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vendredi 6 mai 2022

Covid-19 : la pandémie a causé la mort « de 13,3 millions à 16,6 millions » de personnes jusqu’à la la fin de l’année 2021, reconnaît l’OMS


 



Le Monde avec AFP  Publié le 5 mai 2022

La nouvelle estimation de l’Organisation mondiale de la santé confirme un bilan beaucoup plus élevé que celui que donnent les chiffres officiels des autorités de chaque pays.

Personnel hospitalier du CHU de Fort-de-France, en Martinique, en août 2021.

La pandémie de Covid-19 était responsable de la mort de 13 millions à 17 millions de personnes à la fin de 2021, soit beaucoup plus que le nombre de morts officiellement recensés, selon une nouvelle estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée jeudi 5 mai. Ces chiffres, très attendus, permettent de donner une idée plus réaliste des effets dévastateurs (y compris indirects) de la pire pandémie depuis un siècle, laquelle continue de faire des milliers de morts chaque semaine.

Recommandations médicalesComment la médecine s’est trompée

Stériliser les biberons, se coucher quand on a mal au dos, manger du pain sans sel en cas d’hypertension… Vous souvenez-vous de toutes ces injonctions médicales aujourd’hui abandonnées ?

Vrai hier, faux aujourd’hui : il est normal que les conseils de santé et les prescriptions évoluent avec l’avancée des connaissances. Toutefois, certains revirements peuvent surprendre quand on croyait dur comme fer au bienfait d’une consigne, d’un soin, d’un traitement et que ce n’est plus du tout ce qui est préconisé. Ces fluctuations témoignent parfois de l’assurance excessive et infondée avec laquelle certains médecins ont édicté en règle ce qui n’était qu’une supposition de leur part. Elles rappellent aussi que les recommandations actuelles ne sont pas gravées dans le marbre et qu’il est légitime de les mettre en doute, aussi officielles soient-elles.

Veuves, prostituées, servantes… tuées et invisibilisées




par Yannick Ripa  publié le 5 mai 2022

Dans une étude sur les tueurs en série du XIXe siècle et du début XXe, Frédéric Chauvaud s’intéresse à la tardive prise en compte de ces féminicides non intimes.

Nommés serial killers ou tueurs en série, ces criminels multirécidivistes, quasi exclusivement des hommes, ont en commun d’assassiner des femmes ou des filles, voire des petits garçons, selon un scénario constant et bien organisé, signature anonyme de leurs actes. Outre cette évidence qui relie entre elles les victimes, celles-ci sont le plus souvent apparentées par leur statut familial ou social : veuves, supposées à la fois riches et isolées, donc fragiles, femmes seules, prostituées, servantes sont les proies principales de ces prédateurs. Face à tous ces signes distinctifs, on s’étonne, avec Frédéric Chauvaud, de la tardive catégorisation de ces criminels extraordinaires : durant les décennies 1970 aux Etats-Unis et 1990 en France !

Comment devient-on intelligent ?

DIFFUSÉ LE 04/05/2022

À retrouver dans l'émission

SANS OSER LE DEMANDER

par Matthieu Garrigou-Lagrange

L’intelligence est-elle une construction sociale ou un phénomène physique, une question de logique ou d'émotions ? Autant de paramètres à prendre en compte pour déterminer ce qui caractérise l'intelligence humaine et ce qui pourrait la distinguer de l'intelligence artificielle. 

Gravure illustrant le cerveau humain
Gravure illustrant le cerveau humain Crédits :  Getty

Étudier, mesurer ou définir l'intelligence est une longue opération. Il y a tant de facteurs qui entrent en jeu que c'est un véritable casse-tête que de déterminer ce qui nous rend intelligent. Une des premières vraies réponses apportée dans la recherche, c'est celle de Howard Gardner, qui démontre qu'il existe plusieurs formes d'intelligence. Elles se déclinent selon l'activité principale que pratique le sujet, et peut donc être logico-mathématique chez un scientifique, littéraire chez un écrivain, humaine chez un psychologue, visuelle et spatiale chez un peintre ou un architecte, musicale chez un musicien, et liée chez un danseur ou un sportif. Il a également été proposé d'inventer une mesure scientifique, le QI. 

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Une enfance dans le brouillard

Publié le 3 mai

KARINE GAUTHIER   PSYCHOLOGUE-NEUROPSYCHOLOGUE, PRÉSIDENTE DE LA COALITION DES PSYCHOLOGUES DU RÉSEAU PUBLIC QUÉBÉCOIS, ET CINQ AUTRES SIGNATAIRES*

QUEBEC

PHOTO CARMEN MARIA VIVANCO SOLANO, GETTY IMAGES

L’utilisation d’antidépresseurs chez l’enfant devrait préférablement être combinée avec une psychothérapie.

Les données sont sans équivoque : les difficultés psychologiques sérieuses sont en nette augmentation chez les jeunes au Québec. Malheureusement, des enfants de plus en plus jeunes sont concernés. Chez les moins de 14 ans, on note une augmentation de 28 % d’utilisation d’antidépresseurs entre 2019 et 2021. Un phénomène particulièrement marqué chez les garçons de 9 ans et moins, et les fillettes de 10 ans et plus.

Ces enfants se voient prescrire des antidépresseurs puisqu’ils n’arrivent plus à aller à l’école, à dormir, à manger convenablement ou même à jouer. Une partie de leur enfance leur est dérobée et ne leur reviendra pas. 

Trop souvent, nous accueillons des jeunes dont les parents, l’enseignante, la travailleuse sociale ou le médecin avaient demandé l’apport d’un psychologue bien avant que le choix des antidépresseurs ne s’impose à cause d’un bris de fonctionnement majeur. Mais les psychologues, contrairement aux problèmes de santé mentale, se font de plus en plus rares dans nos réseaux de l’éducation et de la santé. Cela engendre des délais d’attente qui sont beaucoup trop longs. Ainsi, le brouillard se densifie autour de l’enfant et de sa famille. 

Ne devrions-nous pas tout faire comme société pour être en mesure d’offrir aux enfants un traitement alternatif aux antidépresseurs, c’est-à-dire la psychothérapie ? Même lorsque des antidépresseurs sont prescrits, il est recommandé de les combiner avec de la psychothérapie. 

C’est ce que le docteur Gilles Julien a expliqué le 11 février 2022, dans La Tribune : « On ne peut pas prendre à la légère les effets secondaires des antidépresseurs. Ils devraient être prescrits à la suite d’un diagnostic extrêmement rigoureux, toujours en association avec la psychothérapie. » Au Québec, 80 % des professionnels habilités à pratiquer la psychothérapie sont des psychologues. 

Les antidépresseurs ne permettent pas à l’enfant et à sa famille d’apprendre à trouver un sens à leurs mondes intérieurs, à apprivoiser les peurs qui les envahissent, à tolérer la détresse, à vivre plus en paix avec leurs traumatismes ou leurs deuils.

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Les émotions : s’y fier ou s’en méfier ?

DIFFUSÉ LE 04/05/2022

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Chloë Cambreling

Nous souffririons d'"analphabétisme émotionnel", préférant nous méfier de nos émotions plutôt que de les déchiffrer. C'est ce que montre la philosophe Ilaria Gaspari dans son "Petit manuel philosophique à l'intention des grands émotifs". Elle est notre invitée aujourd'hui. 

"Vampire" ("L'amour et la douleur "), Edvard Edvard (1863-1944), collection privée
"Vampire" ("L'amour et la douleur "), Edvard Edvard (1863-1944), collection privée

Ilaria Gaspari est docteure en philosophie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Avant la pandémie, elle a mis en pratique pendant six semaines les enseignements de six écoles de philosophie antique, de Pythagore à Diogène. A partir de ses résultats, elle a publié le livre Leçons de bonheur. Exercices philosophiques pour bien conduire sa vie (PUF, 2020), qui en a aidé plus d’un à vivre les confinements et l’angoisse quotidienne face au virus.

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Les médecins qui murmuraient à l'oreille des souverains. Gouverner par la science

DIFFUSÉ LE 04/05/2022

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

La pratique de la médecine est en pleine mutation au Moyen Âge. Désormais formés sur les bancs des universités, les praticiens se trouvent au plus près des princes et exercent un certain pouvoir. Émerge une nouvelle figure d'autorité : le médecin conseil... du prince !

Le médecin Al-Razi dans le "Recueil des traités de médecine" de Gérard de Crémone, 1250-1260. Crédits : Pictures from History/Universal Image Group via Getty
Le médecin Al-Razi dans le "Recueil des traités de médecine" de Gérard de Crémone, 1250-1260. Crédits : Pictures from History/Universal Image Group via Getty

Les souverains ont leur médecin personnel, souvent plusieurs médecins d’ailleurs. Ils ont bien raison : à quoi sert de régner si le prince est en mauvaise santé ? La santé du souverain est une question politique : malade, il gouverne mal ; mort, ce sont parfois des tracas de successions.

Puisqu’ils ont le pouvoir et les moyens, les souverains ne se privent pas de médecins, en nombre, une vraie cohorte. Ces scientifiques ont l’oreille du prince, ils donnent des conseils pour se gouverner et pour gouverner, surtout en temps d’épidémie. Certains sont restés célèbres, tel Corvisart pour Napoléon Ier ou Claude Gubler, médecin de François Mitterrand. Il y a aussi Pierre Chirac, le médecin du roi Louis XV ; alors que le docteur La Bajon est celui de Jacques Chirac.

Le médecin et le prince forment un couple sensationnel, car pour le peuple et le souverain, quand la santé va, tout va !

[...] 

Pour en parler

Marilyn Nicoud est professeure d'histoire médiévale à l'Université d’Avignon et directrice du laboratoire CIHAM

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Pourquoi avons-nous peur des piqûres ?

Frédéric Manzini publié le 

La bélénophobie : tel est le nom scientifique de la peur des piqûres. Mais pourquoi s’effrayer d’une petite aiguille en apparence si anodine ?

L’invention de l’aiguille

C’est aux chirurgiens français Charles Pravaz et anglais Alexander Wood que l’on doit l’invention de la seringue sous-cutanée munie d’une aiguille creuse, inspirée notamment des abeilles, au milieu du XIXe siècle. Le procédé permet d’administrer des médicaments d’une manière si remarquablement ingénieuse et efficace qu’il reste encore inégalé à ce jour, même si des laboratoires cherchent actuellement à inventer des piqûres sans aiguille. En effet, un défaut majeur de la seringue telle que nous la connaissons vient de la crainte que les piqûres inspirent, pas seulement chez les enfants comme on pourrait le croire, mais aussi chez certains adultes, comme est venue nous le rappeler la campagne de vaccination contre le coronavirus. Encore s’agissait-il de vaccinations à usage thérapeutique et non d’agressions, comme cela s’est produit ces dernières semaines en boîtes de nuit, sans que l’on puisse toujours identifier la nature du produit injecté ou les intentions des agresseurs.

Suicide en école d’architecture : «On nous poussait à bout psychologiquement et physiquement»

par Julie Malfoy  publié le 3 mai 2022

Après le suicide de leur fille, une famille a porté plainte contre l’Ecole d’architecture de Paris-Val de Seine, où elle était étudiante. Dans le viseur, la culture de la «charrette», qui combine manque de sommeil, de repas et de douches, poussant les élèves dans leurs retranchements.

Difficile de démêler «ce micmac de choses qui a fait que c’est parti en sucette», comme euphémise une étudiante de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Val de Seine (Ensa PVS). Cette suite d’événements dramatiques qui a poussé sa camarade au suicide en octobre 2020. C’est pourtant ce que l’enquête, ouverte par le parquet de Paris, va devoir déterminer. Prouver si oui ou non l’école est responsable de la «descente aux enfers» vécue par Aimée Flegeau-Kihal pendant ses études. Comme en est persuadée la famille de l’étudiante qui, en juin 2021, a déposé plainte contre l’établissement pour harcèlement, omission de porter secours et homicide involontaire.

Les Français plus attachés que jamais à leur système de santé

par Nathalie Raulin  publié le 4 mai 2022

Selon une étude de la Drees publiée ce mercredi, la crise sanitaire a encore renforcé l’adhésion des Français à leur modèle de soins et à l’Etat providence.

L’attachement des Français à leur système de soins ne se dément pas. Il est même plus marqué que jamais. C’est ce que révèle ce mercredi une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur la base de 4 000 entretiens réalisés en face-à-face, fin 2020. En pleine pandémie de Covid, les Français qui avaient déjà placé la préservation de leur système de santé en tête de leurs priorités un an plus tôt lors du grand débat post-gilets jaunes, persistent et signent. Dans le baromètre de la Drees, leur niveau d’adhésion au modèle de santé n’a jamais été aussi élevé, et leur inquiétude sur sa pérennité aussi forte, la moitié des personnes interrogées estimant que le système s’est détérioré au cours des dernières années. Un sentiment qui attise les craintes : si les trois quarts des sondés se considèrent en bonne santé, la moitié se disent inquiets à l’idée de ne pas pouvoir être bien soignés à l’avenir en cas de gros problème de santé.

Dans les établissements pour travailleurs handicapés, «il y a une forme de maltraitance, des injonctions à produire plus»

par Elsa Maudet  publié le 3 mai 2022

Dans son livre-enquête «Handicap à vendre», le journaliste Thibault Petit décrit les dérives des Esat censés protéger des personnes jugées inaptes au monde de l’entreprise, mais qui leur imposent des cadences et une pression semblables, pour une rémunération dérisoire.

Lorsqu’il était étudiant en école de journalisme, Thibault Petit a fait comme une palanquée de jeunes reporters avant lui : il a réalisé un reportage dans un Etablissement et service d’aide par le travail (Esat), ces institutions qui emploient des personnes handicapées considérées comme inaptes au milieu ordinaire. Il y a découvert des individus motivés, capables d’avaler plusieurs heures de travail quotidiennes, et, comme tant d’autres avant – et après – lui, il a trouvé ça super qu’on leur tende la main comme ça. Super de voir ces individus généralement placés en marge de la société se lever le matin, repasser des blouses ou planter des fleurs, bref avoir une vie comme il convient d’en avoir : rythmée par un boulot.

Fin de vie: un vétérinaire relaxé après une prescription de médicaments létaux à un ami atteint de la maladie de Charcot

par Juliette Delage   publié le 4 mai 2022

Le tribunal correctionnel d’Angers a mis hors de cause un vétérinaire, poursuivi pour avoir rédigé de fausses ordonnances pour permettre à l’un de ses amis, atteint de la maladie de Charcot, de mettre fin à ses jours. Une décision rare, basée sur «l’état de nécessité», qui pourrait s’inviter dans les prochains débats sur la fin de vie promis par Emmanuel Macron. 

Peu de bruit, pas de fracas, mais une décision rare. Lundi, le tribunal correctionnel d’Angers a relaxé un vétérinaire qui était jugé pour «faux et usage de faux» après avoir rédigé de fausses ordonnances. Lesquels documents falsifiés devant permettre à l’un de ses amis atteint de la maladie de Charcot de se procurer des médicaments létaux normalement dédiés aux animaux, et mettre ainsi fin à ses jours. A l’issue des débats, le juge a décidé de retenir«l’état de nécessité» et de le mettre hors de cause. «Une première», selon l’avocat du vétérinaire, Me Antoine Barret, qui salue «le courage» des magistrats, qui ont «été à l’écoute d’une situation individuelle, sans dogmatisme». Il est encore un peu tôt pour savoir si leur décision – dont les motivations n’ont pas encore été écrites – fera jurisprudence. D’autant plus que le parquet a annoncé mercredi soir faire appel de la relaxe. Elle risque malgré tout de ressurgir à la faveur d’un nouveau débat politique sur la fin de vie, esquissé par Emmanuel Macron dans son costume de président-candidat, en mars, lors d’un déplacement à Aubervilliers.

Don de corps à la science : un nouveau règlement pour encadrer la pratique et restaurer la confiance

par Lucie Beaugé  publié le 4 mai 2022

A la suite du scandale Paris-Descartes, un décret dévoile le nouveau cadre juridique autour du processus de don. Un comité d’éthique doit désormais être instauré dans chaque établissement.

C’était une promesse du gouvernement après le scandale Paris-Descartes. En application de la loi bioéthique adoptée en juin 2021, les nouvelles règles de conditions de don de corps à la science ont été publiées le 28 avril dans un décret au Journal officielPlusieurs changements notables viennent bousculer l’ancien règlement, comme la prise en charge des frais de transport du corps par le centre de d’accueil (avant réglés par la famille du défunt) et la mise en place systématique d’un comité d’éthique dans ces établissements.

De potentiels gènes clés pour le langage identifiés grâce à l’IRM fonctionnelle


 



 03/05/2022

De potentiels gènes clés pour le langage identifiés grâce à l’IRM fonctionnelle

Le langage est un trait unique de l'espèce humaine, dont les bases génétiques restent largement inconnues. Des études de cas présentant des troubles du langage ont permis d'identifier des gènes candidats. Cependant, ces gènes ne suffisent pas à éclairer le fonctionnement du langage. À l'instar de la taille ou de l'indice de masse corporelle, il serait plutôt associé à un grand nombre de gènes en interaction les uns avec les autres. Manquant de puissance statistique, les études de cas ne permettent pas de révéler les marqueurs génétiques associés au langage.

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Les ARN thérapeutiques sont sur le point de révolutionner la médecine

 06/05/2022

Les ARN thérapeutiques sont sur le point de révolutionner la médecine

L’arrivée fin 2020 des premiers vaccins à ARN, de Moderna, Pfizer et BioNTech, contre le Covid-19, a incontestablement marqué l’entrée dans une nouvelle ère scientifique et médicale qui est train de bouleverser l’ensemble du secteur de la santé, en ouvrant chaque jour de nouveaux champs thérapeutiques que l’on aurait eu peine à imaginer il y a seulement cinq ans. Mais déjà ces nouveaux géants de la bio-industrie travaillent sur les prochaines générations de vaccins qui permettront de prévenir encore plus efficacement les nombreuses épidémies et pandémies qui nous menacent.

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Innovation : des cellules souches au service du cerveau

Pauline Anderson   25 avr. 2022

Chez des patients atteints de lésions cérébrales traumatiques (LCT), des injections de cellules souches dans la zone lésée du cerveau a permis une récupération de la fonction motrice, sans effets indésirables notables, selon une étude américaine de phase 2, dont les résultats ont été présentés lors du congrès annuel de l’American Academy of Neurology (AAN 2022) [1]. Les patients avaient des lésions cérébrales depuis huit ans en moyenne.

L’effet sur la fonction motrice a été observé une à deux semaines après le traitement. Au cours du suivi de six mois, les patients ont amélioré leur marche et certains ont pu récupérer l’usage de leurs bras et de leurs mains. Un adolescent a également retrouvé la parole, alors qu’il était totalement aphasique après son traumatisme. « Pour la première fois, nous avons pu apporter la preuve qu’il est possible, en utilisant des cellules souches, d’agir sur les résultats cliniques de patients atteints de LCT et présentant un handicap modéré à sévère », a commenté l’auteur principal de l’étude, le Pr Peter McAllister (Yale University School of Medicine, New Haven, Etats-Unis), auprès de Medscape.

« Je pense que le potentiel de la médecine régénératrice a toujours été présent, mais nous avons désormais atteint un niveau suffisant pour le faire aboutir », a ajouté le chercheur, également co-fondateur du New England Institute for Clinical Research (Stamford, Etats-Unis).

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Comment protéger les « bébés Crispr », ces trois fillettes génétiquement modifiées illégalement par un biologiste chinois ?





Par   Publié le 19 avril 2022

Plus de trois ans après la naissance, en Chine, des premiers bébés génétiquement modifiés, He Jiankui, à l’origine de l’expérimentation qui leur a donné le jour, vient de sortir de détention. La protection à donner à ces enfants soulève de nombreuses questions éthiques.

Il espérait un Nobel. Il a écopé de trois ans de détention, dont il vient tout juste de sortir. Le biologiste chinois He Jiankui avait annoncé, fin 2018, avoir génétiquement modifié des embryons humains, conduisant à la naissance de trois petites filles, les jumelles Lulu et Nana, puis Amy. Ces « bébés Crispr » avaient été ainsi surnommés en raison de la technique d’édition du génome utilisée pour modifier un gène en vue de les protéger du VIH dont leurs pères biologiques étaient porteurs.

jeudi 5 mai 2022

Dans les établissements pour travailleurs handicapés, «il y a une forme de maltraitance, des injonctions à produire plus»

par Elsa Maudet   publié le 3 mai 2022

Dans son livre-enquête «Handicap à vendre», le journaliste Thibault Petit décrit les dérives des Esat censés protéger des personnes jugées inaptes au monde de l’entreprise, mais qui leur imposent des cadences et une pression semblables, pour une rémunération dérisoire.

Lorsqu’il était étudiant en école de journalisme, Thibault Petit a fait comme une palanquée de jeunes reporters avant lui : il a réalisé un reportage dans un Etablissement et service d’aide par le travail (Esat), ces institutions qui emploient des personnes handicapées considérées comme inaptes au milieu ordinaire. Il y a découvert des individus motivés, capables d’avaler plusieurs heures de travail quotidiennes, et, comme tant d’autres avant – et après – lui, il a trouvé ça super qu’on leur tende la main comme ça. Super de voir ces individus généralement placés en marge de la société se lever le matin, repasser des blouses ou planter des fleurs, bref avoir une vie comme il convient d’en avoir : rythmée par un boulot.

Chronique «Aux petits soins» Devant une impasse thérapeutique, ne pas laisser les patients face à une «sélection par l’argent»




par Eric Favereau  publié le 3 mai 2022

Dans un avis publié la semaine dernière, le Comité éthique et cancer revient sur le choix de femmes, atteintes d’un cancer du sein triple négatif, d’aller à l’étranger, à leurs frais, pour avoir accès à des thérapies innovantes mais encore mal évaluées. 

C’est une goutte d’eau ne concernant certes qu’une cinquantaine de malades, mais leur histoire est tout sauf anecdotique, révélant les ambiguïtés autour de l’accès aux thérapies innovantes. La semaine dernière, le comité d’éthique de la Ligue nationale contre le cancer a ainsi rendu un avis sur la situation «de personnes malades atteintes de cancer et pour lesquelles, en France, plus aucun traitement à visée curative n’est proposé». Ces malades vont se tourner parfois vers des cliniques privées à l’étranger, souvent en Europe, payant très cher des traitements encore incertains.

VIDÉO. « Je peux reprendre la psychothérapie, même si ça va très bien » : rencontre avec Jacques Weber

 Lilian LEGEAY  Publié le 







À l'occasion de la sortie de la saison 2 de la série « En thérapie », diffusée actuellement sur « Arte », le grandiose acteur Jacques Weber était l'invité de la rédaction de « Ouest-France ».