mesures d’urgence, consistant à mettre en place « une véritable politique publique de prévention et de réduction des risques spécifiques au cannabis », avec en particulier « un renforcement de la répression du trafic visant directement les mineurs » et « en créant des structures d’accueil et de soins spécifiques ». En effet, de l’avis de l’ensemble des experts, la consommation de cannabis n’est le plus souvent pas problématique2. En revanche, son usage régulier expose à certains risques médicaux (pulmonaires notamment) et surtout peut avoir des conséquences importantes sur le développement cognitif des adolescents, voire des jeunes adultes jusqu’à 25 ans.

Par ailleurs, le CESE propose de « ne plus sanctionner pénalement l’usage et la culture du cannabis à titre personnel », cette pénalisation étant à la source de nombreux trafics et même parfois de problèmes de sécurité pour les acheteurs face aux vendeurs. De plus, seule l’emprise du cannabis chez un conducteur automobile devrait être sanctionnée, après détection par des tests comportementaux simples. En effet, le THC (tétrahydrocannabinol, principe actif) peut être décelé longtemps dans le sang, alors qu’il n’a plus aucun effet psychotrope.

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