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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 25 novembre 2022

PORTRAIT. De groom à galeriste, le parcours étonnant de ce passionné d’art brut

Écrit par Joffray Vasseur.  Publié le 

Ancien militaire et travailleur social, Richard Solti a repris, en septembre 2022, la prestigieuse galerie d’art brut J-P Ritsch-Fisch. Il sera présent à la foire européenne d’art contemporain et de design de Strasbourg dès ce 25 novembre.

Une ascension sociale et culturelle incroyable. Richard Solti est devenu, en septembre 2022, le directeur de la célèbre galerie strasbourgeoise J-P Ritsch-Fisch. Née il y a plus de 25 ans, elle a été la première à proposer de l’art brut en Europe et fait désormais partie des cinq lieux les plus importants au monde dans ce domaine. Le nouveau propriétaire des lieux proposera à la vente près de 45 pièces lors de la 26e édition de ST-ART, la foire européenne d’art contemporain et de design de Strasbourg.

Située rue des Charpentiers dans la capitale alsacienne, la galerie a été acquise par Richard après plusieurs rencontres avec l’expert en marché de l’art, Jean-Pierre Ritsch-Fisch. "Je suis devenu un collectionneur et je venais régulièrement dans la boutique", explique le nouveau directeur, "C’est comme ça que j’ai découvert que Jean-Pierre allait partir à la retraite et laisser la galerie".

L’ancien propriétaire avait toutefois du mal à trouver un repreneur. "Il ne voulait pas que ce lieu soit abandonné. Nous avons donc décidé de construire un projet ensemble afin que je puisse reprendre les rênes de la boutique", indique Richard, "Il avait acquis une expertise et un réseau de collectionneurs en France et dans le monde. Ce n’était pas possible de laisser tout cela au passé".

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"On n'a pas le temps pour la tristesse" : le combat de la fratrie Malo


 


Jeudi 24 novembre 2022

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Yonah, Morgane et Roman Malo. - Samuel Kirszenbaum

Roman, Morgane et Yonah, 26, 21 et 14 ans, sont frères et sœurs et ont vécu dans une grande précarité jusqu’à l’adolescence. Lorsqu’ils perdent leur père en 2012, puis leur mère en 2021, ils comprennent qu'il va falloir livrer un combat sans merci pour rester ensemble et ne pas perdre pied.

Nés en Belgique, Roman et Morgane déménagent avec leurs parents en Vendée, où naît leur petite sœur Yonah en 2008. La situation financière de la famille est très difficile à son arrivée en France. Leur mère cumule plusieurs emplois, notamment au sein de l’équipe d’entretien du lycée où étudie Morgane.

Roman et Morgane présentent leur mère comme courageuse et rassurante. Avec elle, aller à Emmaüs ou aux Restos du cœur prenaient des allures de jeu. C’est à partir du collège que Morgane va progressivement prendre conscience des différences entre le mode de vie de sa famille et celui de ses amis, qui partaient en vacances au ski ou passaient leur code de la route.

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« Oui, par manque de moyens, la pédopsychiatrie doit depuis des années trier les enfants »

Publié le 24 novembre 2022

TRIBUNE

Le collectif Pédopsy 93, qui regroupe l’ensemble des chefs de service de pédopsychiatrie et des médecins de centres médico-psychologiques de Seine-Saint-Denis, sonne l’alarme.

Qui prendre en soins lorsque l’on ne peut pas prendre tout le monde en soins ? Les enfants les plus gravement atteints, car ils n’ont pas d’autre lieu de soins que les nôtres ? Les adolescents suicidaires, car leurs vies sont menacées ? Les plus petits, car on aura plus de chances d’infléchir leur trajectoire développementale ? Les cas les plus « légers », car ils prendront moins de temps pour être soignés ? Bébés, enfants, ados ?

Telles sont les questions auxquelles se heurtent chaque jour les soignants en pédopsychiatrie. Est-ce humain ? Alors que la pédiatrie alerte sur son manque de moyens amenant les médecins à des stratégies de « tri » pour prendre en soins le maximum d’enfants, François Braun, ministre de la santé et des solidarités, s’est dit choqué. C’est le manque de moyens qui oblige les soignants à trier des enfants. C’est la France qui trie ses enfants.

Troubles mentaux : quand la stigmatisation d’aujourd’hui reflète les conceptions d’hier



Publié: 21 novembre 2022

Aujourd’hui, selon l’Organisation mondiale de la santé, un trouble mental se caractérise par une altération significative de l’état d’une personne sur un plan qui peut être cognitif, émotionnel et/ou comportemental. Il s’accompagne généralement d’un sentiment de détresse, de souffrance psychique et de difficultés dans la gestion du quotidien qui peut toucher les sphères relationnelles, professionnelles, personnelles, sociales, etc.

Objets d’intérêt de la médecine, les troubles mentaux sont aussi un champ d’intérêt public et sociétal, et les personnes concernées sont trop souvent (et encore) stigmatisées. Bien sûr, d’autres personnes ayant une maladie ont eu à faire face au poids du regard : les personnes atteintes de cancer ou de certains virus tels le Sida ont connu des périodes marquées par la peur et la mise à l’écart. Pour autant, les troubles mentaux restent un modèle de longévité en matière de stigmatisation…

[...] 

Expliquer « la folie » à travers l’histoire

Au cours de l’Antiquité grecque, Hippocrate (460-370 av. J.- C.), « père de la médecine » occidentale, et ses continuateurs développent la « théorie des humeurs » pour expliquer les maladies.

Le dessin montre les quatre humeurs : flegmatique, sanguin, etc.
La théorie des quatre humeurs d’Hippocrate va marquer la conception de la santé, et de la santé mentale notamment, pendant plus de deux mille ans (gravure, XVIᵉ s.). « Quinta Essentia », de Leonhart Thurneisser










Quatre substances (les humeurs), chacune liée à un élément et une qualité, auraient composé notre corps : la bile noire (liée à la terre, sèche et froide), la bile jaune (feu, sèche et chaude), le sang (air, humide et chaud) et la lymphe (eau, humide et froide). En chacun de nous dominerait l’une ou l’autre de ces humeurs – soit, d’une certaine façon, une première tentative de modélisation de la notion des tempéraments. Tout déséquilibre aurait provoqué un état de maladie, physique ou mentale.

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L’Hôpital du Valais renforce le soutien psychiatrique aux ados

22 nov. 2022

SUISSE

L’Hôpital du Valais lance un centre d’accueil et de projet pour adolescents (CAP’Ado). La structure renforce l’offre de psychiatrie ambulatoire à destination des jeunes. Les premiers patients arrivent mercredi.

L’Hôpital du Valais renforce son offre de psychiatrie ambulatoire à destination des jeunes avec la structure CAP’Ado (Centre d’accueil et de projet pour ados).

L’Hôpital du Valais a présenté mardi le nouveau centre d’accueil et de projet pour adolescents (CAP’Ado), situé dans les locaux de l’ancien Institut de Recherche en Ophtalmologie, à deux pas de l’hôpital de Sion.

«Nous sommes fiers de pouvoir compter sur cette nouvelle structure, mise en place dans des délais courts, qui répond aux besoins identifiés sur le terrain», indique mardi à la presse Mathias Reynard, chef du département de la santé.

Le moment du coupé de ruban pour la structure CAP’Ado, avec Dr Boris Guignet, le conseiller d’Etat Mathias Reynard, Alain Boson et le Prof. Eric Bonvin. @ Hôpital du Valais


Après les urgences puis la pédiatrie, la psychiatrie publique se met en grève. Une mobilisation des soignants est prévue le 29 novembre 2022, aux fenêtres du ministère de la Santé et des ARS en région. Objectif: améliorer les conditions de travail.

Par 23 novembre 2022

Après les urgences puis la pédiatrie, la psychiatrie publique se met en grève. Une mobilisation des soignants est prévue le 29 novembre 2022, aux fenêtres du ministère de la Santé et des ARS en région. Objectif: améliorer les conditions de travail.

Illustration article

« La discipline psychiatrique continue de traverser une crise sans précédent et, ce, dans un silence assourdissant des tutelles», tonnent quatre syndicats*. Pour faire entendre leur colère, les psychiatres publics appellent à une journée de mobilisation et de grève le 29 novembre 2022, avec un rendez-vous dès 11 heures devant le ministère de la Santé à Paris, pour réclamer « un Ségur spécifique ». En régions, des rassemblements pourraient être prévus devant les Agences régionales de santé (ARS) « ou dans chaque hôpital concerné », annoncent les syndicats sans plus de précision. Depuis plus de deux ans, la pandémie de Covid-19 a mis en lumière un « état de délabrement » d'un secteur déjà au bord de l'effondrement, alertent-ils.

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Violences en milieu de santé : l’impact de la crise sanitaire

Publié le 

Le Rapport 2022 de l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) traite des violences commises en 2020 et en 2021 en raison du contexte particulier de la crise sanitaire laquelle a eu un fort impact sur le fonctionnement des établissements sur ces deux années, rendant logique une analyse commune, sans comparaison possible avec les autres années.

L’ONVS a recensé :
- en 2020 21 623 atteintes aux personnes et aux biens réparties ainsi :
17 598 atteintes aux personnes - 4 025 atteintes aux biens dont 2 056 signalements répertoriaient les deux types d’atteintes cumulativement, essentiellement des violences accompagnées de dégradations.
- en 2021 21 600 atteintes aux personnes et aux biens réparties ainsi :
17 756 atteintes aux personnes - 3 844 atteintes aux biens dont 2 272 signalements répertoriaient les deux types d’atteintes cumulativement, essentiellement des violences accompagnées de dégradations.

Il est rappelé que les violences signalées à l’ONVS ne concernent pas que des faits de « pure délinquance » commis exclusivement à l’encontre des personnels de santé (on parlera alors de violences externes). En effet, l’Observatoire prend en compte l’ensemble des violences commises dans un cadre relationnel entre toute personne fréquentant un établissement ou y résidant. Ces violences peuvent être dues à tel ou tel ressenti, comportement, pathologie, trouble cognitif… L’intérêt de ce rapport, entre autres, est d’analyser l’ensemble de ces manifestations, les auteurs, les causes et les conséquences. Il propose en conclusion un ensemble de mesures que chaque établissement peut s’approprier en fonction des violences qu’il connaît.

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Bilan synthétique PMSI 2021 - Psychiatrie (RIM-P)

23 novembre 2022

Ce document analyse les données 2021 d’activité des établissements de psychiatrie bretons, selon les différents modes de prises en charge, en hospitalisation complète, en hospitalisation de jour et en ambulatoire.

En 2021, l’activité psychiatrique globale en hospitalisation complète se stabilise par rapport à 2020 en volume de journées au régional après avoir baissée lors de la crise sanitaire (+0,6 % / - 5,2 %). Au national, cette activité d’hospitalisation continue de baisser mais dans une moindre mesure (-1,6 % / - 5,4 %). En hospitalisation partielle, l’activité repart à la hausse au régional comme au national (+ 18,2 % vs. + 21,5 %) suite à la baisse conséquente de 2020 (- 36,6 % vs. - 34,5 % en France).

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jeudi 24 novembre 2022

La rTMS est une thérapeutique innovante de la dépression qui doit être reconnue

Publié le 24 novembre 2022

Un collectif de psychiatres dénonce l’absence de remboursement d’une technique de traitement de la dépression résistante par stimulation magnétique du cerveau. Selon eux, l’avis négatif de la HAS sur cette technique utilisée dans 150 centres en France est biaisé.

Fin juillet, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu public son rapport sur la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS) dans le traitement de la dépression résistante de l’adulte. Ce rapport était très attendu par la communauté des psychiatres et le verdict est tombé : 70 pages pour un avis négatif sur l’intérêt de la rTMS à haute fréquence dans le traitement de la dépression après échec de deux traitements antidépresseurs.

Les portraits post-mortem : la mort dans l’objectif…

 BeauxArts

Par Joséphine Bindé • le 23 novembre 2022

Pour ce cinquième et dernier épisode de notre série consacrée à « l’art hanté », zoom sur une pratique très populaire au XIXe siècle, mais qui fait aujourd’hui froid dans le dos : le portrait photographique de défunts, parfois mis en scène comme des vivants.

Photographie post-mortem d’une petite fille « endormie » avec un jouet dans les bras

Photographie post-mortem d’une petite fille « endormie » avec un jouet dans les bras, XIXe siècle

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© Post-Mortem.

Saisir les traits d’un(e) défunt(e) avant que son corps ne se désintègre, contrer sa disparition en captant de lui ou d’elle une ultime image à garder pour toujours auprès de soi… Peints ou sculptés, les portraits post-mortem existent depuis la nuit des temps. Les yeux clos, dans l’écrin de son lit de mort, la personne chère est représentée par un peintre qui ne craint pas de reproduire la pâleur de la peau et la rigidité du corps. Parfois, c’est un moulage du visage qui est réalisé afin de conserver d’elle un portrait fidèle en trois dimensions : Napoléon Ier, Blaise Pascal ou Oliver Cromwell ont eu droit à ces masques mortuaires, au même titre que « l’inconnue de la Seine », mystérieuse jeune noyée dont le visage en plâtre d’un blanc immaculé a maintes fois été reproduit dans les années 1900, hantant les vitrines des antiquaires de sa présence spectrale…

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Pourquoi devenir croque-mort ?

Mercredi 23 novembre 2022

Le grand départ ©Getty - CSA Images

Comment le croque-mort s'empare-t-il de son rôle ? Comment module-t-il les émotions ? Comment trouve-t-il l'équilibre entre empathie et compassion ? Comment nous réparent-ils, nous, les vivants ?

Avec
  • Julien Bernard sociologue, maître de conférences à l'université Paris Nanterre

Ciel gris, temps froid et vague à l'âme, l'ambiance d'un mois de novembre a toujours quelque chose de morbide. Ce n'est peut-être pas pour rien que dans le calendrier liturgique chrétien c'est d'ailleurs le mois des défunts.
La mort est pourtant un sujet quotidien, qui n'a besoin ni d'un ciel gris ni d'un mois de novembre. Un sujet tabou, qu'on ose à peine aborder et encore moins dédramatiser. Sauf si vous êtes un croque-mort.
Mais justement, comment faites-vous ? Comment gérez-vous ? Car oui, la mort est peut-être d'abord une affaire de gestion.

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La "photo brute" se déploie à Bruxelles

Christine Remacle, "Sans titre", 2013.

4 mois, 4 lieux, 8 expositions: Bruno Decharme et ses partenaires bruxellois ont vu les choses en grand pour ce second volet du projet "PHOTO / BRUT", trois ans après le premier opus présenté aux Rencontres de la photographie d'Arles.

La photographie est un médium bien présent dans ce qu’on nomme habituellement «art brut» ou «art outsider». Cinéaste et collectionneur de renom dans ce domaine, Bruno Decharme possède rien de moins qu’un millier d’images photographiques sur un inventaire d’environ 8.000 pièces acquises depuis les années 1970, suite à sa rencontre déterminante avec le plasticien français Jean Dubuffet.


Lorsqu’il présente une première sélection de ces photos à Arles, à l’été 2019, c’est un succès. Le fondateur d’abcd / Art Brut les expose ensuite à New York avant de solliciter Anne-Françoise Rouche, directrice de La «S» Grand Atelier à Vielsalm, en Belgique. Forte du double statut de centre d’art brut et contemporain que lui a reconnu la Fédération Wallonie-Bruxelles, cette dernière va assurer la coordination d’un projet d’envergure, ventilé sur 4 mois et 4 lieux de la capitale, avec en sus une dizaine d’artistes belges, dont l’Anversois Dirk Martens. «Une de nos missions est de donner de la visibilité à l’art brut en Belgique, de montrer la richesse des pratiques issues de la marge entre art contemporain et art populaire», rappelle-t-elle avec enthousiasme.


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Reportage Dans la tête de ceux qui ont choisi la voie radicale pour sauver le climat

Cet article a été publié dans sa version originale le 11/11/2022

IL VENERDÌ DI REPUBBLICA (ROME)

Stefania Parmeggiani

Opérations coups de poing dans les musées, blocages routiers, grèves de la faim, les actions des groupes écologistes dits “radicaux” déchaînent les passions en Italie. Qui sont ces militants ? Qu’est-ce qui les pousse à combattre ? “Il Venerdì” est parti à leur rencontre.

Rome. Je participe à une visioconférence d’Ultima Generazione [dernière génération]. Le groupe d’activistes du climat qui, avec ses opérations coups de poing, fait la une des JT italiens. Aujourd’hui, leur objectif est de recruter. Des militants prêts à se faire arrêter à leur tour pour maintenir, jour après jour, semaine après semaine, la pression sur le gouvernement, de sorte qu’il réduise drastiquement les émissions de CO2.

La journaliste d’Il Venerdi que je suis, elle, tente de comprendre qui sont ces activistes. Ces personnes qui se font traîner au sol par des policiers et des automobilistes, qui restent impassibles sous les cris et les insultes, collectionnent les plaintes et les amendes. Le tout pour suivre un plan d’action précis, qu’ils partagent avec les autres membres du réseau international A22 dont font partie Just Stop Oil [“ halte au pétrole”] en Grande-Bretagne et Letzte Generation [“ dernière génération”] en Allemagne.

L’Angleterre minée par « la marchandisation de la prise en charge » des personnes âgées dépendantes

Essai Pascal Picq, des machos pas assez bonobos

par Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste  publié le 24 novembre 2022

Dans «Comment la modernité ostracisa les femmes», le paléoanthropologue remonte le fil des relations inégales entre sexes depuis la préhistoire et établit des parallèles avec les sociétés de singes.

On a beau avoir lu d’autres ouvrages de Pascal Picq, notamment le dernier, Et l’évolution créa la femme (2020), on reste pantois devant le tableau final du «sujet femmes» tissé autour d’un «fond anthropologique misogyne qui dépasse la raison». «Faut-il y voir une tare de l’humanité ?», ajoute l’auteur. Il semble que oui, après la lecture de ces deux ouvrages. La démonstration, étayée de mille exemples, semble couler de source comme si notre paléoanthropologue, particulièrement inspiré, tenait là le sujet de sa carrière, de sa vie. C’est peu de dire qu’il est féministe… Non par idéologie mais presque «accablé» par l’accumulation de preuves allant de la préhistoire au XXIe siècle. Jusqu’aux remerciements qui ne sont pas de convenance adressés à sa maison d’édition créée et dirigée par une femme… En outre, la pensée de Simone de Beauvoir l’a accompagné tout au long de ces deux livres, jusqu’aux régressions que l’on retrouve à chaque crise de société contre lesquelles Beauvoir nous avait mis en garde.

Interview Surconsommation d’antibiotiques : «Il faut travailler ensemble pour faire évoluer les mentalités»

 



par Apolline Le Romanser  publié le 24 novembre 2022

Les autorités appellent à réduire l’utilisation d’antibiotiques, pour limiter les risques de pénurie d’amoxicilline, très utilisée en pédiatrie. Selon la pédiatre infectiologue Christèle Gras-Le Guen, cette crise est l’occasion de résoudre le suremploi de ces médicaments, qui persiste depuis des décennies.

Une pénurie d’amoxicilline, l’antibiotique le plus prescrit aux enfants, menace la France et inquiète les professionnels de santé. Pour y faire face, les autorités demandent de réduire fortement la consommation d’antibiotiques. La France est souvent pointée comme l’un des «mauvais élèves» en la matière : elle en est la quatrième consommatrice en Europe. Un récent rapport de Santé publique France montre même une consommation en hausse chez les enfants en 2021, revenue au niveau de 2019. Pour Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie et cheffe des urgences pédiatriques au CHU de Nantes, cette crise peut être l’occasion d’une prise de conscience collective qui mènerait vers une utilisation beaucoup plus adaptée de ces médicaments.

L'infertilité masculine est-elle en passe de devenir une menace pour l'espèce humaine ?

Vincent Bargoin  18 novembre 2022

France Une méta-analyse de grande ampleur confirme le déclin du taux moyen de spermatozoïdes : un phénomène désormais mondial et en pleine accélération. Décryptage du Pr Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction de l’Hôpital Foch de Suresnes.

Un phénomène mondial

En 1973, le taux moyen de spermatozoïdes était de 101 millions par ml. En 2018, il avait baissé de moitié (49 millions/ml) – une chute qui est, par ailleurs, en train de s'accélérer, puisque le taux moyen de la chute de gamètes dans le sperme de la population masculine a plus que doublé au cours des 50 dernières années, passant de 1,16% entre 1973 et 2000 à 2,64% par an entre 2000 et 2018.

En outre, le phénomène est désormais mondial, puisque la méta-analyse de 223 études, qui vient d'être publiée dans Human Reproduction Update inclut des données en provenance de tous les continents, et des pays économiquement développés comme de pays qui le sont moins, en Amérique du Sud, Amérique centrale, Afrique et Asie. [1] « Nous espérons que ces nouvelles données attireront l'attention non seulement des médecins et scientifiques, mais également des responsables politiques et du grand public », concluent les auteurs.

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