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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 3 janvier 2023

Poésie : pour la beauté du geste

Lundi 2 janvier 2023

Ouvrier ou praticien doreur sur cuir et sur tissus à la main et au balancier - Émile Bosquet

Et si la poésie était dans le geste, dans le travail des mains, que celui-ci serve à élaborer un poème, ou pour constituer n'importe quel autre objet ? Les deux poètes Christophe Claro et Yves Bichet nous révèlent ce qui fait selon eux l'essence de la poésie. 


Avec

Pourquoi écrit-on de la poésie aujourd'hui ? Yves Bichet, poète et romancier, publie La beauté du geste (Le Pommier, 12 janvier). Cet ancien maçon et agriculteur nous rappelle dans ce récit que, comme le disait Rimbaud, "La main à plume vaut la main à charrue". Et Christophe Claro, auteur du recueil de poésie Animal errant, retour d’abattoir (Flammarion Poésie, 11 janvier), corrobore cette posture : "Le travail avec le langage est avant tout un travail avec le corps". Les deux auteurs s'entendent à dire que le geste est central dans l'élaboration de formes poétiques, que la main cisèle le poème et "rabote, revoie les angles, en change la mesure".

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Le billet de Thomas Legrand En 2023, résister à la pente réac

par Thomas Legrand  publié le 1er janvier 2023

Derrière le spectacle obscène des médias bollorisés, il y a le risque d’un glissement général vers l’extrême droite. La gauche n’a pas encore trouvé quoi lui opposer.
publié le 1er janvier 2023 à 17h48

C’est comme une lente glissade, une douce accoutumance, un progressif état général de léthargie démocratique. Ça passe par d’incessants débats sur l’identité, la religion, sur le moyen d’être toujours plus en sécurité. C’est ne plus faire la différence entre un éditorialiste conservateur et un polémiste populiste et d’extrême droite, c’est continuer à inviter sur les antennes des prétendus philosophes qui se complaisent à décrire un monde terrible et des villes pleines de «no go zones» pour transformer leur trouille en clairvoyance, c’est le délire «woke» surestimé décrit en puissant terrorisme par des réacs en pleine panique. C’est considérer Greta Thunberg comme plus dangereuse qu’Eric Zemmour.

Dîner de cons

Cette pente est tout entière résumée par la face hurlante et haineuse de ce notable du PAF, vieillissant et cachetonneur sur la chaîne CNews de Vincent Bolloré : Jean-Claude Dassier. Dassier qui lors d’un récent débat (à propos d’immigration bien sûr) invectivait ainsi un universitaire historien égaré sur ce plateau : «Mais les musulmans, ils s’en foutent de la République, ils ne savent même pas ce que ça veut dire !» Dassier représente parfaitement cet affaissement d’une partie d’anciens cadres de la télé qui se vautrent dans la diatribe raciste à coups de bon sens bourgeois. Le pire, c’est de voir sur ces plateaux des journalistes et des universitaires tenter de venir prêcher la bonne parole, de porter le fer au cœur de la bête. Ils sont en fait les invités de marque d’un vaste dîner de cons.

Dry January : « Faire une pause dans sa consommation d’alcool permet de gagner du capital santé »

Propos recueillis par   Publié le 2 janvier 2022

Alors que débute le « Défi de janvier », encourageant à arrêter l’alcool pendant un mois, le spécialiste en addictologie Mickael Naassila insiste sur les bénéfices d’une réduction, même temporaire, de la consommation, néfaste dès le premier verre.

Mickael Naassila, à l’université de Picardie Jules-Verne, à Amiens, le 24 septembre 2018.

Alors que commence le « Défi de janvier » (Dry January), dont il est l’un des initiateurs en France, Mickael Naassila, président de la Société française d’alcoologie (SFA), déplore que « les professionnels de santé questionnent trop rarement sur la consommation d’alcool ». Professeur de physiologie à l’université de Picardie (Amiens) et neurobiologiste de l’addiction à l’alcool à l’Inserm, il rappelle les nombreux bénéfices pour la santé de l’abstinence.

Quels sont les effets du « Défi de janvier » sur la consommation d’alcool ?

L’opération, qui consiste à cesser, ou du moins à diminuer sa consommation d’alcool, marche très bien. Des institutions et des villes nous soutiennent. Rappelons qu’elle a été créée en Angleterre en septembre 2013. En France, c’est la quatrième édition. Environ 10 % des Français y participent, selon les sondages. En janvier 2022, il y avait eu 15 000 téléchargements à l’application Try Dry [qui accompagne les participants du « Défi de janvier »], soit une hausse de 15 %.

Réédition «Le Corps lesbien» de Monique Wittig, nouvel art d’aimer et de jouir

par Thomas Stélandre  publié le 1er janvier 2023 

Texte exigeant et expérimental, le livre de la philosophe paru en 1973 est réédité avec une postface inédite.

Peut-être est-il difficile de se figurer aujourd’hui, cinquante ans après sa parution, en 1973 chez Minuit, ce que pouvait représenter un tel texte, avec un tel titre. Ce que cela pouvait faire, alors, d’entrer dans une librairie et d’aller chercher en rayon, ou de trouver sur une table, ce livre sur lequel on lisait, en lettres capitales : le Corps lesbien. L’émotion, le panache, le sentiment de reconnaissance, le courage que cela pouvait donner. L’écrivain (puisqu’elle ne disait pas autre chose) s’appelait Monique Wittig. Elle avait 38 ans, l’Opoponax (prix Médicis 1964) et les Guérillères (1969) derrière elle. Elle résistait à la catégorisation des genres littéraires, ou en inventait une nouvelle. Elle repartait des débuts et sculptait ses propres formes. Ainsi dans ce «corps» montré au monde entend-on «corpus», car c’était l’idée : affirmer qu’il y avait maintenant, qu’il y allait avoir un corpus lesbien, une littérature à laquelle se référer. Que, puisqu’elle n’existait pas, ou si peu, on allait l’écrire, s’écrire, en travaillant le texte au corps, pour soi et pour les autres.

Les préservatifs gratuits pour les jeunes en pharmacie à partir du 1er janvier

Par  et    Publié le 2 janvier 2023

Alors que les infections sexuellement transmissibles sont en augmentation, cette mesure est vue d’un bon œil par les spécialistes de santé publique. Mais des détails de son application demeurent flous.

Des préservatifs au centre de prévention et de dépistage CheckPoint de Paris, à Paris, le 1er décembre 2020.

Après la pilule contraceptive il y a un an, c’est au tour du préservatif dit externe ou masculin de devenir gratuit le 1er janvier pour tous les jeunes de moins de 26 ans. Le président de la République, Emmanuel Macron, l’a annoncé le 8 décembre, pour les 18-25 ans, lors d’une session du Conseil national de la refondation consacrée à la santé des jeunes, avant d’étendre le champ d’application de la mesure, le lendemain, aux mineurs.

Cependant, à quelques jours de l’entrée en vigueur de la mesure, des flous demeuraient encore dans son application concrète. De pharmacie en pharmacie, les professionnels disent parfois ignorer cette mesure de gratuité, ou ne pas en connaître les détails. « On est souvent informé par les médias… », déplore Dorothée Lethuillier, pharmacienne dans l’IsèrePierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine, dit « attendre le protocole ». Pour le moment, « nous savons juste que cela sera facturé avec la carte Vitale, sauf pour les mineurs qui demanderont l’anonymat, et que cela devrait être une boîte par jour par personne ».

16° Prix de dessin de la Fondation d’art contemporain Daniel & Florence Guerlain

 Cette année Florence et Daniel Guerlain sont heureux de renouer avec la tradition en retrouvant la chapelle des Beaux-arts de Paris pour l’annonce des artistes sélectionnés pour le prix de dessin 2023 de la Fondation, dédié à l’art brut. 

Pourquoi avez-vous souhaité, cette année, centrer le prix sur des artistes que l’on peut qualifier comme appartenant au mouvement de l’Art brut ou outsider ? 

Il ne s’agit pas d’un effet de mode, car depuis longtemps nous regardons ce type de créateurs qui cultivent un sens du dessin, du trait et un besoin de communiquer leur vision du monde d’une manière totalement unique. Par ailleurs, nous avions déjà acquis des oeuvres de Luboš Plný, qui réalise un travail d’une rigueur et d’une précision absolues, interrogeant son rapport au langage et au corps. Cela rejoint notre passion pour le dessin représentant un geste premier, totalement magnifié par ces artistes. Il s’agit souvent de leur principal moyen d’expression, sans aucun filtre, et l’on peut penser que l’art des hommes préhistoriques dégageait la même intensité. Les trois artistes nommés témoignent, également par leur caractère obsessionnel et compulsif, d’une sensibilité rare. 


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Nos premières expériences de vie auraient un impact durable sur nos gènes

Mardi, 03/01/2023

Nos premières expériences de vie auraient un impact durable sur nos gènes

Des chercheurs de l’Université catholique de Louvain (UCL) ont montré que les premières expériences de notre vie pourraient avoir un impact à long terme sur l'activité de nos gènes et même affecter notre espérance de vie. Selon l’équipe à l’origine de l’étude, cette "mémoire" des gènes pourrait être une piste intéressante pour améliorer la santé en fin de vie. « La santé à un âge avancé dépend en partie de ce qu'une personne a vécu dans sa jeunesse ou même dans le ventre de sa mère. Nous avons identifié une façon dont cela se produit car les changements dans l'expression des gènes durant la jeunesse peuvent former une 'mémoire' qui a un impact sur la santé longtemps après », a déclaré l'auteur principal, le Docteur Nazif Alic.

Les scientifiques se sont appuyés sur leurs recherches précédentes au cours desquelles ils ont découvert que les mouches des fruits, quand elles étaient nourries tôt avec un régime riche en sucre, vivaient des vies plus courtes, même après l'amélioration de leur régime alimentaire à l'âge adulte. Pourquoi ? Les chercheurs ont ensuite découvert qu'un régime riche en sucre inhibait en réalité une partie des gènes (appelée dFOXO) impliquée dans le métabolisme du glucose, qui affecte l’espérance de vie. Ils l’ont donc réactivé en augmentant ses niveaux au cours des trois premières semaines de l'âge adulte de la mouche.

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lundi 2 janvier 2023

Dysphorie de genre : comment se manifeste ce trouble et quelles sont les conséquences ?

Écrit par  Publié le 3/01/2023  

La dysphorie de genre caractérise la détresse que ressent une personne lorsque le genre qui lui a été assigné ne correspond pas à son identité de genre interne. Ce sentiment peut être dévastateur, aussi est-il nécessaire de bien le comprendre pour savoir comment agir.

Une personne souffrant de dysphorie de genre peut se sentir « emprisonnée dans le mauvais corps », ou exprimer sa détresse de ne pas être née dans un autre genre. Se sortir de la dysphorie de genre peut sembler un combat interminable et difficile, mais il existe de nombreuses associations qui peuvent aider la personne dans ce parcours.

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Urgences débordées, grève des généralistes... le système de santé français à bout de souffle

Publié le : 

Confrontées à la triple épidémie de Covid-19, de grippe et de bronchiolite mais aussi au manque d’effectifs et à la grève des médecins libéraux, 2022 s'achève dans une tension extrême pour le système de santé français, en voie de "déliquescence" selon des professionnels qui attendent la "refondation" promise par le gouvernement.

Des urgences débordées, un manque criant de soignants à l'hôpital comme en ville... 2022 s'achève dans une tension extrême pour le système de santé français. Au moment où les médecins généralistes entament un mouvement de grève dénonçant leurs conditions de travail, la triple épidémie de bronchiolite, Covid-19 et grippe vient renforcer la pression sur les hôpitaux déjà mis à mal par un manque structurel de soignants. 

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«Libé» des solutions : le portrait Ana Buj-Bello, la chercheuse qui trouve

par Eric Favereau  publié le 30 décembre 2022

La neurobiologiste a réussi, grâce à la thérapie génique, à combattre la myopathie myotubulaire qui touche de jeunes garçons.

Ana Buj-Bello peut paraître un peu figée. En tout cas, la chercheuse n’aime pas trop qu’on l’enferme. Dès qu’on arrête le magnéto, elle se laisse presque aller. Elle avoue qu’elle aime marcher, qu’elle adore la musique, puis vous dit que son prénom de naissance est en fait «Anne», et que somme toute pour elle, Espagnole née en France, «la nationalité n’est qu’une question administrative».

La voilà détendue. On lui rappelle que nous l’avions rencontrée, il y a cinq ans, juste avant un Téléthon. Elle était, alors, si heureuse. Chercheuse, directrice de recherches à l’Inserm, travaillant au Généthon, ce puissant laboratoire construit grâce aux dons, elle racontait avec une joie communicative les succès impressionnants de la thérapie génique qu’elle avait mise au point pour soigner la myopathie myotubulaire. Elle nous montrait alors quelques images. Dans une vidéo, on apercevait ainsi, au bout d’un couloir, un chien amorphe qui tenait à peine sur ses jambes. Puis le même animal, quelques semaines plus tard, gambadant comme jamais, gai et courant d’un bout à l’autre du couloir. Entre les deux scènes, il y avait juste eu une injection. Dans la seringue, selon le vocabulaire médical, «un vecteur et un gène sain». Ana Buj-Bello avait un large sourire. «Cet essai ? C’est un moment exceptionnel et une étape importante pour moi qui y ai travaillé depuis plus de vingt ans.» Des essais sur l’enfant ont été lancés peu après, avec des résultats tout aussi encourageants. Aujourd’hui, elle reste confiante, solide, même si la recherche et les avancées thérapeutiques n’ont pas toujours l’allure d’un long fleuve tranquille.

Blain : la première pierre du futur centre de soins psychiatrique a été posée

Publié le 

La première pierre du nouveau centre de soin psychiatrique EPSYLAN de Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique) a été posée vendredi 13 décembre 2022.
Yves Dauvé , maire de Nort ,invité par Yves Praud et le Docteur Victoire Beguet à poser la première pierre.
Yves Dauvé, maire de Nort, invité par Yves Praud et le Docteur Victoire Beguet à poser la première pierre du nouveau centre de soin psychiatrique de Nort sur Erdre (Loire-Atlantique).  ©L'Eclaireur de Châteaubriant

Vendredi 16 décembre, Yves Praud, directeur de l’Etablissement Psychiatrique de Loire-Atlantique Nord (EPSYLAN) qui siège à Blain, a convié le maire de Nort Yves Dauvé, des élus, des représentants de la maîtrise d’œuvre et des entreprises à poser la première pierre de son futur centre de soins, boulevard de la gare, à Nort sur Erdre (Loire-Atlantique)..

« Ce projet date de 10 ou 15 ans, mais le dépôt du projet date de 2 018. Il regroupera à l’automne 2 023 cinq dispositifs ambulatoires de psychiatrie adulte déjà existants. Le regroupement de ces structures permettra à l’hôpital de poursuivre ses missions favorisant l’accessibilité de tous aux soins, l’accompagnement de proximité et la continuité des soins tout au long de la trajectoire de soins du patient »  explique le directeur.

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Santé mentale : des élus du Nord-Mayenne appellent à "sauvegarder une prise en charge de proximité"

Dimanche 1 janvier 2023

De France Bleu Mayenne

Par Martin Cotta

Dans un communiqué Jean-Pierre Le Scornet, maire de Mayenne et Président de Mayenne Communauté redoute le projet de mutualisation des services de santé mentale à Laval, envisagée par l'Agence Régionale de Santé. L'élu souhaite "sauvegarder une prise en charge de proximité".

Pôle de santé mentale (illustration)


Les services de santé mentale se dégradent de plus en plus en Mayenne avec un manque de médecins et de personnels soignants. Récemment, une "Task Force", un groupe de réflexion, a été créée pour réfléchir à des solutions afin de maintenir une prise en charge pour les patients en psychiatrie.


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Initiative locale A Strasbourg, une «ordonnance verte» contre les perturbateurs endocriniens

par Balla Fofana  publié le 1er janvier 2023

La prescription, qui permet à près de 800 strasbourgeoises enceintes de se prémunir des dangers induits par les substances chimiques, donne a ses bénéficiaires l’accès gratuit à un panier hebdomadaire de fruits et légumes bio et locaux.
publié aujourd'hui à 3h10

Connue pour sa politique volontariste de lutte contre les perturbateurs endocriniens, la ville de Strasbourg a lancé le 16 novembre «l’ordonnance verte». Prescrite par des professionnels de santé (sage-femme, médecin généraliste ou gynécologue), elle permet à environ 800 strasbourgeoises enceintes de se prémunir des dangers induits par les substances chimiques qui ont des effets négatifs sur leur organisme et celui de leurs fœtus. La recherche a, de fait, démontré qu’avec la petite enfance et la puberté, la vie fœtale est l’une des trois fenêtres d’exposition durant lesquelles les perturbateurs endocriniens sont particulièrement nocifs.

dimanche 1 janvier 2023

Libé des solutions Hector-Berlioz, un collège sauvé par la mixité sociale

par Cécile Bourgneuf  publié le 30 décembre 2022

Symbole des ghettos scolaires parisiens, cet établissement du nord de Paris a ressuscité grâce à une expérience volontariste de mixité sociale lancée en 2017.

C’est l’histoire d’une métamorphose. Celle d’un collège public abandonné par la République qui en a aujourd’hui retrouvé les couleurs. Au sens propre d’abord. Dans le hall, comme dans le préau qui le prolonge, murs et portes ont été repeints en bleu, en blanc ou en rouge. Le drapeau français a aussi repris sa place – il avait disparu – au-dessus de la porte d’entrée surmontée de briques rouges de ce petit collège du XVIIIe arrondissement parisien. Au sens figuré ensuite. Quand la sonnerie mélodieuse résonne dans les couloirs en cette journée pluvieuse de novembre, les 400 élèves du collège Hector-Berlioz, de toutes origines sociales, culturelles et religieuses, descendent dans la cour de récré. Ça se marre, ça crie, ça discute du dernier morceau de Booba, des baskets blanches portées par le copain d’à côté ou de la Coupe du monde de foot. «C’est le reflet du quartier, le reflet de la France», observe avec fierté Farid Boukhelifa, le principal de l’établissement, en balayant la cour du regard. Une belle image de mixité sociale et scolaire qu’il a pourtant fallu aller chercher au forceps.

La psychothérapie prise en charge par la CNS, c'est presque fait

L'

essentiel 

Publié

LUXEMBOURG 

Le gouvernement a approuvé ce vendredi le projet de réglement grand-ducal permettant le remboursement des actes de psychothérapie. Il ne reste plus qu'à attendre l'avis du Conseil d'État.

Les patients des psychothérapeutes, et ceux qui iraient bien chez les psy mais n'en ont pas les moyens, vont bientôt enfin pousser un soupir de soulagement. Après des mois de discussions stériles entre la CNS et les professionnels, le ministre de la Sécurité sociale Claude Haagen avait décidé d'avancer seul et de préparer l'avant-projet de réglement grand-ducal dans son coin.

Ce réglement a été validé ce vendredi matin en Conseil de gouvernement et prévoit la prise en charge de séances de psychothérapie d'initiation, de soutien et de soutien prolongé. Le texte comporte aussi les éléments techniques pour la facturation et le remboursement par l'assurance maladie.


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Hausse des mesures contraignantes imposées aux patients psychiatriques en Suisse

Publié le 30 décembre 2022

SUISSE

Une infirmière prépare le lit d'un patient à l'Hôpital psychiatrique de Prangins (VD). [Jean-Christophe Bott - Keystone]
Les mesures de contraintes de plus en plus utilisées dans les cliniques psychiatriques suisses / Le 12h30 / 2 min. / vendredi à 12:34
En Suisse, les patients atteints de troubles psychiatriques subissent de plus en plus de mesures contraignantes dans les hôpitaux, révèle vendredi le Tages-Anzeiger. Cette situation suscite des inquiétudes, notamment à la Confédération.

Faire interner un patient contre son gré, l'attacher à son lit, l'isoler dans une chambre et lui administrer une médication forcée sont des méthodes dont l'utilisation est en hausse dans les cliniques psychiatriques suisses, affirment vendredi le Tages-Anzeiger, la Basler Zeitung, la Berner Zeitung et le Bund.

La proportion de cas pour lesquels au moins une mesure de contrainte a été appliquée était de 11,5% en 2021, contre 9,4% en 2019, écrivent les journaux, d'après une étude de l'Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ).

En comparaison internationale, la Suisse arrive en tête des hospitalisations sous contrainte.

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Énergie : une scientifique décroche une bourse de 1,5 million d'euros, son travail pourrait révolutionner la production d'électricité

Écrit par Malika Boudiba  Publié le 

Silvia Lasala, chercheuse à l’Université de Lorraine, a décroché une bourse européenne pour son projet Reacher

Silvia Lasala, chercheuse à l’Université de Lorraine, a décroché une bourse européenne pour son projet Reacher • © Pixabay

Silvia Lasala, chercheuse à l’Université de Lorraine, a décroché une bourse européenne pour son projet "Reacher". Elle fait partie des 397 lauréats du ERC Starting Grant 2021. Sa recherche porte sur une conversion prometteuse de l’énergie (première publication en janvier 2022).

"Personne n'a jamais conçu une réaction avec les caractéristiques thermochimiques que l'on veut mettre en œuvre. C'est une première !" C'est un véritable challenge pour Silvia Lasala, maîtresse de conférences à l'Université de Lorraine, chercheuse au Lrpg et enseignante à l'Ensic

Et cela la motive encore plus. Elle vient de décrocher 1,5 million d'euros pour un projet à haut risque, mais aussi à fort potentiel. Une bourse européenne attribuée par l'ERC (European research council)dans le cadre du Starting Grant 2021. Ce dispositif favorise les défricheurs, ceux qui vont s'aventurer assez loin pour potentiellement faire une découverte majeure tout en prenant aussi un gros risque. Silvia Lasala a proposé le projet Reacher (Reactive fluids for intensified thermal energy conversion).

Silvia Lasala nous explique : "Le projet Reacher permettra de découvrir pour la première fois le potentiel de l'exploitation de l'énergie chimique dans des cycles thermodynamiques". La scientifique a l'intuition que ce potentiel permettra de produire plus d'électricité à partir d’une source de chaleur résiduelle ou d'une source d'énergie thermique renouvelable, ou encore, obtenue d’un processus de combustion. Et cela dans de nouvelles installations, de taille largement inférieure aux centrales actuellement utilisées. Elles seraient bien plus efficaces.

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La vie sans histoire de James Castle, Luc Vezin (par Catherine Dutigny)

 La Cause Littéraire

La vie sans histoire de James Castle, Luc Vezin, éditions Arléa, août 2022, 224 pages,  Edition: Arléa


La vie sans histoire de James Castle, Luc Vezin (par Catherine Dutigny)

 

La démarche originale d’un historien de l’art

C’est en page 39 du roman de Luc Vezin que l’on découvre ce qui aurait pu être son incipit lorsqu’il écrit à propos de son projet d’écriture et de son personnage principal, James Castle : « /…/ manipulé plus que guidé par cette ombre insaisissable et changeante, je me suis laissé entraîner au gré des écritures, de l’épopée aux confessions sordides ou pleurnichardes ; j’ai fait balbutier un mutique et écrire un illettré ; j’ai tâté du pire journalisme, de la froide documentation ; j’ai ouvert des journaux intimes et violé une correspondance imaginaire. J’ai rapporté des légendes auxquelles je ne croyais pas et cédé aux slogans mensongers des réclames. J’ai chanté faux en écorchant l’anglais. Et, pour finir en beauté, j’ai voulu faire parler les murs d’une maison vide, derrière lesquels se cachait James, avant de sombrer dans la poésie, comme d’autres dans l’alcool ou le crime. Et, après tant d’années vagabondes, moi qui, comme disait mon père, “Cherchais une histoire”, je n’ai rien trouvé d’autre à écrire que “La vie sans histoire de James Castle” ».

Lors d’un voyage à Philadelphie en octobre 2008, Luc Vezin découvre dans une exposition les dessins de James Castle. Il y a été poussé par les confidences d’un sino-américain rencontré dans un bar, peintre au talent incertain mais l’un des tout premiers à avoir présenté les dessins à un artiste et professeur reconnu dont la sentence fut immédiate et l’éloge dithyrambique. Quant à Luc Vezin, la première impression le laisse de marbre : dessins naïfs et répétitifs. Mais le doute s’installe : « Je ne serais jamais rien d’autre qu’un homme au regard trop sec, incapable d’échapper à son intellectualisme bidon ». Puis, « relisant » chaque œuvre exposée, la curiosité de cet historien de l’art s’éveille et s’émerveille à la découverte des multiples influences des différents courants artistiques du XXesiècle qui traversent les travaux de Castle. Une passion naît qui le poursuivra de longues années. C’est décidé : Il fera vivre une seconde fois l’artiste, et il donnera la parole à James Castle.

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