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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 14 novembre 2022

Expo photos – « Dis papa : maintenant, je n’ai plus peur dehors »

Publié le 

La série photographique « Dis papa : maintenant, je n’ai plus peur dehors » de l’auteur-photographe Geoffroi Caffiery, montre sur une durée de 12 ans, l’ordinaire d’un adulte souffrant d’un handicap invisible : la schizophrénie. Les photographies et les mots présentés à la médiathèque Edmond Rostand, à Paris, se posent non seulement en témoins des représentations de l’isolement et de la souffrance psychique mais décrivent aussi une capacité à mettre en oeuvre de nouveaux projets et à se rétablir année après année dans une vie quotidienne et sociale stable.

Auteur-photographe, Geoffroi Caffiery s’interroge sur la façon dont une œuvre photographique crée une forme de narration en assemblant différentes sources qu’elles soient textuelles ou iconographiques. Comme il le rappelle, la pratique de la photographie, depuis une trentaine d’années, s’est rapprochée du milieu des arts plastiques au point d’altérer, voire de falsifier très souvent l’image du visage ou du corps de « l’aliéné ». Les photographies et notes proposées par Geoffroi Caffiery qui se qualifie de « père-aidant », ont été prises entre 2011 et 2022. Elles montrent la vie d’un adulte souffrant d’un handicap invisible, celui d’une maladie chronique qu’est la schizophrénie. « Ces images sur écrits de cette série se posent dans un premier temps en témoins des représentations de l’isolement, de la confusion comme de la souffrance psychique de mon fils, explique le photographe. Ensuite, elles précisent le rapport au temps et montrent, année après année, ses progrès quant à la prise de conscience de sa maladie. Enfin, elles décrivent sa capacité à se réaliser, à nouveau, tant dans sa vie personnelle que publique ».

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Débâcle Orpea : après le scandale humain, l’écroulement financier

par Franck Bouaziz  publié le 13 novembre 2022

Les révélations du livre «les Fossoyeurs» ont fait s’effondrer la valeur du groupe de maisons de retraite et révélé sa fragilité. La direction, qui tentera mardi de rassurer ses créanciers avec un plan stratégique, doit aussi faire face à une tentative de prise de contrôle de nouveaux investisseurs.

Rendez-vous est pris pour mardi. Ce jour-là, le groupe Orpea a inscrit à son agenda deux réunions déterminantes pour son avenir. D’abord la présentation de son plan stratégique, qu’il conviendrait plutôt de qualifier de plan de sauvetage. Depuis le mois de janvier et la sortie du livre les Fossoyeurs, écrit par le journaliste Victor Castanet, le numéro 2 français des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), 4,3 milliards de chiffre d’affaires et 71 676 salariés, croule sous les accusations. Il est mis en cause pour maltraitance des résidents en raison du manque de personnel et des économies réalisées sur l’alimentation ou les fournitures indispensables au quotidien de ses résidents. Une centaine de plaintes pénale de familles ont déjà été recensées. Après une double enquête administrative, l’Etat réclame à Orpea 55 millions de remboursements de subventions indues. Enfin, la justice enquête également sur les détournements de fonds qui auraient été commis par plusieurs ex-dirigeants de cette entreprise (lire encadré ci-dessous). Un nouveau directeur général venu de Saint-Gobain, Laurent Guillot, a donc été recruté. Il a pour mission première de rassurer les familles, mais aussi les actionnaires, avec de nouvelles règles de fonctionnement.

Nantes : Âgé de 80 ans, le deuxième plus vieux détenu de la maison d’arrêt va être libéré

Publié le 08/11/22

La maison d'arrêt de Nantes-Carquefou.

La maison d'arrêt de Nantes-Carquefou. — F. Elsner / 20 Minutes

PRISON  Il avait été condamné à dix ans de prison pour le meurtre de son fils schizophrène en 2018

Après quelques mois passés derrière les barreaux, il va retrouver la liberté le 21 novembre. Lundi, la chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Rennes a prononcé la libération conditionnelle d’un homme de 80 ans, le deuxième détenu le plus âgé de la maison d’arrêt de Nantes, rapporte Ouest-France.

Courant mars, l’octogénaire avait été condamné par la cour d’assises de Loire-Atlantique à dix ans de réclusion criminelle pour avoir abattu son fils de 34 ans, qui souffrait de schizophrénie, à coups de fusil de chasse en 2018 à Loireauxence.

Un comité de soutien s’était formé


En prison, son état de santé s’est dégradé et la chambre de l’application des peines a estimé que toutes les conditions pour la libération conditionnelle pour les détenus de plus de 70 ans étaient réunies dans son cas. La chambre a aussi jugé que le risque de récidive était limité et l’insertion sociale et familiale assurée.

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ANNIE COLÈRE DE BLANDINE LENOIR ⚡ TONNERRE #4

  

Rendez-vous le vendredi 25 novembre à 19h30 à l'Arlequin (attention, c'est une séance hors les murs, mais dès la prochaine séance on retrouvera notre Majestic chéri) pour la quatrième édition de notre ciné-club féministe : TONNERRE.


SYNOPSIS


Février 1974. Parce qu’elle se retrouve enceinte accidentellement, Annie, ouvrière et mère de deux enfants, rencontre le MLAC – Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception qui pratique les avortements illégaux aux yeux de tous.

Accueillie par ce mouvement unique, fondé sur l’aide concrète aux femmes et le partage des savoirs, elle va trouver dans la bataille pour l’adoption de la loi sur l'avortement un nouveau sens à sa vie.

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Les réseaux sociaux, frein ou outil pour l’éducation des jeunes à la sexualité ?

Hélène Joubert  8 novembre 2022 

Montpellier, France  Lors des Journées francophones de sexologie et de santé sexuelle qui se sont tenues à Montpellier, le Dr André Corman, médecin sexologue et andrologue, vice-président de l’Association interdisciplinaire post-universitaire de sexologie (AIUS), a montré, comment l’explosion des médias sociaux conduit à repenser de nombreux paradigmes de la santé sexuelle [1].

Les médias sociaux ont transformé notre condition humaine

En tant qu’acteurs de la santé sexuelle, « nous nous sommes aperçus combien les médias sociaux avaient transformé la sexualité dans toutes ses composantes, de la rencontre aux pratiques sexuelles, en passant par la notion d’intimité, et, par-là même, nos prises en charge en santé sexuelle, du soin à l’information et l’éducation, a-t-il expliqué en introduction. Mais nous nous sommes aussi rendu compte combien ils avaient modifié la société – notre condition humaine – au point que de nombreux auteurs y voient un changement anthropologique. Nous devons prendre la mesure du changement anthropologique que constitue l’obsolescence de nombreux paradigmes qui structuraient la construction et l’organisation de notre vie intime et sexuelle. »

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CheckNews «Une personne meurt du Covid toutes les dix minutes en France» : le chiffre faux de François Braun

par Emma Donada   publié le 13 novembre 2022

Dans un entretien au «Parisien», le ministre de la Santé a réaffirmé la nécessité de s’isoler quand on est positif au Sars-Cov-2, en invoquant un nombre gonflé de décès liés au Covid.

Pas question pour le ministre de la Santé, François Braun, de ne plus s’isoler après un test positif au Sars-Cov-2. «Même si la situation épidémique est plutôt calme depuis trois semaines, une personne meurt encore du Covid toutes les dix minutes en France ! C’est trop et on sait que, tôt ou tard, une nouvelle vague pourrait arriver», a-t-il répondu à un lecteur du Parisien, dans un entretien publié par le quotidien, le 11 novembre. Et d’ajouter : «Savez-vous, dans le métro, si le passager à côté de vous est immunodéprimé ? Non ! On doit continuer à s’isoler, cette règle n’est pas remise en cause.»

« Placé en foyer à 3 ans », « vous avez eu un parcours de vie plus que difficile »




 Par Florence SAINT-ARROMAN   Publié le 10 Novembre 2022

« Placé en foyer à 3 ans », « vous avez eu un parcours de vie plus que difficile »

Ce jeudi 10 novembre, le tribunal, réuni en chambre des comparutions immédiates, a jugé un homme placé sous camisole chimique. C’était incroyablement violent mais d’une violence pleine de sollicitude et d’euphémismes, comme notre époque l’aime.

En juillet 2021, il était reproché à ce prévenu si difficile (lire les articles* en lien sous l’article) d’avoir, on cite, « arrêté son traitement pour (!) l’impulsivité » ... A l’UHSA de Lyon-Vinatier, il s’est trouvé un médecin pour tarir toutes les sources vives en ce jeune homme. C’est ainsi que des gendarmes ont assuré le transfert d’un homme éteint, et c’est donc cet homme-là qui est jugé. Y a-t-il des limites à ce qu’un tribunal peut accepter ? Ça fait près de quinze ans qu’on suit des audiences et ce n’est pas la première fois qu’on voit un détenu ou un accusé sédaté, alors on va dire que ça dépend des magistrats. 

Qu’il sache bien pourquoi il sera condamné 

Dès le début la présidente Berthault manifeste, avec vivacité, son intention que tout soit bien clair pour ce prévenu. Elle se lance dans des lectures « détaillées » des préventions, qu’il sache bien pourquoi il sera condamné : pour avoir mis le feu une nuit au matelas de sa cellule (avec quoi, ça n’est pas précisé), d’avoir cassé lavabo, toilettes, table et « bloc prise de téléphone » dans sa cellule un autre jour, et puis d’avoir tenu des propos menaçants et insultants à l’encontre du chef du quartier disciplinaire où forcément il a atterri, en l’absence de ce dernier. Des propos qui furent rapportés, donc. Maître Peleija plaidera la relaxe sur ce point. 

« J’ai du mal à parler »

Le prévenu avait reconnu les faits, sauf les menaces de crimes, mais ce jeudi : « Je ne reconnais rien. » Il explique : « J’ai du mal à parler. » Pourquoi ? La présidente ne le lui demande pas. La voix du jeune homme est excessivement pâteuse, son débit très lent, sa motricité aussi. La présidente insiste, « vous ne voulez pas faire un petit effort ? » Le prévenu : « J’en ai fait assez comme ça. J’ai du mal à parler. » La présidente insiste, encore, longuement, signifiant au jeune homme qu’elle a bien compris que s’il met le feu et casse, « c’est des appels à l’aide », « vous exprimez un mal-être ». Et si on lui demande de parler alors qu’il y parvient mal, « c’est pour essayer de comprendre, mais si vous n’avez pas envie. »

« Monsieur, vous semblez un peu shooté. On vous donne un traitement à l’UHSA ? »

C’est peut-être pas qu’il n’a pas envie, c’est peut-être qu’il est drogué jusqu’à la garde et qu’il n’est pas en capacité de. Maître Peleija lève le voile qui semblait boucher les oreilles du tribunal : « Monsieur, vous semblez un peu shooté. On vous donne un traitement à l’UHSA ? - Du Loxapac. - C’est un anxiolytique ? - Oui. » Non, en fait, non : le Loxapac est un neuroleptique aux effets importants, et a fortiori quand il est prescrit pour assommer quelqu’un plutôt qu’avec des visées de soins. 

« Son attitude », quelle qu’elle soit, ne va jamais

La présidente ne se démonte pas (surtout si elle croit elle aussi que le Loxapac est un anxiolytique, ndla) : « C’était important, pour expliquer votre attitude aujourd’hui, de savoir qu’il y a un traitement. Vous êtes à l’UHSA. » Ce qu’on retient, à ce stade, c’est que « son attitude », quelle qu’elle soit, ne va jamais. C’est comme ça. Il s’énerve, ça ne va pas, il est assommé par les médocs, ça ne va pas non plus. Il dit qu’il a du mal à parler, il dit pourquoi, et on s’adresse à lui comme s’il disposait d’un esprit éveillé et réceptif, tout en lui mâchant les consignes parce qu’on sait qu’il est analphabète. 

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Des expériences mystérieuses


Afin de démontrer et de révéler diverses expériences au seuil de la mort et de traiter de contacts avec l’invisible, l’ex-journaliste de guerre, Stéphane Allix, qui s’est fait connaître avec Le test et Après, vient de faire paraître un livre, dans lequel il a interrogé une vingtaine de psychiatres, psychologues et psychanalystes. 

Dans ses précédents livres, Allix a voulu démontrer qu’il existe une vie après la vie, notamment avec Le test et la mort de son père. 

Toujours fasciné par les phénomènes extraordinaires, il s’est à nouveau penché sur le sujet. Cette fois, c’est plusieurs professionnels qui partagent leur expérience.

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Surpopulation carcérale : la contrôleuse des prisons exhorte le gouvernement à "affronter la réalité"

franceinfo avec AFP  Publié 

Le taux d'occupation des prisons atteint désormais 119,2% en moyenne, selon les derniers chiffres officiels. 

Un détenu et une surveillante dans la prison de Bordeaux Gradignan, le 3 octobre 2022 à Gradignan (Gironde).  (THIBAUD MORITZ / AFP)

Elle évoque un "cauchemar" dans les prisons françaises. Dans un entretien à l'AFP vendredi 11 novembre, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, exhorte le gouvernement à "affronter la réalité" carcérale et à "agir" contre la surpopulation.  Dominique Simonnot appelle le gouvernement à "faire preuve de courage politique" et soutient l'inscription dans la loi d'une  forme de régulation carcérale. 

A son arrivée à la tête de l'autorité indépendante en 2020, les prisons étaient occupées à 100,7%, avec quelque 61 100 détenus pour 60 650 places. Elles comptent désormais 72 350 détenus, 2 053 matelas posés à même le sol, et le taux d'occupation atteint 119,2% en moyenne, selon les derniers chiffres officiels.

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dimanche 13 novembre 2022

Reportage Dans la prison des Baumettes, un restaurant met la réinsertion à la carte

par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille et photo Patrick Gherdoussi  

publié le 12 novembre 2022

Aux Beaux Mets, qui ouvre mardi au sein du centre pénitentiaire de Marseille, des détenus officient en salle comme en cuisine. Une initiative unique en France qui permet de remettre un pied dans le travail, préparer la sortie, et peut-être déboulonner quelques clichés.

par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille et photo Patrick Gherdoussi

publié le 12 novembre 2022 à 12h30

Les couverts sont dressés, les tables et les chaises soigneusement agencées dans la salle à manger vitrée du restaurant, avec vue sur de hauts murs en pierres coiffés de barbelés. Les cuisines peuvent chauffer tranquille : le carnet de réservations affiche complet pour la semaine. Derrière le bar, Yannis, chemise blanche et tablier noir impeccable, attend désormais les commandes. Avec un peu de stress : «J’appréhende un peu de faire des erreurs, confie dans un sourire le novice de 22 ans. Le contact avec l’extérieur, on n’en a plus depuis longtemps, ça met la pression…» Cela fait cinq mois que Yannis est en détention aux Baumettes, la prison de Marseille. Mardi, il prendra son premier vrai service pour l’ouverture des Beaux Mets, un restaurant installé entre les murs de la prison. Un concept inédit en France : dans ce bistrot ouvert au grand public, des détenus officient en cuisine comme en salle, encadrés par des professionnels dans le cadre d’un chantier d’insertion.

Sept conseils pour parler sexualité avec votre adolescent

Juliette Campion  Publié 

Avec quels mots, sur quel ton, et à partir de quel âge faut-il aborder ce sujet sensible ? Franceinfo a interrogé des spécialistes de la question afin d'y voir plus clair. 

Parler sexualité avec ses ados ? Cédric, 47 ans, père d'une fille de 14 ans et d'un garçon de 12 ans, avoue avoir un peu de mal. "Avec l'aînée, c'est plus difficile encore qu'avec mon fils. Je sais qu'elle a un copain et l'autre jour, dans la cuisine, j'ai essayé d'aborder le sujet." L'échange s'est en fait limité à un monologue. "Je lui ai dit : 'Tu es en âge d'avoir des rapports. Les bisous, c'est bien, mais les garçons veulent peut-être autre chose'. Ensuite, j'ai dit qu'il faudrait qu'ils utilisent un préservatif. Elle n'a pas réagi", relève-t-il dans un rire nerveux.

Si les parents sont de plus en plus conscients de l'utilité de parler d'amour et de sexualité à leurs enfants, ils ne savent pas toujours comment s'y prendre. Pourtant, les enjeux sont cruciaux : un rapport du Sénat, rendu public le 28 septembre, affirme que deux mineurs sur trois de moins de 15 ans ont déjà eu accès à des images pornographiques en ligne.

Au-delà de l'exposition à la pornographie, d'autres sujets apparaissent fondamentaux pour la construction affective et sexuelle des jeunes : la prévention face aux infections sexuellement transmissibles, la contraception, le consentement et, plus largement, les questions d'égalité dans les rapports hommes-femmes. Comment aborder ces sujets ? A partir de quel âge ? Avec quels mots ? Franceinfo a recueilli les conseils de trois spécialistes de la question.

1Ne culpabilisez pas d'avoir du mal à dialoguer

Cela n'a rien d'évident. "Ce n'est pas juste difficile pour les parents de parler de sexe avec leurs enfants. C'est difficile pour tous les adultes de parler de sexe de manière générale. C'est une question qui reste profondément taboue, même si les choses sont en train de changer", observe Margot Fried-Filliozat, sexothérapeute.

Dans son cabinet, elle reçoit énormément d'adultes qui ne parlent pas du tout de sexualité, ne serait-ce qu'avec leur partenaire. Les raisons sont multiples, mais elle remarque que beaucoup ont été bridés par leur éducation. C'est le cas de Cédric. Ses parents n'ont jamais abordé la question avec lui. Une anecdote lui est même revenue : "A 10 ans, j'ai fait une blague à connotation sexuelle à mon père. Il m'a regardé avec un grand mépris et m'a dit : 'T'es un obsédé sexuel.' Je n'en ai plus jamais parlé en famille", relate le quadragénaire.

Pour Margot Fried-Filliozat, "les parents qui ont fait un chemin personnel pour guérir leurs névroses et leurs traumatismes ont beaucoup plus de facilité à aborder la question". En résumé : parler sexualité avec votre progéniture va sans doute vous amener à vous questionner sur votre rapport à la sexualité.

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« Nuit de la philosophie » : La mission contre les dérives sectaires alerte sur la présence de la Nouvelle Acropole

Elsa Provenzano  Publié le 11/11/22

VIGILANCE  Le festival est organisé du 14 au 19 novembre dans sept villes en France par la Nouvelle Acropole. Cette association est considérée par la Miviludes comme un mouvement sectaire

La Nouvelle Acropole se présente comme un réseau mondial qui propose des formations de soi et des projets pour faciliter la transition vers un monde nouveau et meilleur ».

  • La Miviludes, mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, a alerté ce mercredi sur « La nuit de la philosophie » organisée par l’association culturelle la Nouvelle Acropole.
  • Ce mouvement, déjà connu de la Miviludes, a fait l’objet de 27 saisines depuis 2020. Des « notions de race et de niveaux spirituels seraient dissimulées derrière la rhétorique humaniste et laïque du mouvement », selon l’organisme gouvernemental.
  • Les étudiants seraient particulièrement visés à travers les activités « pédagogiques » proposées par la Nouvelle Acropole, d’après des témoignages recueillis par la Miviludes.

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a été avertie « par plusieurs signalements » précise-t-elle, ce mercredi, de la tenue d’un festival nommé « Nuit de la philosophie », du 14 au 19 novembre 2022, dans sept grandes villes françaises (Avignon, Biarritz, Bordeaux, Lyon, Paris, Rouen, Strasbourg). La Nouvelle Acropole, présentée comme une association culturelle, y tiendrait à la fois un rôle de participant et d’organisateur.

Le festival se veut « une initiative originale pour partager avec le plus grand nombre des accès variés aux sagesses contenues dans la philosophie » à travers des conférences, des ateliers de philo pratiques, café philo, etc. L’année dernière environ 400 personnes auraient participé à la première édition, à Lyon.

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TÉMOIGNAGE. Lia, 21 ans : « L’autisme n’est pas contagieux »

Publié le 

Lia a 21 ans. Elle est étudiante à Rennes. Son récit a été élaboré avec les journalistes de la Zone d’expression prioritaire (Zep), lors d’ateliers avec des jeunes.


« Combien de fois j’ai vu Lilian faire des crises horribles, tirer les cheveux ou s’énerver dans les bras de mon papa et de ma belle-mère ? »


La Zone d’expression prioritaire (Zep) élabore ces récits avec des jeunes de 14 à 30 ans, lors d’ateliers d’écriture encadrés par des journalistes. Ces témoignages sont ensuite publiés par des médias. Ouest-France a choisi d’être l’un d’eux. Tous les mois, le premier mardi, dans le journal et sur ouest-france.fr, on peut lire ces récits de vie, comme celui de Lia, 21 ans.


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Grève des internes très suivie sur fond de scission générationnelle

Paris, le mercredi 2 novembre 2022 

Les internes de médecine générale étaient appelés à la grève du 28 octobre à aujourd’hui pour protester contre l’instauration par le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) d’une quatrième année d’internat, qui devrait préférentiellement se dérouler dans les zones sous denses (mais sans obligation).

Les futurs praticiens dénoncent une mesure qui fait peser sur eux les conséquences des erreurs successives des politiques d’organisation des soins de ces dernières décennies. Par ailleurs, ces journées de mobilisation (qui pourraient être reconduites) étaient destinées à dénoncer des conditions de travail toujours plus difficiles dans des établissements qui ne fonctionnent bien souvent que grâce aux internes.


Adresse aux Français pour stopper la mise à mort de nos Hôpitaux Publics

Paris, le samedi 12 novembre 2022 

L’épidémie de Covid a révélé de façon brutale les difficultés auxquelles sont confrontés depuis des années nos hôpitaux publics. Si chaque épidémie de grippe contribuait à mettre les équipes sous tension, la pandémie a été une épreuve d’une ampleur sans précédent et a fini d’épuiser les dernières ressources, même si au plus fort de la crise, une inattendue souplesse d’organisation a été remarquée (qui n’a cependant pas été pérennisée).
Aujourd’hui, ce sont les hôpitaux pédiatriques qui traversent à leur tour une grave période de turbulence, déjà annoncée par de nombreuses alertes lors des saisons précédentes. Aussi, dans ce texte, le Professeur Laurent Thines, neurochirurgien au CHU de Besançon lance un appel aux Français et à leurs médecins et infirmiers.
Il y décrit sans nuance ce qu’il dit être « l’état réel de vos hôpitaux » afin de créer un électrochoc dans l’opinion.

Si certains considéreront avec réserve les prises de position qui concluent ce texte, il a le mérite de se faire l’écho de la souffrance éprouvée par ceux qui, à son service depuis si longtemps, se désolent de voir dépérir la santé publique dans notre pays.

Par le Professeur Laurent Thines, neurochirurgien, CHU de Besançon

Vous, françaises, français, êtes loin de connaître l’état réel de vos hôpitaux et de savoir les drames humains qui s’y déroulent chaque jour. Je dresse ici un état des lieux de la situation sur le terrain pour susciter une réelle prise de conscience de la gravité des choses et lancer un appel à un sursaut citoyen pour ne pas accepter l’agonie de notre système de Santé.

En route vers l’A-normalité


On a vu ces derniers jours l’APHP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris) avoir recours à des transferts importants d’enfants (à minima 31 selon le ministre de la Santé) nécessitant de la Réanimation Pédiatrique vers la Province et cela parfois à des centaines de kilomètres de chez eux, comme à Rennes. Du jamais vu dans notre pays, depuis l’épidémie de Covid 2019 ! Ceci confirme, si cela était encore nécessaire, l’état de dégradation avancée de notre système de Santé hospitalier qui n’est même plus capable d’absorber une banale épidémie de bronchiolite saisonnière.