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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 29 août 2022

Bienséance Arts de la table : la classe sociale fait la vaisselle

par Marie-Eve Lacasse   publié le 1er septembre 2022 

Au fil des siècles, notre façon de manger a évolué, parfois jusqu’à la surenchère de couverts ou de règles de savoir-vivre. Des pratiques qui en disent long sur les structures sociales et la définition toujours changeante de la bienséance.

En ouvrant le vaisselier de vos parents, vous prenez en un coup d’œil la mesure de leur interprétation du beau, du pratique, mais aussi des codes auxquels ils s’attachent. Mais encore faut-il qu’ils aient un vaisselier : toutes les familles n’apportent pas un soin maladif à transmettre de génération en génération les porcelaines de mamie (si tant est que mamie ait eu des porcelaines). Au-delà de la nourriture et de ses rites, le choix des couverts, des verres et des objets parlent pour eux-mêmes. Les sociologues y voient des indices de distinction ; les historiens de l’art, une culture matérielle où s’écrit une histoire de la cuisine, mais aussi du chauffage et de l’éclairage.

ENTRETIEN. Enfants hyperactifs, autistes... "attention aux erreurs de diagnostics", s'inquiète un pédopsychiatre

Écrit par Florence Morel   Publié le 

Hyperactifs, autistes... le nombre d'enfants diagnostiqués augmente depuis quinze ans. Malheureusement, cette hausse est également la conséquence d'erreurs de diagnostics, estime Thierry Delcourt dans "La fabrique des enfants anormaux" (première publication en avril 2021).

Thierry Delcourt, psychiatre à Reims, dans son cabinet du centre-ville rémois, le 27 avril 2021.Thierry Delcourt, psychiatre à Reims, dans son cabinet du centre-ville rémois, le 27 avril 2021. • © Florence Morel / France Télévisions

La lumière baigne la salle d'attente, dans un vieil immeuble du centre-ville de Reims. Il fait bon dans cette véranda lumineuse, qui donne sur une petite cour. On oublierait presque que nous avons rendez-vous avec Thierry Delcourt, psychiatre à Reims, qui a décidé depuis quelques années de consacrer ses consultations aux enfants et aux adolescents. En ce mois d'avril 2021, il publie  La fabrique des enfants anormaux (Max Milo éditions). Derrière le titre un brin provocateur, plus qu'un pamphlet contre le système éducatif, le praticien veut "éveiller l'esprit critique des parents et des enseignants".

Son constat est simple. Depuis quinze ans, le nombre d'enfants diagnostiqués hyperactifs ou ayant des troubles de la sphère autistique, a considérablement augmenté. Sans remettre en cause l'existence de ces troubles et la nécessité de les dépister dès le plus jeune âge, le médecin attribue cette hausse à des erreurs de diagnostic. Des errements imputés à des bilans neuro-développementaux expéditifs, qui ne prennent pas en compte le contexte psychologique et social dans lequel l'enfant évolue. Problème, ces erreurs entraînent parfois des traitements médicamenteux lourds et des programmes de rééducation (comme l'orthophonie, l'orthopsie, etc.) inadaptés pour des enfants dont la souffrance est ailleurs. 

Pourquoi avoir décidé de publier ce livre aujourd'hui ?

Thierry Delcourt : Il y a deux motivations. La première, c'est le nombre croissant de parents qui arrivent affolés dans mon cabinet depuis ces dix dernières années. L'école stigmatise leur enfant en disant qu'il est inadapté, et que par conséquent, il va falloir entrer dans un processus de bilans neuro-développementaux. 

Prenons un exemple : des parents rencontrent une situation difficile, comme la perte d'un proche, un divorce, la naissance d'un troisième enfant ou de jumeaux. Si l'enfant le vit mal, il va le manifester de deux façons. Soit sur le mode du repli, c'est-à-dire qu'il ne va plus être disponible aux apprentissages; soit sous la forme d'une expression comportementale, d'agitation ou d'agressivité, la forme la plus courante chez les enfants.

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Porno et PMA, le syndrome de la Vierge-Marie

par Agnès Giard  publié le 27 août 2022

Grâce à la pilule, il est possible de jouir sans tomber enceinte. Grâce à la PMA, il est possible d’engendrer sans avoir de relation sexuelle. Ces deux réalités procèdent-elles d’une logique chrétienne ?

La Vierge-Marie serait-elle la sainte patronne des bébés-éprouvette ? Dans un ouvrage intitulé Sexualité, sociétés, nativités (tout juste publié aux éditions Champ Vallon) le chercheur Emmanuel Désveaux soutient la thèse suivante : la procréation médicalement assistée (PMA) s’inscrit dans une logique de dissociation entre plaisir et procréation. Poussant plus loin le raisonnement, Emmanuel Désveaux affirme que la pornographie est le pendant de la PMA. «Tel le couple prostitution-mariage, pornographie et PMA s’avèrent profondément solidaires», explique-t-il, en rappelant que les deux figures de la maman et la putain se répondent en miroir. Aux deux extrémités du spectre, la femme qui engendre sans coït et celle qui coïte sans engendrer «bornent une condition plus écartelée que jamais, entre maternité et hédonisme». Pour le chercheur – ancien directeur scientifique du musée du Quai Branly et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) – cette logique de dissociation date des débuts de l’ère chrétienne.

La concupiscence diabolisée

L’invention du christianisme s’accompagne en effet d’une forme de schizophrénie sexuelle : comment procréer sans désir ? Tel est le dilemme auquel se confrontent les pères de l’Eglise, qui incitent les croyants, d’une part, à «multiplier les enfants de Dieu» et, d’autre part, à «s’abstenir du sexe». Jetant l’anathème sur l’acte de chair qu’ils baptisent «stupre» ou «fornication», les premiers penseurs chrétiens font de la continence «le signe d’un amour de Dieu» qui rend tout plaisir coupable. «La virginité, surtout masculine, triomphe comme idéal», selon Désveaux. Mais – puisqu’il faut malgré tout procréer – les hommes n’ayant pas les moyens de rester chastes sont invités à féconder leur épouse au cours d’une étreinte accomplie comme un devoir conjugal. Dans ce système qui distingue la fonction reproductive du potentiel érotique des unions, il revient à la Vierge de donner l’exemple : «En concevant sans homme un fils», elle devient symboliquement la pionnière de la gestation pour autrui.

L’idée n’est pas nouvelle bien sûr. L’originalité d’Emmanuel Désveaux est qu’il appuie sa démonstration sur l’analyse d’œuvres d’art singulières : les Pietà (vierges de pitié, mères de douleur) qui tiennent le corps du Christ mort sur leurs genoux. Pour des raisons pratiques, elles ouvrent largement les cuisses afin que le cadavre repose en équilibre. Leur posture évoque à la fois l’image d’une parturiente qui accouche dans la douleur et celle d’une femme qui s’offre, abandonnant toute pudeur. Détail curieux : cette disposition ambiguë s’accompagne parfois d’une métaphore sexuelle cachée dans le voile qui couvre la tête de la Vierge. «Un étrange pli du tissu, à l’enroulement prononcé au niveau du milieu du front […] défie les règles du drapé. S’il ne correspond à aucune exigence réaliste, il suggère en revanche de façon très nette l’image d’un clitoris transformant le visage voilé en vulve.» S’il faut en croire le chercheur, cette allusion à «l’organe féminin de la génération», associée au fait que la Vierge ait les jambes écartées, renforce l’image d’une femme transformée en vulve.

La «figure paradoxale» de Marie

«La célèbre statue de la Pietà, due aux ciseaux de Michel-Ange, installée au cœur de la basilique Saint-Pierre de Rome et qui date des années 1498-1499» serait une des Pietà parmi les plus explicites du genre, explique Emmanuel Désveaux, qui voit dans ces mises en scène la traduction concrète d’un déchirement entre des aspirations contraires. Quelle que soit la façon dont on regarde cette vierge en deuil, elle reste une martyre, car coupée d’une part vive de son être. Elle est la femme qui enfante au mépris du plaisir (elle n’en donne, ni n’en reçoit). Le cadavre qu’elle tient sur ses genoux symbolise la mort du désir sexuel et de l’existence charnelle. En négatif, elle renvoie à cette autre femme qui constitue son exact envers : l’actrice de X, incarnation d’une sexualité totalement affranchie de la procréation qui, elle aussi, est une martyre puisqu’elle se condamne à la mort sociale en faisant ce métier. Notre société sanctionne toujours, de façon brutale, celles qui usent publiquement de leurs organes génitaux.

Il y a encore cent ans, «la prostitution offrait au mariage bourgeois son miroir grimaçant». L’homme de bien prenait du plaisir avec une femme déchue et faisait des enfants à sa digne épouse. Maintenant, le mariage ne veut plus rien dire, mais le système d’opposition reste opératif qui fait de la pornstar le double antithétique de la femme inséminée artificiellement. La première n’est pas censée concevoir un enfant pendant un tournage. La seconde n’est pas censée jouir lorsque le médecin lui introduit une canule contenant des spermatozoïdes. Non sans malice, Emmanuel Désveaux souligne d’ailleurs ce fait que lorsqu’un homme doit donner son sperme en laboratoire on lui fournit à discrétion des images d’actes sexuels censées le stimuler. «Le détail n’est pas anecdotique puisque, dès lors, la pornographie coproduit l’engendrement de l’enfant destiné à naître par PMA, tandis que celle-ci permet la multiplication à l’infini des Vierge-Marie.»

Sexualité, sociétés, nativités. Une enquête anthropologiqued’Emmanuel Désveaux, éditions Champ Vallon, août 2022


Dieu, la contre-enquête

www.leslibraires.fr 

Vous trouverez dans ce livre tous les arguments contre les prétendues « preuves » de l'existence de Dieu : le Big Bang, le fin réglage de notre univers, l'apparition de la vie, l'adaptation parfaite de l'être humain à sa planète... Scientifique de formation, Thomas C. Durand démontre avec brio à quel point ce discours scientifico-mystique dessert non seulement la science, mais aussi la foi.


Syndrome des “jeux de mots” : quand l’envie de plaisanter devient compulsive

Magali Régnier   Publié le 

Chez certaines personnes, l’excès de plaisanteries et de jeux de mots incessants pourrait traduire un trouble, appelé “Witzelsucht”, causé par des lésions dans une partie du cerveau.

Un bon jeu de mots bien placé, voilà qui est toujours plaisant. En cumuler des dizaines sans pouvoir s'arrêter, en revanche, pourrait bien traduire un problème… Et être une source de stress pour l’entourage. La maladie, bien que rare, porte un nom : Witzelsucht, soit “dépendance à la blague”, et trouverait son origine dans une lésion cérébrale.

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Non, la science n’a pas prouvé que l’alimentation peut combattre les maladies mentales

Le livre Anxiété, dépression, sommeil : La révolution nutrition est un florilège d’exagérations basées sur des études préliminaires de faible envergure.

L’auteur est communicateur scientifique pour l’Organisation pour la science et la société de l’Université McGill. Il est titulaire d’un baccalauréat en biochimie et d’une maîtrise en biologie moléculaire. En plus d’écrire de nombreux articles, il coanime le balado The Body of Evidence. 

[...] Le livre Anxiété, dépression, sommeil : La révolution nutrition contient des déclarations plutôt audacieuses. « Tant que nous n’aurons pas résolu les problèmes de nutrition, peut-on y lire, aucune médication ou psychothérapie ne pourra endiguer la marée de problèmes mentaux dans notre société. » [NDLR : La traduction des passages du livre est de nous.] L’auteure ne se limite pas au stress et à l’anxiété légère ; elle consacre des chapitres au syndrome de stress post-traumatique, à la schizophrénie et au trouble bipolaire.

L’ouvrage est paru en 2020, et sa version française, l’année suivante. Il a été écrit par la Dre Uma Naidoo, dont le curriculum vitæ a de quoi impressionner ses lecteurs. Elle a étudié en psychiatrie à la Faculté de médecine de Harvard, dont elle est aujourd’hui membre du corps enseignant. Elle a suivi une formation en nutrition à l’Université Cornell. Elle est également cheffe cuisinière professionnelle, diplômée de la Cambridge School of Culinary Arts. Qui serait mieux placé qu’elle pour écrire sur la façon dont la nutrition peut causer, exacerber et aider à traiter les troubles mentaux ?

Je ne suis pas psychiatre. Je ne suis même pas médecin. Si la confiance ne tient qu’aux diplômes, elle gagne haut la main.

Mais avec un peu de temps et un accès à la littérature scientifique, votre humble communicateur scientifique, un journaliste, voire un lecteur occasionnel peut faire quelque chose.

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Alana Barrell : la schizophrénie et son bestiaire

Adrien Banville  26 août 2022

L'artiste Alana Barrell. 

La peintre et ambassadrice en santé mentale Verdunoise Alana Barrell exposera son Fabuleux bestiaire, un ambitieux recueil de portraits aussi éclatants qu’éclairants, à la galerie du Centre d’apprentissage parallèle(CAP), du 30 août au 30 septembre.

La peintre exposera ses toiles dans le cadre du programme des «ambassadeurs en santé mentale» du CAP, un OBNL visant à accompagner des artistes aux prises avec des problématiques de santé mentale afin de leur donner un lieu où s’exprimer et transformer leur créativité en bien-être, sans tabou.

L’artiste de 39 ans originaire de l’Afrique du Sud tire son inspiration de son vécu en Éthiopie, au Brunéi et à Singapour pour peindre à l’huile et au pastel gras un éventail haut en couleur de portraits éclatés d’animaux exotiques souvent loufoques et égayants.

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Un Juif israélien sur trois pourrait renoncer à des soins psys à cause des préjugés

Par NATHAN JEFFAY   26 août 2022

Le ministre de la Santé a lancé une campagne sans précédent pour lutter contre la stigmatisation - mais il faut d'abord régler les problèmes du système, selon les experts

Tova Tamana, une Israélienne de 28 ans atteinte de schizophrénie, évoque son parcours dans une nouvelle campagne gouvernementale visant à mettre un terme aux stigmatisations face aux pathologies mentales. (Capture d'écran : Ministère israélien de la Santé)
Tova Tamana, une Israélienne de 28 ans atteinte de schizophrénie, évoque son parcours dans une nouvelle campagne gouvernementale visant à mettre un terme aux stigmatisations face aux pathologies mentales. (Capture d'écran : Ministère israélien de la Santé) 

Presque un Juif israélien sur trois reconnaît n’avoir pas la certitude de recourir à des soins psychologiques en cas de nécessité en raison de l’embarras, de la honte et de la crainte d’une stigmatisation, a fait savoir une nouvelle étude. 

Le sondage, commandité par le ministère de la Santé, a interrogé des adultes en leur demandant s’ils feraient appel à un soutien psychologique s’ils en avaient réellement besoin. 30 % des Israéliens sollicités ont répondu qu’ils ne le feraient pas en raison d’une stigmatisation perçue. 

Cette statistique est au centre d’une nouvelle campagne nationale qui veut lutter contre les préjugés associés aux maladies psychiques. Cette campagne, qui s’appuie sur des vidéos et sur des messages sur Internet, est intitulée : « Nous n’avons pas honte, n’ayez pas honte pour nous. »

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Quelle prévalence des pathologies hépatiques en psychiatrie ?

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Lancé par le CH du Vinatier, en partenariat avec les Hospices civils de Lyon, LIVERSPIN est une étude innovante sur les pathologies hépatiques en psychiatrie. Le projet vient du constat que les personnes concernées par des troubles mentaux sont particulièrement sujettes aux affections hépatiques, comme les hépatites virales (hépatite C, hépatite B), le VIH mais aussi celles en relation avec un surpoids ou une obésité ainsi qu’à l’alcool. Mais très peu de données sont actuellement disponibles en France sur le sujet. Le CH présente cette recherche dans un communiqué.


Recherche en neurosciences et santé mentale : un projet de bio-cluster « Brain & Mind »

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La Fondation FondaMental, l’Institut du Cerveau et l’Institut de la Vision s’engagent dans le projet de bio-cluster « Brain & Mind »

Le 13 septembre 2022, la Fondation FondaMental, l’Institut du Cerveau et l’Institut de la Vision présenteront leur projet de bio-cluster « Brain & Mind » devant un jury d’experts internationaux. Ce projet fédère déjà plus de 50 partenaires scientifiques, médicaux et industriels dans le but de créer, en région parisienne, un écosystème de renommée internationale sur la recherche en neurosciences et santé mentale.

[...] FAIRE DE LA REGION PARISIENNE LE LEADER DE L’INNOVATION EN NEUROSCIENCES

Grâce aux avancées de la science et de la médecine dans l’imagerie cérébrale, la biologie moléculaire, la génétique, les sciences de l’ingénieur, l’intelligence artificielle et l’analyse des données (entre autres disciplines), la compréhension du fonctionnement cérébral progresse de façon fulgurante. La recherche nécessite désormais une interdisciplinarité en neurosciences, entre soins aigus, prises en charge au long cours et prévention, entre neurologie, santé mentale et organes sensoriels, qui sera facilitée par le bio-cluster « Brain & Mind ».

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Calendrier scolaire de l’année 2022-2023 : voici comment poser stratégiquement vos congés

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Votre partenaire est prof et/ou vous avez un enfant ? Voici le calendrier scolaire pour poser vos congés en même temps que lui ou elle.

Calendrier scolaire 2022-2023

Quand on est parent d’élève ou que notre partenaire travaille à l’école, au collège ou au lycée, vos congés sont rythmés en fonction des vacances scolaires. En cette rentrée 2022, l’heure est donc au calcul pour organiser au mieux vos jours de repos.

Comme tous les ans, l’ensemble des élèves sont en vacances en même temps durant la première partie de l’année (de septembre à janvier), mais à partir de 2023, il y a un roulement entre la zone A, la zone B et la zone C.

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Syndrome de Paris : un trouble inquiétant qui toucherait les touristes

Publié Par Solène V - Le 28 Août 2022

Le Syndrome de Paris est un trouble entrainant une grande déception à la découverte de la capitale. Il touche les touristes et principalement les japonais. Mais alors, quelles sont les causes ? 

Chaque année, des milliers de voyageurs se rendent dans la capitale pour partir à la découverte de La Ville Lumière. Pourtant, beaucoup essuient une grande déception lorsqu’ils y mettent les pieds. C’est notamment le cas des touristes Japonais. Cela s’appelle le Syndrome de Paris. Selon le psychologue Rodolphe Oppenheimer, « une vingtaine de personnes en souffre chaque année après leur passage dans la capitale française ». Pour cause, Paris est depuis toujours idéalisée par les étrangers et les touristes. Et nombreux sont ceux qui se heurtent à la désillusion d’une ville bien différente de ce qu’ils avaient imaginé. Ce phénomène est apparu il y a déjà environ 20 ans mais se répand de plus en plus. Alors, qu’est-ce que c’est exactement ? Quels sont les symptômes, les causes et les risques ? Enfin, comment s’en sortir ? Voici tout ce que tu dois savoir sur ce trouble encore méconnu et inquiétant.

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Julian Barnes : « Toutes les religions sont des fictions »

Par   

Le célèbre écrivain anglais a reçu « Le Monde » chez lui, à Londres. Une rencontre au cours de laquelle il a beaucoup été question de religion, thème central de son nouveau roman, « Elizabeth Finch ».

L’écrivain anglais Julian Barnes, en 2007.

D’habitude, il saisit tous les prétextes pour venir à Paris. Lui, « le plus francophile des écrivains anglais ». Mais pas cette fois. Pour la parution française de son nouveau roman, Elizabeth Finch, ­Julian Barnes, 76 ans, ne donne qu’une interview en chair et en os. Une seule, et chez lui : l’homme a donc tout son temps pour recevoir, offrir le café, et même faire visiter, charmant, détendu, sa demeure cossue du nord de Londres.

Tapis anciens, tableaux du peintre Howard Hodgkin (1932-2017), qui fut son ami. Ici, la bibliothèque, immense, où même le billard central disparaît sous les livres. Là, son bureau aux murs bouton d’or (« Chaque matin, j’ai la sensation de pénétrer dans le soleil »). Et puis, la galerie de photos de ses auteurs fétiches : ­ « Camus devant ses livres au lendemain du Nobel, Mauriac à son bureau du ­Figaro, George Sand, Baudelaire… » Et, bien sûr, Flaubert.

La maternité des Lilas, histoire d’une « gabegie financière »

Par    Publié le 28 août 2022

Cette institution pionnière pour les droits des femmes, déficitaire, est en sursis jusqu’en juin 2023. Un rapport réalisé par un cabinet indépendant dévoile des errances budgétaires sur lesquelles l’ARS aurait fermé les yeux.

La maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), en août 2013.

Un sursis court, mais un sursis quand même. Alors que la maternité des Lilas devait cesser son activité en juin 2022 pour cause de déficit, de locaux vétustes, et pour n’avoir toujours pas trouvé, au bout de dix ans, d’établissement hospitalier auquel s’adosser, Cécile Lambert, directrice de l’offre de soins de l’agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France par intérim, a annoncé, fin avril à une délégation de personnels et d’élus réunis au ministère de la santé, qu’elle lui accordait un sursis d’un an au maximum. C’est-à-dire jusqu’en juin 2023. De quoi rassurer, au moins pour un temps, les professionnels et les usagers venus manifester ce jour-là contre la fermeture de leur « mater ».

Fondée en 1964 par la comtesse de Charnière, acquise à la méthode de « l’accouchement sans douleur », les « Lilas » est une véritable institution. Mais son modèle, fondé sur la possibilité pour les femmes d’accoucher de manière physiologique, nécessite une présence permanente de sages-femmes lors de l’accouchement, une démarche incompatible avec les exigences de rentabilité de l’ARS. « C’est un projet intéressant, mais le coût d’un accouchement y est deux fois supérieur. Cela rompt l’équité avec les femmes sur le reste du territoire », argue un ancien de l’ARS. En 2021, 1 107 femmes y ont accouché, et 600 interruptions volontaires de grossesse y ont été pratiquées.

Entre l’ARS Ile-de-France et la maternité, les relations ont toujours été compliquées. Dès la création de l’agence, en 2010, cette dernière la somme de s’adosser à une autre structure hospitalière, pour retrouver si ce n’est la rentabilité, au moins l’équilibre financier, et des conditions d’exercice plus sûres, ses locaux n’étant plus aux normes. En 2011, elle empêche la reconstruction de la maternité aux Lilas, car le projet ne prévoit pas le rapprochement avec une autre structure.

37 infirmières africaines en renfort à Matane et Rimouski

L'infirmière Ashley De Lumen s'occupe d'un patient branché à un respirateur.

Des bourses d'études de 500 $ par semaine seront offertes aux infirmières pendant leur formation (archives).

PHOTO : CBC/EVAN MITSUI


Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent accueillera 37 infirmières et infirmiers provenant de plusieurs pays d'Afrique cet automne, mais craint que ces nouvelles recrues ne trouvent pas d'endroit où se loger.