blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 18 février 2022

En Belgique, la santé mentale se soigne davantage à domicile pour "comprendre d'où vient la crise" Article rédigé par

Envoyée spéciale à Namur (Belgique) - Valentine Pasquesoone Publié 

Le psychiatre Pierre-Antoine Bogaerts et l'éducateur Rémi Marion, devant le domicile de Mélanie près de Namur (Belgique), le 8 février 2022.  (PIERRE MOREL / FRANCEINFO)

Pour réduire le nombre d'hospitalisations de longue durée, le pays a totalement repensé son système de soins psychiatriques. Les patients bénéficient désormais d'un accompagnement autant médical et que social. A Namur, ces consultations à domicile aident Mélanie et Jacques à reprendre pied.

"Je bois un verre, puis deux. Je noie mon chagrin." Au sous-sol de la maison médicale de La Plante, à Namur (Belgique), une patiente se confie. L'alcool est devenu son échappatoire. Son fils aîné ne lui parle plus, son compagnon part et revient sans cesse. Ces épreuves ont fait naître en elle "des idées sombres", reconnaît timidement la jeune femme. Face à elle, Camille Lansmanne et Rémi Marion. L'assistante sociale et l'éducateur découvrent la situation de cette patiente. Sa médecin les a contactés pour un premier échange, préoccupée par cette consommation de boisson alcoolisée. "Toute personne dans sa vie peut avoir des difficultés. C'est aussi une force de dire : 'J'ai besoin d'aide'", assure Camille Lansmanne, à l'écoute. Peu à peu, les mots "psychologue" et "suivi" résonnent dans la salle.

Une équipe spécialisée en soins psychiatriques reçoit une nouvelle patiente, le 9 février 2022, à la maison médicale de La Plante, à Namur (Belgique).   (PIERRE MOREL / FRANCEINFO)

Professionnels du social, Camille Lansmanne et Rémi Marion sont aussi membres de Pléiade, des équipes mobiles spécialisées en soins psychiatriques dans la capitale wallonne. Leur travail est au cœur des réformes qui, depuis douze ans, tentent de transformer la psychiatrie dans le pays. En 2017, la Belgique était l'Etat européen comptant le plus grand nombre de lits psychiatriques rapporté à la population : 136 pour 100 000 habitants, selon la Commission européenneUn niveau élevé, mais en recul depuis plus de dix ans, d'après Eurostat.  D'hospitalisations en psychiatrie, la Belgique a évolué vers un modèle de soins de proximité, où l'accompagnement s'invite au domicile. Un modèle salué par l'Organisation mondiale de la santé.

Des problèmes remis dans leur contexte

La réforme porte en elle un "changement de culture", relève le coordinateur fédéral belge des réformes de soins de santé mentale, Bernard Jacob. "Se concentrer sur les soins dans la communauté, et sur les besoins de la personne et de son entourage, pas uniquement le diagnostic", résume la tête pensante du projet. La réforme, appelée "Psy107", s'est appuyée sur un article de loi qui "a permis de transformer une partie du dispositif hospitalier en un dispositif plus mobile, et la création de réseaux" en psychiatrie. D'abord pour les adultes, puis en 2015 pour les enfants et les adolescents. Le terme "usager" est d'ailleurs préféré à celui de "patient".

Lire la suite ...


Mieux prendre en charge la dépression : l'appel de l'Association mondiale de la psychiatrie

Par Raphaëlle Vivent

 

Selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) environ 5 % des adultes dans le monde souffrent chaque année de dépression, mais cette crise sanitaire globale reste encore trop négligée selon l'Association mondiale de la psychiatrie (World Psychiatric Association, WPA). Dans un rapport sorti mercredi, la WPA appelle les pays du monde entier à se saisir de cet enjeu.

"La dépression est une maladie qui est prévalente dans toutes les cultures, dans tous les pays", explique à Euronews le Professeur Afzal Javed, président de la World Psychiatric Association. Mais son diagnostic reste compliqué. Ainsi, dans les pays à revenus élevés, près de la moitié des personnes souffrant de dépression ne sont pas diagnostiquées ni traitées. Et cette proportion atteint 80 à 90 % dans les pays à revenus faibles et intermédiaires.

Lire la suite ...


Parentologie : nos enfants connaîtront-ils la guerre ?

Publié le 06 février 2022


Tandis que la possibilité d’un conflit aux portes de l’Europe se fait de plus en plus pressante, le fils de Nicolas Santolaria organise d’interminables batailles de Playmobil. Rien à voir ? Pas si sûr, s’inquiète notre chroniqueur.


Du haut de ses 7 ans, mon plus jeune fils est un général d’Empire qui dirige d’une main de fer une troupe de dizaines de figurines Playmobil dévouées à sa cause. Une grande partie de son temps libre est occupée à l’organisation de confrontations géantes entre coalitions hétéroclites. Ce n’est pas la Triple-Entente contre la Triple-Alliance, mais, par exemple, les « rouges » contre les « bleus » qui se trouvent méthodiquement alignés sur la moquette de sa chambre en vue d’en découdre.

L’anachronisme est ce qui vient immédiatement à l’esprit lorsqu’on regarde ces armées. Sans aucun respect pour les périodes historiques, les chevaliers du Moyen Age y côtoient les légionnaires romains, les membres du SWAT – les forces spéciales américaines – y copinent avec des pirates borgnes.

Et si la colère était (finalement) bonne conseillère ?




DIFFUSÉ LE 17/02/2022

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Dans son essai "Le visage de nos colères", qui paraît aux éditions Flammarion le 16 février 2022, Sophie Galabru, docteure et agrégée de philosophie, nous parle des bienfaits de la colère, mais aussi de l’histoire de son empêchement. 

Double silhouette d'un jeune homme exprimant de multiples émotions, entre joie et colère
Double silhouette d'un jeune homme exprimant de multiples émotions, entre joie et colèreCrédits :  Henrik Sorensen - Getty

Pourquoi la colère a-t-elle si mauvaise presse dans notre société ? Avec son essai Le visage de nos colères, aux éditions Flammarion, Sophie Galabru nous emmène dans l’histoire de son empêchement. La philosophie dualiste d’inspiration cartésienne, mais aussi la morale judéo-chrétienne, ont contribué à brosser un portrait hideux de la colère, la reléguant tantôt dans le rang des passions irrationnelles, tantôt dans ceux de l’immoralité. "Dans le procès qui lui est infligé, la colère est associée à plein de choses : au sentiment de la haine (…), qui peut s’alimenter dans le désir de nier l’autre et de le détruire. Alors que la colère est une émotion qui est là pour corriger un déséquilibre perçu, une offense, une blessure", nous dit Sophie Galabru. Elle ajoute : "Ce n’est pas non plus le caprice infantile, l’hystérie, notamment féminine, ni un mouvement animal ou une pulsion irrationnelle, proche de la démence."

Lire la suite et écouter le podcast ...


Adama Camara, limiter les rixes

par Romain Boulho  publié le 17 février 2022 

Rencontre avec l’auteur et ex-taulard repenti, devenu porte-parole contre les bagarres entre bandes. Il vient de publier «Numéro 55.852», l’histoire de sa descente aux enfers après la mort de son petit frère.

Bagout facile et scénique, Adama Camara dispose habilement les blancs dans ses phrases. «Pendant des années, on n’avait pas de service jeunesse dans mon quartier. On entendait qu’à côté, ils partaient au parc Astérix ou à la Mer de sable… (silence) Nous, y avait rien. On montait aux arbres pour voler des prunes. Ça crée de la frustration et de la jalousie. On avait l’impression d’être les oubliés de Garges.» L’homme, la trentaine, a aussi le sens du dialogue. Il immisce des personnes, des situations dans son récit.

Entretien Claire Marin : “Personne n’est jamais bien assis dans l’existence”

Claire Marin, propos recueillis par Cédric Enjalbert publié le 

Après le succès de Rupture(s) et alors que paraît son nouveau livre, Être à sa place, Claire Marin expose sa conception de la pratique philosophique : une enquête policière sur les traces de notre identité personnelle.

« Notre place au soleil est toujours éphémère. » Cette conviction, Claire Marin l’a forgée en apprenant être porteuse d’une maladie auto-immune à l’âge de 25 ans. Son « corps s’attaque en pensant le défendre ».Elle n’a depuis cessé de réfléchir à la fragilité de l’existence, de Hors de moi, relatant le sentiment d’étrangeté provoqué par un corps qui nous échappe, jusqu’à Rupture(s), explorant toutes ces épreuves existentielles qui nous marquent sans que l’on s’en remette vraiment et qui pourtant n’empêchent pas de vivre. Le succès de ce dernier livre, passé en format poche et de main en main, comme une recommandation chaleureuse entre proches, témoigne de l’acuité de ces interrogations existentielles, posées avec une simplicité élégante. Avec le même souci de la clarté dans l’exposition et le style, qu’elle doit notamment à sa lecture d’Annie Ernaux, Claire Marin poursuit aujourd’hui la réflexion dans Être à sa place, qui vient de paraître. Ayant finalement peu bougé, passée de Nantes à Paris où elle vit et enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles, après avoir été professeure à Cergy-Pontoise, elle se demande comment habiter un espace dont nous risquons à tout moment d’être délogés. Comment dépasser « l’alternative nostalgique (et fausse) » qu’identifie Georges Perec dans Espèces d’espaces : ni l’enracinement définitif ni le complet nomadisme. Vivre entre deux. « Nous ne restons jamais en place, même si nos voyages sont parfois immobiles et le lointain intérieur », écrit-elle. Faisant appel aux philosophes classiques comme aux écrivains contemporains, l’essai se rêverait « en pagaille », complété infiniment, à la Borges et à l’image du chaos de nos existences. Car à quoi tient notre identité, sinon à une certaine « habitude d’être » qui rassemble des fragments épars, à cette aptitude que nous avons de transformer intelligemment les gestes en tendances ? Voici l’enseignement de Félix Ravaisson, auquel elle a consacré sa thèse sur l’habitude. Ravaisson a inspiré Henri Bergson, et Bergson inspire aussi Claire Marin. Elle puise chez eux l’idée d’un élan créateur, d’une capacité à inventer son propre rythme. De cette capacité créatrice, elle a d’ailleurs fait un sujet du séminaire international d’études sur le soin, qu’elle dirige à l’École normale supérieure, persuadée que la « rupture » et la « couture » vont de pair. Claire Marin m’a reçu chez elle pour parler de cette intranquillité philosophique qui l’habite.

« Il n’y a plus que du présent, et ce présent n’en finit pas »

Propos recueillis par   Publié le 16 février 2022

L’historien François Hartog analyse l’urgence et le « présentisme », qui dictent notre rapport au temps depuis le début de l’épidémie de Covid-19.

Depuis deux ans, la crise sanitaire a introduit une expérience inédite dans notre appréhension du temps. Selon François Hartog, auteur de Chronos, l’Occident aux prises avec le temps (Gallimard, 2020), nous vivons une forme de « souffrance temporelle » qui aggrave l’incapacité collective à se projeter au-delà de l’immédiateté. Spécialiste du rapport des civilisations au temps, l’historien observe aussi l’émergence de nouveaux comportements individuels face aux maux liés à ce « présentisme ».

Ingestion de pile bouton par un enfant : agir vite !

Fanny Le Brun    17 févr. 2022

L’ingestion de piles boutons (ou piles plates) peut être fatale à cause de leur toxicité, majoritairement liée à la production d’ions hydroxydes très alcalins qui peuvent causer des brûlures chimiques très profondes. Les enfants, notamment les plus jeunes, sont les plus concernés par ce risque d’ingestion. Malgré les actions de santé publique déjà menées pour sensibiliser les parents, une augmentation des cas d’ingestion de piles de grand diamètre est observée en France. C’est pourquoi, la Haute Autorité de santé (HAS) et la Société de Toxicologie Clinique (STC) viennent de publier des recommandations de bonne pratique sur ce sujet.

Chaque minute compte

L’ingestion suspectée ou avérée d’une ou plusieurs piles boutons est une urgence vitale, où chaque minute compte. En effet, la pile bouton peut se bloquer dans l’œsophage et engendrer une brûlure locale dont la gravité augmente de manière importante au-delà de la deuxième heure. Ce risque est majoré si la pile est de diamètre ≥ 15 mm et lorsque l’enfant est âgé de 5 ans ou moins. Aussi, la rapidité de réaction de chacun est essentielle.

Lire la suite ...


Pour contrer l’exode des psychologues du réseau public

Sébastien Simard

Travailleur social, psychothérapeute, chargé d’enseignement et superviseur, École de travail social, Université de Montréal

16 février 2022

MONTREAL

L’exode actuel des psychologues du réseau public est préoccupant, et d’ailleurs décrié par plusieurs. Les conditions du réseau public ne peuvent évidemment pas rivaliser contre celles d’un bureau en pratique autonome. Le professionnel y est entièrement maître de son temps, de ses conditions générales, de la clientèle qu’il sélectionne, de l’approche qu’il privilégie et surtout de ses honoraires. Force est de constater que le pouvoir d’attraction des services publics demeurera toujours limité à cet égard.

Efforts insuffisants

Plusieurs stratégies ministérielles ont malgré tout été mises en œuvre dans les dernières années afin de favoriser la rétention des psychologues, avec des résultats mitigés, et souvent décevants. La tendance lourde de cet exode touche de plus en plus les autres professionnels, qui constatent également les avantages d’une pleine autonomie de pratique. N’étant que la pointe de l’Iceberg, ce phénomène doit nous préoccuper collectivement quant à une déprofessionnalisation progressive des services de santé mentale et des services sociaux publics.

Lire la suite ...


jeudi 17 février 2022

La contraception masculine racontée par ceux qui la pratiquent


Vasectomie, slip, anneau en silicone… Michael, Antoine et Pablo ont décidé de prendre en charge la contraception au sein de leur couple. Une affaire pas toujours simple.
La Haute Autorité de la Santé (HAS) préconise seulement trois solutions contraceptives masculines: le préservatif, le retrait et la vasectomie. | Ayo Ogunseinde via Unsplash
La Haute Autorité de la Santé (HAS) préconise seulement 
trois solutions contraceptives masculines: le préservatif, le retrait 
et la vasectomie. | Ayo Ogunseinde via Unsplash

«Au quotidien, ça ne change en rien mon désir. Et c'est tout bénef pour ma femme». Michael a 38 ans et est père de deux enfants. Il y a trois ans, il a décidé de procéder à une vasectomie, opération chirurgicale qui consiste à obturer les deux canaux déférents, empêchant ainsi le passage des spermatozoïdes vers le pénis. D'après l'association Ardécom (Association sur la recherche et le développement de la contraception masculine), cette pratique quasi irréversible est utilisée par plus de 20% des couples en Grande-Bretagne et au Canada contre 8% en Belgique, en Espagne et en Suisse. En France, ce pourcentage tombe à 1%.

«C'était un peu comme un passage de flambeau. Je voulais libérer ma femme de ce poids. C'est juste une opération. Ce n'est pas une pilule à prendre tous les soirs ou un stérilet à changer toutes les X années», justifie Michael. En 2019, selon les chiffres de l'Assurance maladie, 13.000 hommes ont subi une vasectomie en France, soit 4.000 de plus que l'année précédente.

La Haute Autorité de la Santé (HAS) préconise seulement trois solutions contraceptives masculines: le préservatif, le retrait et la vasectomie. Pourtant, depuis plusieurs années, des solutions hormonales et thermiques ont émergé dans le but d'élargir le spectre de la contraception masculine et ainsi favoriser le partage de la charge contraceptive. Mais elles sont souvent peu utilisées car peu connues par les hommes eux-mêmes. Selon une étude publiée dans la revue PLOS One, en mai 2018, «seuls 10% des nouveaux pères connaissent la contraception masculine hormonale et 3% seulement la méthode thermique».

Si la contraception reste majoritairement féminine, on observe tout de même une évolution des mentalités et un intérêt croissant de la part des hommes pour ces techniques. Antoine, 38 ans, fait partie du collectif Contraception testiculaire Île-de-France. Il travaille aussi en collaboration avec Thorème, l'entreprise qui fabrique et commercialise l'Andro-switch, un anneau contraceptif masculin. Il reconnaît un accroissement exponentiel des ventes depuis un an: «En janvier 2021, on vendait en moyenne trente anneaux par semaine, contre 250 par semaine sur la fin d'année.»

Lire la suite ...


Les séances de l’Académie*

* Par Catherine Barthélémy, Pierre Brissot, Martin Danis, Vincent Delmas, Francis Michot

Organisateur : Jean-Pierre OLIÉ

Les troubles bipolaires : de l’humeur aux émotions par Chantal HENRY (Perception and Memory Unit, Institut Pasteur, UMR3571, CNRS, Paris, France)

Les troubles bipolaires sont caractérisés par une alternance de phases dépressives et d’exaltations. Il s’agit d’une pathologie fréquente, survenant chez l’adulte jeune, qui peut avoir un impact considérable sur le fonctionnement des patients du fait de la fréquence et de la sévérité des épisodes, des comorbidités psychiatriques et somatiques, des symptômes résiduels ou encore de l’altération des fonctions cognitives. Le risque majeur est le suicide. 

....


Conduites agressives de l’enfant : de l’adaptation/survie à la pathologie par David COHEN (Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, Hôpital Pitié-Salpêtrière, APHP, Paris)

L’expression des conduites agressives chez l’enfant est un phénomène complexe. Un modèle intégratif de leur développement normal ou dysfonctionnel est ici proposé.

Lire la suite ...


Santé mentale : une charte entre l'ARS et les acteurs régionaux pour mieux prendre en charge les Réunionnais

Publié le 18 février 2022

Ce vendredi 18 janvier, l'ARS, et les représentants régionaux de la Communauté territoriale de santé mentale ont signé le Contrat territorial de santé mentale (CTSM). Ce dispositif se déroulera sur 4 ans et permettra d'améliorer le parcours des Réunionnais.es présentant des troubles psychiques en mettant en place les engagements de tous les signataires. Nous publions ci-dessous le communiqué de l'ARS. (Photo d'illustration : rb/www.ipreunion.com)

Le Contrat Territorial de Santé Mentale (CTSM) de La Réunion a été signé le 18 février 2022, par l’ARS La Réunion et les représentants de la Communauté Territoriale de Santé Mentale 974. D’une durée de 4 ans, (2021/2024), il formalise les engagements réciproques de tous les signataires pour améliorer les parcours de santé des Réunionnais présentant des troubles psychiques. Il porte les fondements de la nouvelle Politique Territoriale de Santé Mentale (PTSM), en cohérence avec la feuille de route nationale santé mentale et psychiatrie. Des actions sont d’ores et déjà engagées à La Réunion depuis 2021.

Lire la suite ...


mercredi 16 février 2022

« Proto » : pas si rigolo !

Publié le 19/02/2022

Depuis quelques mois, les services d’addictovigilance alertent sur une recrudescence de l’usage détourné du  protoxyde d’azote. Un phénomène qui a pris une telle ampleur que le législateur a, en juin dernier, doté la France d’une loi visant à restreindre la vente de ce produit au grand public.









Interview du Dr Leïla Chaouachi, CEIP-A de Paris


Près de Rouen, le Musée Art et Déchirure récupère une œuvre d’un SDF connu

Par Frédéric Durand Le 15 février 2022 


Une porte gravée par le SDF Alain Rault va intégrer les collections de l’insolite Musée Art et Déchirure implanté au cœur de l’hôpital psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime).

Joel Delaunay souhaite consacrer une salle aux œuvres d’Alain Rault. /Presse#30
Joel Delaunay souhaite consacrer une salle aux œuvres d’Alain Rault. /Presse#30

Bon nombres de Rouennais croisent cette silhouette enveloppée dans une couverture et les cheveux mêlés d’Alain Rault, ce SDF qui traverse en permanence Rouen de la rive Gauche à la rive droite et vice et versa à pied. Certains ont remarqué ses gravures effectuées à l’aide d’un clou sur des portes en bois ou en métal, sur des gouttières ou autres palissades. 

Au fil des années, une légende s’est tissée autour de ce personnage désociabilisé a-t-elle point que des étudiants à l’école des Beaux-Arts de Rouen ont fait leurs mémoires autour des écritures à la police si reconnaissables et ont tenté de décrypter les textes. Plusieurs artistes se sont même inspirés des créations de l’artiste d’art brut malgré lui. La plus emblématique réalisation se trouvait jusqu’au 13 janvier sur une porte métallique de la grande Poste, rue Jeanne d’Arc. Pour préparer un gros chantier, la société a décidé de la démonter et de la confier au Musée Art et Déchirure implanté au cœur de l’hôpital psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen. Elle va rejoindre d’autres œuvres d’Alain Rault. Le conservateur Joël Delaunay espère y consacrer une salle.

Un art totalement désintéressé

Massive, la porte sera conservée et présentée au public. « Elle sera ainsi protégée et les visiteurs découvriront le travail de ce garçon né en 1952 qui est passé plusieurs fois dans cet hôpital. Objet de moquerie dès son enfance, il s’est vite marginalisé. Il est passé aussi à travers tous les systèmes sociaux et sanitaires. Aujourd’hui, il est reconnu comme un artiste de rue. Avec une association, nous avons fait un inventaire de ses gravures. Un film documentaire lui a même été consacré » se souvient Joël Delaunay.

Lire la suite ...


Santé mentale et présidentielles : L’Unafam propose 10 mesures urgentes

Afin d’interpeller les candidats aux prochaines élections présidentielles, l’Unafam formule 10 mesures urgentes sur le thème de la santé mentale à leur intention. Objectif : Les encourager à faire de la santé mentale une priorité.

À l’approche des élections présidentielles, l’Unafam formule 10 mesures urgentes sur le thème de la santé mentale à destination des candidats.

Suite à la Journée mondiale de la santé mentale qui a eu lieu en octobre dernier et à la publication de la 2e édition de son baromètre des aidants, l’Unafam – Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques – interpelle les candidats aux élections présidentielles 2022 sur le thème de la santé mentale et de la psychiatrie. Elle formule ainsi 10 propositions de « mesures urgentes » :

1. Mettre en place une agence nationale pour la santé mentale et psychiatrie.
2. Doubler le budget consacré à la recherche sur la santé mentale et la psychiatrie pour le quinquennat 2022-2027.

Lire la suite ...


[Psychiatrie] “On nous demande seulement de faire des entrées et des sorties !”

Propos recueillis par Sophie Deschamps  14 février 2022

L’hôpital psychiatrique est un secteur très peu considéré de notre système de santé depuis longtemps et la pandémie n’arrange rien bien sûr. Un “abandon” qui a des conséquences sur le travail des soignant.e.s au quotidien auprès des patient.e.s et que le grand public connaît mal. D’où l’importance dans ce dossier du long témoignage de Julie, une infirmière qui travaille à l’hôpital psychiatrique Daumezon de Fleury-les-Aubrais. Pour des soucis de confidentialité, son prénom a bien sûr été changé. Une parole rare qu’il faut prendre le temps de lire pour comprendre ce qui se passe actuellement dans nos hôpitaux psychiatriques.


L’hôpital psychiatrique Daumezon de Fleury-les-Aubrais souffre comme les autres d’un manque de moyens. Photo Jean-Paul Briand

Lire la suite ...