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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 août 2022

Le gaz hilarant est-il toujours aussi répandu chez les jeunes Français ?

par Elsa de La Roche Saint-André  publié le 14 août 2022

Depuis que le sujet a été mis sur la table en 2020, la situation continue de se dégrader. La consommation progresse, les addictions se répandent, et les complications s’aggravent, d’après le constat dressé par les centres d’addictovigilance.

Question posée le 7 août 2022.

Bonjour,

Vous nous interrogez au sujet du «gaz hilarant», surnom du protoxyde d’azote dont «on ne parle plus beaucoup». Vous nous interrogez sur la consommation, les complications et les addictions en lien avec ce produit. Si après une large couverture médiatique en 2020, le «proto» a moins fait parler de lui, il est revenu dans l’actualité il y a quelques jours avec le décès d’un jeune homme.

Condamné à 60 000€ d'indemnités pour n'avoir jamais fait le ménage durant son mariage !

C'est au Portugal que s'est déroulé ce procès pour le moins pas commun. Un homme s'est récemment vu condamné à verser des milliers d'euros d'indemnités à son ex-femme pour le motif de n'avoir jamais participé aux tâches ménagères du couple lorsqu'ils étaient mariés.  

On dit que la paresse est un vilain défaut, eh bien ce n'est pas ce Portugais récemment divorcé qui dira le contraire. Le Supremo Tribunal de Justiça (STJ), équivalent de notre Cour de Cassation, a condamné un homme à rembourser sa dette "ménagère" à son ex-femme. Après n'avoir jamais participé aux tâches qui incombent à un foyer pendant 30 ans, la justice portugaise, a condamné l'homme à verser 60 782 € exactement à son ex-femme.
Une décision de justice très sérieuse justifiée par le fait que l'homme pouvait (dans uen certaine logique) s'enrichir grâce au temps qu'il n'octroyait pas aux tâches ménagères. 

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TDAH : inquiétante surprescription de méthylphénidate chez les enfants

Serge Cannasse   9 mars 2022

La prévalence du TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) est très difficile à évaluer, reposant essentiellement sur des critères cliniques. En France, elle a été estimée entre 3,5 et 5,6% en 2008 par une étude à la méthodologie contestable. Le traitement de ce trouble repose d’abord sur une prise en charge éducative, sociale et psychothérapeutique. D’après les recommandations, seul son échec justifie le recours au seul médicament autorisé en France dans cette indication, le méthylphénidate (MPH). Son efficacité est avérée à court terme, mais à long terme, la molécule n’a démontré aucun effet sur les risques d’échec scolaire, de délinquance et de toxicomanie associés au TDAH. En revanche, ses effets indésirables sont bien documentés et nombreux : nervosité, troubles du sommeil, céphalées, amaigrissement, risque d’aggravation de pathologies psychiatriques et de passages à l’acte violents ou suicidaires, de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires. Par ailleurs, le MPH est classé parmi les stupéfiants.

Des conditions de prescription inquiétantes

Un travail paru dans Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence s’est intéressé aux modalités effectives de prescription de ce médicament en France, en examinant les données de la Sécurité sociale portant sur 144.509 patients de 0 à 17 ans ayant reçu au moins une prescription entre 2010 et 2019. Ses résultats sont particulièrement inquiétants.

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Prévention du suicide : un renforcement des dispositifs attendu

 

Dispositif VigilanS, numéro national, formation des professionnels, évolution des modes de gouvernance…, le gouvernement entend renforcer sa politique de prévention du suicide aussi bien au niveau national que régional.

Provoquer une cassure significative de la courbe du taux de suicides en France d’ici 2027 : c’est l’ambition présentée par le gouvernement dans une instruction diffusée auprès des Agences régionales de santé (ARS) et paru dans le Bulletin officiel Santé, Protection Sociale, Solidarité du 29 juillet. Avec, comme objectif affiché, la réduction d’au moins 10% du nombre d’hospitalisations pour tentative de suicide dans chaque région, pour arriver à un total national de moins de 80 000 hospitalisations.

Faire évoluer la stratégie nationale

Le document s’inscrit surtout dans un contexte particulier. D’une part, la crise sanitaire s’est révélée un catalyseur sur les problèmes de santé mentale. Et d’autre part, elle fait suite aux Assises de la psychiatrie qui se sont déroulées en septembre 2021, et qui ont contribué à dresser un état des lieux de ce domaine du soin. En découle la nécessité de renforcer la stratégie nationale de prévention du suicide (SNPS) et d’accompagner sa mise en œuvre grâce aux acquis réalisés depuis 2018 et l’inscription de la prévention du suicide dans la feuille de route santé mentale et psychiatrie*.


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Venezuela : une ville andine capitale du suicide lutte pour la vie

 

Par Héctor ASUAJE

  AFP

13 AOÛ 2022
 

Le pompier Henry La Cruz saute de sa moto et se précipite pour retenir un homme de 21 ans qui s'apprêtait à se jeter dans le vide d'un viaduc de Merida, une ville andine de l'ouest du Venezuela.

Le sauveteur de 42 ans ne parvient que trop rarement à sauver une vie dans cette région où le taux de suicide est inexplicablement bien supérieur à la moyenne nationale de ce pays de 30 millions d'habitants.

L'Observatoire vénézuélien de la violence (OVV), la référence en l'absence de chiffres officiels récents, estime à 1.164 le nombre de suicides au Venezuela en 2021, soit un taux de 4,3 pour 100.000 habitants. A Mérida, ce taux est plus de deux fois supérieur, soit 9,9 pour 100.000.

En 2016, le ministère de la Santé avait recensé 843 suicides dans ce pays dont 97 dans l'Etat de Merida, qui ne compte que 860.000 habitants.

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dimanche 14 août 2022

A la Chesnaie, une psychiatrie à visage humain est encore possible




par Association les ami.e.s de la Chesnaie 
publié le 12 août 2022 à 8h25
TRIBUNE

L’établissement emblématique de la psychothérapie institutionnelle est en vente. Un collectif de plus de 80 universitaires, politiques, institutions, médecins et soignants affirment leur soutien au projet de coopérative de l’équipe en place. 

La clinique de la Chesnaie (Loir-et-Cher) est actuellement mise en vente par le médecin-directeur Jean-Louis Place, qui a fait appel au cabinet d’affaires la Baume Finance pour organiser l’appel d’offres. Le projet de coopérative soutenu par 80% de l’équipe soignante et médicale, est actuellement en concurrence dans un appel d’offres face à des groupes, associations ou fondations qui ne pratiquent pas les méthodes issues du mouvement de la psychothérapie institutionnelle. L’équipe soignante refuse tout repreneur extérieur et sera en mesure de finaliser son offre ferme à la fin octobre. Cette reprise sous forme de coopérative permettrait de préserver le sens que les soignants mettent dans leur travail et d’offrir à la clinique des possibilités financières rassurantes pour engager des travaux de rénovation et recruter de nouveaux personnels dans les prochaines années. L’équipe médicale actuelle soutient le projet et sera renforcée si la coopérative voit le jour.

Nous souhaitons que les soignants puissent aller jusqu’au bout de leur projet, avec tous leurs partenaires.

LE GRAND BAL Bande Annonce Documentaire

  






Laetitia Carton

C'est l'histoire d'un bal. D'un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française.


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20.000 séniors pour évaluer le bénéfice de la vitamine D sur l’espérance de vie…

Nathalie Barrès    24 févr. 2022

À retenir

21.315 exactement ! C’est le nombre de séniors qui ont participé au D-Health Trial, la plus large étude jamais réalisée pour évaluer l’impact d’une supplémentation en vitamine D (60.000UI/mois durant 5 ans) sur la mortalité toute cause. 

  • Aucun bénéfice sur la mortalité toute cause n’a été mis en évidence.
  • En analyses exploratoires excluant les deux premières années, une augmentation de la mortalité par cancer a été observée chez ceux qui avaient été supplémentés.

Ces données suggèrent qu’une supplémentation en vitamine D n’est pas justifiée en population générale et invitent à pondérer les bénéfices de la vitamine D sur la réduction de la mortalité par cancer observée dans d’autres études.

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Le soupçon de la pyromanie plane sur les incendies de l’été

Par  et    Publié le 13 août 2022

Selon le ministère de l’intérieur, 10 % des 300 000 incendies recensés chaque année sont des actes délibérés, mais ce chiffre est probablement sous-estimé.

Incendie près de Saint-Magne (Gironde), le 11 août 2022.

La reprise virulente du mégafeu en Gironde, après un premier épisode intense en juillet, relance l’hypothèse d’un acte malveillant. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, l’a suggéré jeudi 11 août en déclarant qu’il y avait « de grandes suspicions » que ces reprises de feu soient « le fait d’incendiaires ». Il en veut pour preuve les « quelques centaines de mètres d’intervalle » entre les départs de feu. Un phénomène considéré par les spécialistes comme un indice probant d’incendie volontaire.

Le déclin cognitif des sujets psychotiques débute avant le diagnostic

Caroline Guignot    3 juin 2022

À retenir

  • Selon une étude longitudinale américaine menée chez plus de 400 patients depuis 1989, la cognition des patients atteints de schizophrénie ou d’autres troubles psychotiques suivrait trois phases d’évolution distinctes au cours du temps, avec une phase normale, un déclin léger marqué dès la 14e année précédant le diagnostic (plus marqué chez les sujets schizophréniques), et enfin un déclin plus significatif à partir de la 22e année suivant le diagnostic, et indépendant de la nature du diagnostic.

  • Ces données montrent que l’âge lors de l'apparition de la psychose est plus déterminant pour l’évolution de la cognition que l’âge chronologique.



Nos cerveaux se détériorent-ils avec l'âge ?

Jeudi 11 août 2022

Provenant du podcast

La Question du jour

Comment vieillissent nos cerveaux ? ©Getty

Résumé

Deux études parues au printemps 2022 aux Etats-Unis ont montré que, contre toute attente, le vieillissement s'accompagnerait d'une augmentation de la créativité et de la satisfaction. Le déclin des capacités de nos cerveaux avec l'âge n'est-il donc pas inéluctable ?


avec :

Yves Agid (Professeur émérite de neurologie et de biologie cellulaire à l’université Paris VI. Membre de l’académie des sciences, membre fondateur de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM)).



Faites votre "Sex education" !

Jeudi 11 août 2022

Provenant du podcast

La Grande Table d'été

. ©Getty - John Gress

Résumé

Table-ronde autour de la sexualité. Comment faire l'amour en 2022, dans le respect de soi-même et de l'autre ? Pour en parler on reçoit un philosophe, une illustratrice et instagrameuse, une historienne de la sexualité et une sociologue !


avec :

Maëlle Bernard (Historienne de la sexualité), Yaëlle Amsellem-Mainguy (Sociologue, chargée d'études et de recherche à l'Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire (Injep)), Alexandre Lacroix (Directeur de la rédaction de Philosophie Magazine, professeur à Sciences-Po Paris et écrivain), Jüne Plã (Illustratrice et autrice).


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Un été en photo : Irina Shkoda, mater première

par Dylan Calves  publié le 12 août 2022

Chaque samedi, le service photo de «Libé» met en lumière le travail d’un artiste. Cette semaine, l’Ukrainienne illustre son désir érotique pour une sexualité reproductive en même temps que sa peur de la perte de contrôle sur son corps.

Après un premier travail Miserere autour des psaumes de David et du péché, la photographe ukrainienne Irina Shkoda ouvre son projet «Come inside» par un extrait du Cantique des Cantiques 1:2 : «Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! / Car ton amour vaut mieux que le vin.»

Nouveaux vaccins Moderna et Pfizer pour l'automne : que peut-on vraiment en attendre face aux nouveaux variants ?

Nathalie Barrès      10 août 2022

De nouveaux vaccins de rappel contre le Covid-19, ciblant les variants émergents d'Omicron, sont attendus aux Etats-Unis en septembre, avec un mois d'avance sur le calendrier prévu, a annoncé l'administration Biden cette semaine. Des recommandations officielles sont attendues de la part des CDC et de la FDA définissant les populations éligibles pour ces nouveaux rappels. Pour l'instant, les autorités ont décidé de ne pas étendre l'éligibilité pour le deuxième rappel avec les vaccins existants, à savoir que leur administration est recommandée seulement pour les adultes de plus de 50 ans et tout ceux de 12 ans et plus présentant une immunodéficience. Les enfants âgés de 5 à 11 ans reçoivent un seul rappel, cinq mois après la vaccination initiale.

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Baisse spectaculaire de la couverture vaccinale mondiale

Caroline Guignot   Actualités Médicales   9 août 2022

En 2021, 25 millions d'enfants n'ont pas reçu une ou plusieurs doses de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC3) dans le monde. Considéré comme un indicateur de l’état de vaccination global, c’est la plus forte baisse du taux de vaccination infantile enregistrée depuis 30 ans selon l’OMS et l’UNICEF, à l’origine de ces chiffres. Cela correspond à une chute de 5 points de pourcentage depuis 2019.

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Anti-manuel de développement personnel (3/5) Ilaria Gaspari : «Etre émotif, ce n’est pas être instable ou déséquilibré, mais vivant»

par Sonya Faure et dessin Léa Murawiec publié le 12 août 2022

Peur, colère, nostalgie, regrets… Ces émotions que nous cherchons trop souvent à dompter ne sont pas des maladies à soigner à tout prix. Au contraire, pour se sentir mieux, la solution est peut-être d’apprendre à les accueillir.

Anti-manuel de développement personnel (3/5)

Se sentir mieux dans sa vie… Jamais terminée, cette injonction peut être un peu angoissante. Pour explorer les chemins vers le «feel good» sans tomber dans la solution miracle, Libération convie tout l’été autrice, philosophes ou jardiniers à partager leurs expériences… garanties sans injonction à être une personne heureuse et zen à tout prix.

Surmonter ses angoisses, ravaler sa colère ou tout faire pour ne pas avoir de regret. Et tout cela, dans le but de nous «réaliser». Ce discours, que l’on retrouve dans bien des méthodes de développement personnel nous incite à la méfiance envers nos émotions. Et si la clé était au contraire de s’y fier pour mieux se comprendre ? Dans son Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, paru au printemps aux PUF, Ilaria Gaspari étudie une à une les émotions qui nous étreignent : l’envie, l’angoisse, la joie, l’antipathie, la jalousie, la colère ou la nostalgie, pour conclure que toutes, même les plus pénibles à éprouver, nous ancrent dans la vie et nous rapprochent de nos semblables. Et pour nous en convaincre, l’autrice italienne nous parle de son chien, de sa première communion, de ses efforts démesurés pour être sympathique ou de son permis de conduire qu’elle a raté cinq fois. Autant d’expériences qui nous rappellent souvent quelque chose…

La fatigue cognitive, un signal qui avertit votre cerveau d’un risque de surchauffe

Par   Publié le 11 août 2022 

Après un effort intellectuel intense et prolongé, une molécule – le glutamate –, accumulée dans certaines zones de notre cerveau, perturbe le raisonnement et la prise de décision. Une manière de nous alerter qu’il est temps de cesser de travailler, montre une étude française.

Le Norvégien Magnus Carlsen durant son match contre l’équipe de Macédoine du Nord lors de la 44e Olympiade d’échecs, à Mahabalipuram (Inde), le 5 août 2022.

Même les joueurs d’échecs professionnels, après quatre ou cinq heures de jeu, peuvent se mettre à faire de grossières erreurs. Vous-même, ne sentez-vous pas l’épuisement après une journée d’effort intellectuel intense ? Cette fatigue cognitive, loin d’être une simple vue de l’esprit, repose sur des fondements physiologiques. C’est ce que révèle une étude française, publiée le 11 août dans Current Biology.