Assistante sociale en polyvalence de secteur depuis de nombreuses années, Sylvie Kowalczuk propose dans cet ouvrage un questionnement sur sa profession. En prenant de la distance, elle mène une réflexion au-delà des aphorismes convenus. Parce que les changements sociétaux pourtant loin d’être nouveaux semblent plus perturbants aujourd’hui, elle conduit plus largement un cheminement réflexif sur le travail social, la manière dont il évolue, son environnement. À travers l’exemple de l’assistant social, elle cherche à repérer les éléments de construction de l’identité du travailleur social. C’est aussi un regard sur les vulnérabilités de ces praticiens pour tenter de trouver des pistes de solution.
On a beau avoir lu d’autres ouvrages de Pascal Picq, notamment le dernier, Et l’évolution créa la femme (2020), on reste pantois devant le tableau final du «sujet femmes» tissé autour d’un «fond anthropologique misogyne qui dépasse la raison». «Faut-il y voir une tare de l’humanité ?», ajoute l’auteur. Il semble que oui, après la lecture de ces deux ouvrages. La démonstration, étayée de mille exemples, semble couler de source comme si notre paléoanthropologue, particulièrement inspiré, tenait là le sujet de sa carrière, de sa vie. C’est peu de dire qu’il est féministe… Non par idéologie mais presque «accablé» par l’accumulation de preuves allant de la préhistoire au XXIe siècle. Jusqu’aux remerciements qui ne sont pas de convenance adressés à sa maison d’édition créée et dirigée par une femme… En outre, la pensée de Simone de Beauvoir l’a accompagné tout au long de ces deux livres, jusqu’aux régressions que l’on retrouve à chaque crise de société contre lesquelles Beauvoir nous avait mis en garde.