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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 11 février 2022

A Roj, en Syrie, dans le camp des orphelins français : « La France, elle ne veut pas nous prendre ? »

le Par  Publié le 10 février 2022

Les enfants de djihadistes français tués, qui survivent dans des conditions précaires, désespèrent d’être rapatriés.

Dans le camp de Roj, il suffit que le vent s’arrête un court instant pour que les cris de joie des enfants résonnent entre les tentes. Ici, sur ce morceau de terre désertique, situé dans le nord-est de la Syrie, tout proche des frontières turque et irakienne, vivent des centaines de femmes et d’enfants. Des familles qui sont venues du monde entier pour rejoindre l’organisation Etat islamique (EI), avant d’être arrêtées par les forces kurdes syriennes. Parmi les habitants de ce camp figurent des mineurs français dont les parents ont été tués lors des combats qui ont marqué l’écroulement du « califat » de Daech (l’acronyme arabe de l’EI). A Roj, ces orphelins vivent seuls, ou avec d’autres familles.

jeudi 10 février 2022

Psychothérapies : une nouvelle réforme est nécessaire pour l’Académie de médecine

Paris, le 10 février 2022 – Après des décennies de foisonnement et quelques errances, en 2004, le législateur décidait de protéger l’utilisation du titre de psychothérapeute. Depuis lors, ne peuvent s’en prévaloir que les titulaires d’un master II en psychopathologie ou en psychanalyse et les docteurs en médecine spécialisés en psychiatrie ou ayant suivi une formation complémentaire.

Formation : il faut harmoniser

Malgré cette clarification qui a permis de mettre fin à des dérives (dont certaines se perpétuent néanmoins via l’utilisation de titres factices), force est de constater qu’il n’existe pas, pour l’heure « de maquette nationale pour la formation des futurs psychologues. Chaque université a la charge de déterminer le contenu des enseignements théoriques et pratiques » comme le pointe un rapport de l’Académie de médecine dirigé par le Pr Jean-Pierre Olié sur la psychothérapie en France.

Aussi, l’Académie recommande « une amélioration de la formation préalable à l’obtention du titre de psychothérapeute s’inspirant de ce qui est pratiqué dans d’autres pays européens, notamment afin de garantir la capacité du psychothérapeute à déceler les situations relevant d’une intervention médicale et ainsi sécuriser le parcours du patient ».

Elle estime qu’il pourrait être par exemple intéressant de systématiser l’obligation d’une « psychothérapie personnelle dite de formation » et semble séduite par le modèle suisse.


Le “mauvais sexe” : fatalité ou violence ?

Joséphine Robert publié le 

Selon Katherine Angel, nos désirs résident dans l’ignorance. Alors comment peut-on affirmer notre consentement avant et durant un rapport sexuel ? Dans Demain le bon sexe. Les femmes, le désir et le consentement (Éditions du Détour, 2022), l’essayiste britannique s’en prend à un préjugé : une femme « libre » connaîtrait ses désirs et pourrait s’extraire d’une violence potentielle par le simple fait du consentement sexuel. Or, la culture du consentement nous empêcherait de voir un autre problème : celui du « mauvais sexe », c’est-à-dire du rapport sexuel accepté mais nul, voire traumatique. ​​​​​​

AVC : un risque 40% plus élevé chez les plus pauvres que chez les plus riches

 

Selon une étude de la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees), la fréquence et la gravité des accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont plus élevées chez les personnes les plus pauvres.

Un risque 40% plus élevé

Entre 2014 et 2017, la fréquence de survenue d’un accident vasculaire cérébral parmi les personnes appartenant aux 25% les plus modestes est 40 % plus élevée que parmi celles appartenant aux 25 % les plus aisées, note-t-elle ainsi dans sa synthèse, soulignant également d’importantes inégalités sociales dans la prise en charge en unités spécialisées neuro-vasculaires (UNV).

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Scandale des Ehpad Quand Simone de Beauvoir s’alarmait de la condition des “vieilles gens”

Frédéric Manzini publié le  

Les conditions de vie des personnes âgées dans certains Ehpad sont scandaleuses, c’est une réalité qui fait la une de l’actualité. Mais cette situation est-elle si nouvelle ? On peut en douter, à lire ou relire le constat que dressait Simone de Beauvoir il y a plus d’un demi-siècle, déjà, dans un gros ouvrage passionnant et redécouvert depuis peu, La Vieillesse (Gallimard, 1970). Elle s’emparait de ce sujet rarement traité en philosophie qu’est le grand âge – le sien et celui des autres – et, déjà, se scandalisait de la manière dont les vieux étaient considérés.

Analyse de quelques formules prémonitoires extraites de son livre, et qui donnent un relief troublant à la polémique actuelle.

Publié pour la première fois en 1970, puis réédité en 2020 en Folio, l’ouvrage La Vieillesse de Simone de Beauvoir dresse un bilan sévère sur la place réservée aux personnes âgées dans la société capitaliste et le traitement qui leur est infligé. Forte du constat qu’aujourd’hui, « la vieillesse est devenue l’objet d’une politique », en raison du vieillissement de la société du point de vue démographique et parce que les personnes âgées ne s’intègrent plus spontanément à celle-ci comme c’était le cas auparavant, Beauvoir saisit l’occasion pour repenser la condition humaine.

Un “scandale”, déjà, en 1970

« Tout le monde le sait : la condition des vieilles gens est aujourd’hui scandaleuse » : c’est par cette formule que Simone de Beauvoir ouvre le chapitre qu’elle consacre à « La vieillesse dans la société d’aujourd’hui ». La philosophe constate l’émergence de nouveaux comportements qui viennent bouleverser la morale traditionnelle enjoignant de traiter les vieux avec respect, et qui reposent sur une montée de l’individualisme. Ainsi, écrit-elle, « ce qui caractérise l’attitude pratique de l’adulte à l’égard des vieillards, c’est sa duplicité ». Tout en éprouvant souvent des sentiments d’affection sincère pour ses aînés, l’adulte « a intérêt à traiter [les vieillards] en êtres inférieurs et à les convaincre de leur déchéance. Il s’attachera à faire sentir à son père ses déficiences, ses maladresses afin que le vieil homme lui cède la direction des affaires, lui épargne ses conseils et se résigne à un rôle passif. Si la pression de l’opinion l’oblige à assister ses vieux parents, il entend les gouverner à sa guise. » Ainsi l’adulte se trouve-t-il déchiré entre les exigences de sa conscience et celles de son intérêt bien compris.

Une sournoise tyrannie

Et Beauvoir de poursuivre la description de cette ambivalence qui confine parfois à une forme d’hypocrisie : « C’est d’une manière sournoise que l’adulte tyrannise le vieillard qui dépend de lui. […] Toute la famille se fait complice. On accable l’aïeul de prévenances qui le paralysent, on le traite avec une bienveillance ironique, on lui parle en bêtifiant et même on échange par-dessus sa tête des coups d’œil entendus, on laisse échapper des mots blessants. Si la persuasion, les ruses échouent à le faire céder, on n’hésite pas à lui mentir ou à recourir à un coup de force. Par exemple, on le convainc d’entrer provisoirement dans une maison de retraite et on l’y abandonne. » Rappelons que la période des Trente Glorieuses, où paraît La Vieillesse, est celle où l’État-providence poussait à la transformation des anciens hospices en « maisons de retraite » censées être plus accueillantes, avant que leur version médicalisée ne prenne le nom d’Ehpad.

Un enjeu économique nouveau au sein de la société capitaliste

Ce sont pour des raisons essentiellement pratiques, et surtout économiques, que nous en sommes arrivés là, déplore Simone de Beauvoir. Tout en faisant le récit glaçant d’une visite qu’elle a effectuée dans un hospice de l’Assistance publique à Paris, elle estime que les vieillards sont traités comme de véritables « parias » quand ils sont considérés comme des bouches inutiles dans la société, c’est-à-dire quand ils n’ont pas les ressources financières suffisantes pour s’assurer de ne pas vivre misérablement. Et sa dénonciation se fait particulièrement prémonitoire quand elle pressent le profit qu’il est possible de tirer de cette détresse dans le mode de vie capitaliste : « Aujourd’hui, [le vieillard] est un objet d’exploitation. Aux U.S.A. surtout, mais aussi en France, se multiplient des cliniques, maisons de repos, résidences, des villes même et des villages où l’on fait payer le plus cher possible aux personnes âgées qui en ont les moyens un confort et des soins qui laissent souvent beaucoup à désirer. » Un constat édifiant où pointe un combat politique méconnu de Simone de Beauvoir, et qui résonne aujourd’hui d’une manière nouvelle.


Soins palliatifs : aider les Français à s’approprier leurs droits

Le Centre national des soins palliatifs et de fin de vie (CNSPFV) créé en 2016 vient d’être prorogé par décret* jusqu’au 31 décembre 2026 avec des missions élargies et deux objectifs majeurs : mieux faire connaître leurs droits aux personnes en fin de vie ainsi que les directives anticipées. Explications avec Sarah Dauchy, présidente du Centre et de la nouvelle commission d’expertise.

La feuille de route du 5e plan national 2021-2024 sur le développement des soins palliatifs et l’accompagnement de la fin de vie est sortie le 26 janvier. Elle fixe trois axes majeurs, à savoir : favoriser l’appropriation des droits en faveur des personnes malades et des personnes en fin de vie ; conforter l’expertise en soins palliatifs en développant la formation et en soutenant la recherche ; définir des parcours de soins gradués et de proximité en développant l’offre de soins palliatifs, en renforçant la coordination avec la médecine de ville et en garantissant l’accès à l’expertise.

« Derrière le changement de nom (lire Savoir plus en fin d’article), ce qui est important c’est que la commission d’expertise s’est ouverte plus largement, souligne sa présidente. Elle intègre davantage les associations de patients, de bénévoles et d’aidants mais aussi de nouveaux représentants comme le Haut Conseil de la santé publique, la plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie, l’Institut national du cancer, la Commission nationale de psychiatrie… »


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Après l’affaire Orpea, le modèle des Ehpad privés lucratifs remis en cause

Par    Publié le 10 février 2022

Le scandale a ravivé le débat politique sur la dépendance, y compris parmi les candidats à l’élection présidentielle. Du renforcement des contrôles de l’Etat à la disparition pure et simple du secteur à but lucratif, les propositions se multiplient.

Une résidente de l’Ehpad DomusVi, qui figure parmi les leaders des groupes privés, à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), en janvier 2021.

C’est un scandale à fragmentation qu’a déclenché la publication du livre-enquête Les Fossoyeurs, du journaliste Victor Castanet (Fayard, 400 pages, 22,90 euros), dénonçant de graves défaillances et des maltraitances dans les établissements du groupe de maisons de retraite Orpea. Derrière la défiance à l’égard de cette entreprise cotée en Bourse, c’est le modèle même des Ehpad privés lucratifs qui se voit désormais remis en question dans le débat public.

COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES : M. VICTOR CASTANET, AUTEUR DE L’OUVRAGE LES FOSSOYEURS, SUR LA SITUATION DANS CERTAINS ÉTABLISSEMENTS DU GROUPE ORPEA


 

Maltraitance Scandale Orpea : Victor Castanet interpelle les députés sur «les défaillances de l’Etat.»

par Cassandre Leray    publié le 9 février 2022

Auditionné par la commission des affaires sociales mercredi après-midi, l’auteur du livre Les Fossoyeurs a dénoncé l’inaction des pouvoirs publics. Et estime que pour avoir des réponses, une commission d’enquête doit être lancée. 

Des années. Des années que «des rapports sur le secteur de la dépendance sont rendus sans qu’ils ne soient suivis d’effets» et «que la loi grand âge est repoussée». Dès le début de son audition, Victor Castanet interroge sans sourciller l’inertie des pouvoirs publics : «Voilà des années que des alertes sont lancées par des familles, par des salariés, par des journalistes, par des avocats, par des syndicats… Qui les a écoutés, qui les a entendus ?»

Une découverte bouleverse l’histoire du peuplement de l’Europe par « Homo sapiens »

Par   Publié le 9 février 2022

Selon une étude, une population « sapiens » se trouvait dans l’ouest de l’Europe il y a déjà cinquante-quatre mille ans, soit une douzaine de millénaires plus tôt que la date communément admise dans cette partie du continent, alors occupée par les néandertaliens.

L’histoire était entendue : il y a quarante mille à quarante-cinq mille ans, venu du Proche-Orient, Homo sapiens s’aventurait pour la première fois en Europe où il allait évincer les indigènes d’alors, les néandertaliens. Si grand remplacement il y a eu dans nos contrées, c’est bien celui-là. Cette arrivée des humains modernes, qui marque le début du paléolithique supérieur, se lit avant tout dans leur production de pierres taillées, connue sous le nom d’aurignacien, laquelle succède au moustérien de Neandertal. Une population en supplante une autre, voilà qui est carré, limpide. Mais une équipe internationale conduite par des chercheurs français vient bouleverser la simplicité de cette chronologie avec une étude parue mercredi 9 février dans Science Advances : elle montre, grâce à la découverte d’une dent dans une grotte de la Drôme, qu’une population sapiens nettement plus ancienne se trouvait dans l’ouest de l’Europe, plus précisément dans la vallée du Rhône, il y a déjà cinquante-quatre mille ans.

Pointes microlithiques standardisées caractérisant la culture du Néronien et la toute première arrivée des hommes modernes en Europe, en territoire néandertalien. Vue sous plusieurs angles, la dent en haut de l’image est celle d’un « homo sapiens » d’il y a 54 000 ans. Cet enfant était âgé de 2 à 6 ans. La pièce d’un centime d’euro donne l’échelle.

mercredi 9 février 2022

Le Collège Infirmier Français adresse ses revendications aux candidats à la présidentielle

08.02.22

Le Collège Infirmier Français (CIF)*, qui réunit les principales organisations des différents diplômes de la profession infirmière, adresse, ce 8 février dans un communiqué, une liste des principales revendications de la profession aux candidats des élections présidentielles.

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Psychologue Le poids de la responsabilité… et sa valeur

Publié le 8 février 2022

QUEBEC

DRE CAROLINE PARÉPSYCHOLOGUE ET NEUROPSYCHOLOGUE

Un brin d’histoire : rappelons que le projet de loi 21 adopté en 2009 visait à garantir la compétence, l’imputabilité et l’intégrité des professionnels de la santé mentale et des relations humaines, comme c’est le cas dans le domaine de la santé physique. Le PL 21 établissait les actes professionnels réservés à haut risque de préjudice et la psychothérapie.

Choisir de pratiquer la psychothérapie implique de savoir consciemment qu’il y a des risques de préjudices. Mais l’obligation redditionnelle pèse lourd dans le réseau de la santé. 

Nombre de psychologues quittent le réseau, c’est connu. Ceux qui restent se voient confier la prise en charge des usagers les plus vulnérables. Leurs problématiques sont complexes, souvent chroniques. Étant donné le nombre toujours décroissant de psychologues dans le réseau, les références qui leur sont confiées sont donc scrutées et passées au peigne fin, afin de s’assurer qu’aucune autre profession ne puisse répondre aux besoins de l’usager. C’est le dernier maillon de la chaîne de services publics, le service spécialisé, voire surspécialisé, celui qu’on sollicite après avoir tout essayé, celui sur qui on compte. C’est aussi celui à qui on impute l’évolution de l’usager. 

Dans le réseau, la responsabilité signifie que l’on doive justifier l’évolution de l’usager. Mais à grands coups de cadre de pratique limitant le nombre de rencontres, d’épisodes de services brefs, de programme « clés en main » impersonnel et de restrictions budgétaires empêchant de répondre aux exigences de formation continue à l’OPQ, le défi est quasi insurmontable. Comment est-ce que la clientèle la plus vulnérable peut progresser dans un cadre aussi restrictif ?

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“Propriété défendue. La société française à l’épreuve du vol, XIXe-XXe siècle”, d’Arnaud-Dominique Houte


Victorine de Oliveira publié le  

Pourquoi un vol, même mineur, nous bouleverse-t-il autant ? Se faire arracher son téléphone ou son sac dans la rue peut susciter un réel traumatisme – sans parler d’un cambriolage. Même si nous restons physiquement indemnes, il nous semble avoir été atteint intimement, comme si le voleur avait fait effraction non seulement chez nous mais en nous. Ce sentiment, ainsi que les multiples injonctions à « faire attention » lues et entendues à longueur de journée dans les lieux publics, notamment les transports en commun, est le point de départ de la passionnante enquête de l’historien Arnaud-Dominique Houte consacrée à « la peur du vol ».

Adoption : ce que prévoit la loi définitivement votée par l’Assemblée nationale

Le Monde avec AFP   Publié le 8 février 2022

La proposition de loi à l’initiative de députés LRM, adoptée par 96 voix contre 15, ouvre l’adoption aux concubins et aux couples pacsés.

Des parents français reviennent d’Haïti, où ils ont adopté leurs enfants, à Paris, le 22 décembre 2010.

La proposition de loi a été pensée comme un « texte de progrès ». L’Assemblée nationale a adopté, mardi 8 février, par un ultime vote des députés, la proposition de la députée La République en marche (LRM) Monique Limon relative à l’adoption. 96 députés ont voté pour, 15 se sont prononcés contre.

Hébergement des femmes victimes de violences : à gauche, l’heure de la prise de conscience

« La ghettoïsation des personnes âgées ne peut que conduire à des formes de maltraitance »

Publié le 9 février 2022

TRIBUNE

Se focaliser sur le manque de moyens des Ehpad permet d’éviter la réflexion de fond, explique la médecin, qui prône un débat sur le choix sociétal que représente la « mise en institution des vieux ».

Tribune. Le scandale des Ehpad a enfin éclaté. Depuis plusieurs années, les soignants tiraient la sonnette d’alarme. En 2018, le Comité national d’éthique avait soulevé le problème et, avec l’irruption du Covid, de nombreux drames ont alerté sur cette situation. Or à chaque fois, on constate la même réaction face au problème : se focaliser sur le manque de moyens et non sur le choix sociétal que représente la mise en institution des vieux. La question des moyens permet d’éviter la réflexion de fond. Bien sûr, il faut rajouter des soignants, bien sûr, il faut augmenter le nombre de couches selon les besoins, bien sûr il faut retirer la gestion du vieillissement de la sphère du marché et de l’enrichissement de quelques-uns. Mais croit-on vraiment que cela va résoudre le problème ?

Claude Evin : « Les groupes privés ont, en partie, pris leur place dans le secteur des Ehpad par manque d’argent public »

Publié le 9 février 2022

TRIBUNE

Le statut juridique des établissements n’influe pas sur la qualité de l’accueil des personnes âgées, analyse l’ancien ministre de la santé dans une tribune au « Monde ». Il observe que la prise en charge de la dépendance n’est pas la priorité de notre société.

Tribune. Le livre de Victor Castanet, Les Fossoyeurs [Fayard, 400 p., 22,90 euros], devrait provoquer, du moins espérons-le, un débat nécessaire concernant la prise en charge de nos aînés. Il a, en tous les cas, d’ores et déjà suscité diverses propositions pour éviter que des situations comparables à celles rapportées dans ce livre ne perdurent. Même si elles appellent des réponses urgentes, essayons de poser sereinement quelques principes pour éviter de partir dans des débats stériles.

Somme : "la psychiatrie reste peu attractive" alors que les besoins augmentent regrette un psychiatre amiénois


 



Par  France Bleu Picardie  
Mardi 8 février 2022

Le Conseil économique, social et environnemental des Hauts-de-France vient de rendre un état des lieux inquiétant sur la santé mentale dans la région. La Somme n'échappe pas à la hausse des besoins de suivi, mais les moyens ne suivent pas. Entretient avec le psychiatre amiénois Cyrille Guillaumont.

Cyrille Guillaumont, psychiatre et président de la Commission Médicale d'Établissement de l'hôpital Pinel, à Amiens.
Cyrille Guillaumont, psychiatre et président de la Commission Médicale d'Établissement de l'hôpital Pinel, à Amiens. © Radio France - Céline Autin

Du coup de blues à la décompensation, 200.000 personnes souffrent de problèmes liés à la santé mentale dans les Hauts-de-France. C'est 17 % de plus en dix ans, selon un avis récent du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser). Les moyens, eux, suivent difficilement. Cyrille Guillaumont, psychiatre et président de la Commission Médicale d'Établissement de l'hôpital Pinel à Amiens évoque les enseignements de ce rapport sur France Bleu Picardie.